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DATHE — DAVENANT

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de Salomon Glassius : Philologia sacra, his temporibus accommodata, in-8°, Leipzig, 1776. Il traduisit en latin l’Ancien Testament, et cette traduction, œuvre principale de J. Dathe, jouit pendant longtemps d’une grande autorité près des protestants : Libri Vetéris Testamenti ex recensione textus hebrmi et versionum antiquarum latine versi, notisque philologicis et criticis illuslsati, 6 in-8’, Leipzig, 1789-1794. Les derniers volumes parurent après sa mort, ainsi que l’ouvrage suivant, publié par L. P. Rosenmûller : Opuscula ad crisim et inlerpretalionem Veteris Testamenti spectantia, in-8°, Leipzig, 1796. — Voir Aug. Ernesti, Elogium J. A. Dathii, in-4°,

Leipzig, 1792.

B. Heurtebize.

DATHÉMA. Ce nom ne se lit que dans le premier livre des Machabées, v, 9 ; Vulgate : ira Dalheman ; texte grec, B : cU Aiâ9eu.a ; À : eîç Aa9su.a ; N : e’t ; Aa9at|xa ; version syriaque : beromfô, et chez Josèphe, Ant. jud., XII, viii, 1 : d ; AâG£|j.a. Il désigne une forteresse (hyt^ipio [j.a) où s’étaient réfugiés les Juifs du pays de Galaad, menacés par les gentils, parmi lesquels ils habitaient. C’est de là qu’ils adressèrent des lettres à Judas Machabée, qui était en campagne dans les environs de Joppé, pour l’appeler à leur secours. Celui-ci, accompagné de son frère Jonathas, traversa le Jourdain, et pendant trois jours marcha avec son armée « dans le désert ». Ensuite, ayant reçu des renseignements ultérieurs de quelques Nabathéens qu’il rencontra, il fit un détour vers Bosor (voir BOSOR 3, t. i, col. 1858), qu’il détruisit par le feu, et reprit sa marche vers « la forteresse » assiégée par l’ennemi, où il arriva à temps pour le mettre en pièces et délivrer ses frères. I Mach., v, 10-34. — Toute cette campagne du héros machabéen, dont d’autres détails sont donnés dans les versets suivants, 35-54, et dont une partie est racontée dans le second livre des Machabées, xii, 13-31, est sous le rapport topographique d’une difficulté extrême. Nommément sur le site de Dathéma il n’y a que des conjectures très incertaines. D’abord il y a quelque probabilité que c’est le même endroit qui dans le second livre est appelé Characa, « la forteresse, » et qu’on a proposé d’identilier avec El-Harâq et avec El-Kerak, dans les environs de Bosra. (Voir Characa, col. 577-579.) — Indépendamment de Characa, on a énoncé d’autres hypothèses. Ewald, en se fondant sur une variante Aa|xé6a, a proposé Ed-Dâmeh, dans le Ledja : conjecture répétée par plusieurs autres. Voir Schenkel, Bibellexikon, t. i, p. 579 ; Kitto, Cyclopmdia ofbiblical literature, 1. 1, p. 631 ; Armstrong, Names and Places in the Old Testament, p. 49. Ce dernier auteur, à cause sans doute de la leçon syriaque Romtô, pense à Er-Remthéh, au sud-est de Der’ât (Édrei). Enfin Furrer, Zur Ostjordanischen Topographie ] dans la Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, t. xiii, p. 200, pense à’Athamân, au nord de Der’ât, au delà de l’Ouddi Thâlîth, en ajoutant toutefois qu’il n’ose pas prendre une décision.

S’il y a quelque chose d’assez certain, c’est que Dathema ne saurait être au midi du Bosor du ^. 28 ; l’armée de Judas marchait dans la direction du nord, et quoiqu’elle fît un détour « dans le désert de Bosor » pour prendre cette ville, le texte dit qu’ensuite elle « marcha de là jusqu’à la forteresse » : expression qui empêche d’admettre qu’elle revint sur ses pas vers le midi. Malheureusement le site de Bosor reste aussi très douteux. On n’est pas même d’accord sur la question de savoir s’il s’agit dans « e chapitre de deux ou trois villes aux noms analogues. Voir Barasa, t. i, col 1448-1449 ; Bosor, 2, 3, col. 18571859 ; Bosra 2, col. 1860-1864. D’un autre côté, l’opinion d’Ewald, qui place Dathéma au centre du Ledja, nous semble mener trop loin vers le nord. Ce pays âpre et sauvage, il est vrai, était excellemment propre à servir de refuge aux Juifs menacés ; mais il était à une grande distance de ce qu’on entend ordinairement par « le pays de Galaad », dont les réfugiés étaient partis. En somme,

il nous paraît probable que le Bosor du y. 28 doit être cherché quelque part au midi d’Er-Remthéh ou de Der’ât, à l’est du chemin du pèlerinage de la Mecque, dans les districts encore peu connus d’Ez-Zumléh et d’Es-Çutveit. Dans ce cas, Dathéma pourrait être Er-Remthéh ou peut-être El-Hosn, au sud-est d’Er-Remthéh, dans la partie orientale des montagnes de’Adjlûn. Car El-ffo$n aussi est une localité antique, dont le nom ancien est jusqu’ici inconnu. Mais le nom arabe moderne signifie « la forteresse », tô ô-/ûp(i>|j.a, nom commun que le texte sacré applique jusqu’à quatre fois à Dathéma, et que la version syriaque traduit par hesnô. J. vax Kasteren.

    1. DATTE##

DATTE, fruit du palmierdattier. Voir Palmier.

    1. DATTIER##

DATTIER, arbre qui produit les dattes. Voir Palmier.

    1. DAUBUS Charles##

DAUBUS Charles, protestant, né en 1670, mort en 1740. Il appartenait à une famille de ministres calvinistes. Lors de la révocation de I’édit de Nantes, il passa à Londres et, après avoir souscrit à la confession de foi de l’église anglicane, put exercer les fonctions de pasteur à Brotherion. Nous avons de cet auteur : Pro testimoniô Flavii Josephi de Jesu Christi libri ii, cuni J. E. Grabii prmfatwne, in-8°, Londres, 1706 ; À perpétuai commentary on the Révélation of St. John, in-f°, Londres, 1720.

— Voir W. Orme, Bibliotheca biblica, p. 138.

B. Heurtebize.
    1. DAUPHIN##

DAUPHIN, cétacé cétodonle (fig. 482), aux mâchoires garnies de dents nombreuses, et à la tête ter 482. — Le dauphin.

minée par une sorte de museau aplati et étroit, qui a fait donner à l’espèce la plus commune, celle du delphinus delphis, le nom d’  « oie de mer » ou « bec d’oie ». Ce cétacé n’a qu’un seul évent sur la tête. Le dauphin vulgaire a environ deux mètres de longueur. Il se nourrit de poissons, et aime à prendre ses ébats autour des navires, près desquels il rencontre une proie abondante et facile, attirée par les déchets qu’on jette du bord. Ce n’est donc pas par l’effet de mœurs douces et familières que le dauphin s’approche ainsi de l’homme. Ce mammifère est, au contraire, proportionnellement à sa taille, le plus brutal et le plus vorace des cétacés. Les histoires que les anciens racontent sur la prétendue amitié du dauphin pour l’homme ne peuvent dès lors se rapporter qu’à des cétacés plus sociables, comme le phoque, ou aux cétacés herbivores, comme le lamantin ou le dugong. — Le dauphin n’est pas désigné nommément dans la Bible. Les Hébreux qui allaient sur mer l’ont certainement vu, car il abonde partout, particulièrement dans la Méditerranée. Si les écrivains sacrés ont l’intention de le désigner, ils le comprennent vraisemblablement dans le terme général de (annîm. Voir Cétacés. Quelques auteurs ont cru qu’il pourrait être identifié avec le (ahaiS, cet animal dont la peau a été employée au désert pour la couverture du Tabernacle. Mais le dauphin n’est pas d’une capture assez facile pour qu’on ait pu, à cette époque, le prendre en grande quantité dans la mer Rouge.

Voir Dugoxg.

H. Lesêtre.
    1. DAVENANT John##

DAVENANT John, prélat anglican, né à Londres en 1576, mort à Cambridge le 20 avril 1641. Il étudia à l’université de Cambridge, où, en 1609, il fut appelé