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1285 DANOISES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES — DANSE 1280

bois, à Copenhague. Une seconde édition en beaux caractères et augmentée des introductions et notes marginales de Luther et des sommaires de Vite Théodore fut donnée en 1589. L’amélioration du texte consista presque exclusivement à supprimer les archaïsmes de la première édition. J. Wandalin, Epistola apud J. F. Mayerum de versione Lulheri, p. 69. Une seconde édition revisée en fut publiée en 1633, 2 in-f », Copenhague. Les éditions in-8° imprimées depuis (1670, 1690 et 1699) l’ont reproduite. J. Wandalin, Epistola, p. 70. Les Psaumes, extraits de cette version de Palladius, furent publiés a Copenhague, en 1591 et 1598, et accompagnés de l’allemand, à Lubeck, en 1599. Hans Poulsen Resen (Joannes Paulus Resenius), évéque de Seeland, ne trouvant pas assez littérales les versions précédentes de 1550 et de 1589, faites d’après celle de Luther, entreprit de les reviser et de suivre de plus près l’hébreu et le grec. Le Nouveau Testament fut publié en 2 vol. in-8°, en 1605 ; la Bible entière fut terminée en 1607 : Biblia paa Danske, det ér : Den gantske hellige Skriftis Bogger, igennemseete effter King Chr. 1III Befaling. ved Hans Poulsen Resen, in-£°,

quand ces sentiments atteignent un haut degré d’intensité, le corps entre en mouvement comme pour se mettre à l’unisson des vibrations de l’âme. Ce mouvement instinctif du corps a été soumis à des règles et est devenu la danse, de même que l’expression verbale de la pensée et l’émission de la voix, soumises à des cadences particulières, ont donné naissance à la poésie et à la musique. Ces trois arts, poésie, musique et danse, se trouvèrent associés par la force même des choses. « L’exemple des enfants prouve que la poésie et la musique réunies conduisent naturellement à la danse. Les sensations vives, vivement exprimées par des paroles et par des sons, demandent l’accompagnement du geste. » Herder, Histoire de la poésie des Hébreux, trad. de Carlowitz, Paris, 1851, p. 445. Sur les monuments égyptiens, on voit les danseurs exécutant des mouvements cadencés et se présentant dans les attitudes les plus gracieuses. Ils sont souvent deux à deux, et reproduisent avec leurs bras et leurs jambes les mêmes figures symétriques (fig. 473-475). Chez les Hébreux, il n’est pas question de danse à l’époque patriarcale. Mais après le passage de la mer Rouge, Marie,

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473. — Danseur » égyptiens. v « dynastie. Pyramides de Ghizéh. D’après Lepsius, Denlcmaler, Abth. ii, Til. 52.’Copenhague, 1607. Une seconde édition en fut préparée et donnée par Hans Swaning, archevêque de Seeland : Biblia paa Danske, det er : Den gandske hellige Skriftis Bogger, paa ny igiennemseete efter den Ebrseiske oe Grxkiske Text (ved. Hans Svane), 2 in-4° ou 4 vol. in-8°, Copenhague, 1647. Cette édition revisée fut réimprimée en in-8°, dans la même ville, en 1715, en 1717-1718, en 1722, grâce au collège des Missions, fondé en 1714, qui répandit un nombre considérable d’exemplaires. Les éditions qui suivirent, de 1732 à 1748, reproduisent le même texte : en cette dernière année le Nouveau Testament fut retouché, mais la traduction de l’Ancien fut laissée intacte. Depuis des réimpressions en furent données en 1760, 1766, 1771, 1780, 1787, 1791, 1799, toutes in-8°. La Société biblique répandit à profusion deux éditions faites en 1810 et 1814, d’après celle de 1799. En 1819 parut une édition in-8° revisée du Nouveau Testament par l’évêque Mùnter et cinq autres savants, réimprimée en 1820, in-8° ; et en 1824 le même travail fut achevé pour l’Ancien Testament, qui fut publié avec le Nouveau en in-4°. Une édition avec des notes de plusieurs théologiens fut donnée à Copenhague, en 2 vol. gr. in-8°, 1846-1847. — Voir Le Long, Bibliotheca sacra, in-f°, 1723, t. i, p. 415-417 ; S. Bagster, The Bible of every Land, in-4°, 1860, p. 217-221 ; Chr. V. Bruun, Bibliotheca Danica, in-4°, 1877, t. i, p. 10. E. Levesque.

    1. DANSE##

DANSE (hébreu : mâhôl et mehôlâh, de hûl ou hil, « danser en rond ; » Septante : x°P<Sî> Vulgate ; chorus), suite de sauts et de pas exécutés en cadence, ordinairement avec accompagnement de musique.

I. La danse en général. — 1° Chez tous les anciens peuples, la danse est née naturellement du besoin d’exprimer extérieurement certains sentiments de l’âme ;

sœur d’Aaron et de Moïse, se montre habile à chanter et à danser. Exod., xv, 20. Même dès cette première époque, la danse n’est point un privilège de certaines classes de la société ; c’est tout un peuple qui danse autour du veau d’or, quelques semaines seulement après la sortie d’Egypte. Exod., xxxii, 6, 19. — 2° Ce qui montre quelle place tenait la danse dans les habitudes des anciens Hébreux, c’est qu’ils n’ont pas moins de huit verbes pour désigner l’action de danser : Ijûl et hîl, Jud., xxi, 21, d’où dérivent les deux substantifs qui signifient « danse » ; — dûs, « sauter, » Job^ xli, 13 (s’il ne faut pas lire rûs, « courir » ) ; — hàgag, « danser, » I Reg., XXX, 16, verbe qui a cet autre sens caractéristique de « célébrer une fête », un hag ; danse et fête apparaissent donc ici comme choses connexes ; — kârar, « sauter, aller en rond, danser, » II Reg., vi, 14, 16 ; — pâzaz, « sauter et danser, » II Reg., vi, 16 ; — pâsah, « boiter, » et par ironie « danser » ridiculement, III Reg., xviii, 26 ;

— râqad, « sauter de joie et danser, » I Par., xv, 29 ; Job, xxi, 11 ; Eccl., iii, 4 ; Is., xiii, 21 ; — silfaq, a. danser, » pihel de iâl.iaq, qui veut dire « rire, jouer », Ttxt’fetv, ludere, Jud., xvi, 25 ; II Reg., vi, 5, 22 ; I Par., xiii, 8 ; Jer., xxx, 19 ; xxxi, 4. Cf. Prov., viii, 30. Le verbe grec naîÇeiv, « faire l’enfant, jouer, » a également le sens de « danser ». Odys., vm, 251 ; xxiii, 147 ; Hésiode, Scut., 277 ; Aristophane, Thesmophor., 1227. — 3° La Sainte Écriture fait plusieurs allusions au goût des Hébreux pour la danse. Job, xxi, 11, parle des heureux du siècle dont « les enfants dansent ». Ailleurs, xli, 13, par une figure hardie, il dit que a l’épouvante danse devant le crocodile ». Dans le Cantique des cantiques, vii, 1, Salomon compare la Sulamile à « une danse des deux camps », c’est-à-dire à deux troupes de danseuses qui se répondent. L’Ecclésiaste, iii, 4, rappelle qu’il y a « temps de pleurer et temps de danser ». Dans