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DAMAS — DAN (TRIBU DE)


entre autres de Cléopâtre, frappées dans les années 37, 36 et 32 avant J.-C, offrant le type de la ville assise sur un rocher, avec le fleuve Chrysorrhoas (Abana) à ses pieds (fig. 468). Cf. F. de Saulcy, Numismatique de la Terre Sainte, in-4°, Paris, -1874, p. 30-56, 401, pi. 2. La Bible, nous l’avons vu aussi, fait plusieurs fois allusion à la beauté, à la richesse et au commerce de la capitale syrienne. Elle mentionne également un des dieux qu’on y adorait, Remmon, IV Reg., v, 18, dont le nom se retrouve dans celui d’un roi, Tabrémon, comme le nom

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468. — Monnaie de Damas.

Buste de Cléopâtre. à droite. — r). AAMAEKHNQN | EŒ, ou plutôt COS (275 on 276). Femme coiffée de tours, assise sur un rocher, tournée à gauche, le bras droit étendu, et tenant de la main gauche une corne d’abondance. Devant ses pieds, un épi ; sous ses pieds, un Fleuve vu à mi-corps. Le tout dans une couronne.

de Hadad revient dans celui de Bénadad. Pour la civilisation, la langue et la religion, voir Syrie.

IV. Bibliographie. — G. H. von Schubert, Reise in das Morgenland, 3 in-8°, Erlangen, 1840, t. iii, p. 276-304 ; J. Wilson, The Lands of the Bible, 3 in-8°, Edimbourg, 1847, t. ii, p. 325-369 ; J. L. Porter, Five years in Damascus, 2 in-8°, Londres, 1855, 1. 1, p. 24-148 ; The giant çities of Bashan, in-8°, Londres, 1871, p. 336-353 ; U. J. Seetzen, Reisen durch Syrien, etc., 4 in-8°, édit. Kruse, Berlin, 1854, 1. 1, p. 264-285 ; E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, 3 in-8°, Londres, 1856, t. iii, p : 443-472 ; A. P. Stanley, Sinai and Palestine, in-8°, Londres, 1866, p. 414 g-m ; A. Chauvet et E. Isambert, Syrie, Palestine, in-8°, Paris, 1887, p. 632-644 ; K. Bædeker, Palestine et Syrie, Leipzig, 1893, p. 308-334 ; W. M. Thomson, The Land and the Book, 3 in-8°, Londres, 1886, t. iii, p. 361 - 417 ; Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, dans le Tour du monde, t. xiiv, p. 358-384 ; V. Guérin, La Terre Sainte, 2 in-f°, Paris, 1882, t. i, p. 383-420 ; E. Le Camus, Notre voyage aux pays bibliques, 3 in-8°, Paris, 1890, t. ii, p. 296-311 ; C. R. Conder, Tent Work in Palestine, in-8°, Londres, 1889, p. 123-129 ; H. Sauvaire, Description de Damas, dans le Journal

asiatique, 1894, 1895 et 1896.

A. Legendre.
    1. DAMNA##

DAMNA (hébreu : Dimnâh ; Septante, Codex Alexandrinus : Aau.vdt ; omis par le Codex Vaticanus ou remplacé par SsXXà), ville de la tribu de Zabulon, donnée aux Lévites fils de Mérari. Jos., xxi, 35. Mentionnée une seule fois dans l’Écriture, elle ne se trouve point dans l’énumération des cités assignées à la tribu. Jos., xix, 10-16. La liste parallèle de I Par., vi, 77 (hébreu, 62), ne donne que deux noms au lieu de quatre, et le premier est Remmono, dans lequel on a voulu voir la vraie forme du mot, dont Dimnâh ne serait qu’une lecture fautive. Il est, en effet, facile de comprendre comment "liai, Rim mônô, ou peut-être n : fai, Rimmônàh, a pu devenir

ïi : dt, Dimnâh, par le changement assez fréquent du

resch, i, en daleth, "i, deux lettres qu’il est aisé de confondre. La Peschito appuie cette hypothèse, car elle a mis, Jos., xxi, 35, Remîn au lieu de Dimnâh, que la paraphrase chaldaïque a conservé. Cependant les manuscrits hébreux n’offrent pas de variantes. Il faut dire aussi

que le texte sacré a bien pu subir quelque altération. A la place des quatre villes lévitiques indiquées par Josué, xxi, 34-35, Jecnam, Carlha, Damna et Naalol, le premier livre des Paralipomènes, vi, 77, n’en désigne que deux, et encore sont-elles différentes, Remmono et Thabor. Les Septante, dans le Codex Vaticanus, ne mentionnent que trois villes, Jos., xxi, 35, Maàv, KâSniç et SsXXà, et deux, comme l’hébreu, I Par., vi, 77, ’Ps|jiu.ù- » et @&xxt{a ou ôaêùp. Le Codex Alexandrinus, qui suit assez exactement le texte original, Jos., xxi, 35, le complète, I Par., vi, 77, d’après Josué. Malgré ces difficultés, la conjecture : Damna = Remmono, reste plausible, et dans ce cas la cité lévitique dont nous parlons serait actuellement représentée par Roummanéh, village situé au nord de Nazareth, et qui n’est autre que l’ancienne ville de Zabulon appelée Remmon (hébreu : Rimmôn). Jos., xix, 13. Cette identilication est admise, quoique avec réserve, par G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 51. Van de Velde, Reise durch Syrien und Palâstina, Leipzig, 1855, t. i, p. 216, note 2, avait cru reconnaître Damna dans le bourg de Damoun, qui, à l’ouest de Kaboul (l’ancienne Cabul de Jos., xix, .27), domine la plaine de Saint-Jean-d’Acre ; mais cette localité

appartient à la tribu d’Aser.

A. Legendre.
    1. DAMNATION##

DAMNATION, DAMNÉS. Voir Enfer.

DAN (hébreu : Dan ; Septante : Aiv), nom d’un des fils de Jacob, de deux ou trois villes et d’un pays.

1. DAN, cinquième fils de Jacob, le premier qu’il eut de Bala, servante de Rachel. Celle-ci, désolée de n’avoir pas d’enfants, pria Jacob de lui en donner de sa servante, comme Sara avait demandé à Abraham de lui donner un fils d’Agar, Jacob eut ainsi de Bala un premier fils, et Rachel dit : s Dieu a jugé (dan) en ma faveur, il a exaucé ma voix et m’a donné un fils. C’est pourquoi elle l’appela du nom de Dan. » Gen., xxx, 1-6. Le nom de Dan (sous-entendu : Dieu) correspond, comme l’a observé Josèphe, Ant. jud., i, xix, 8, à celui de Théocrite : Aâv, OsixptTOv av tiv£5 sîjcoiev xarà rrçv’EXXrjvtôv y^< « >tvav. Le patriarche Jacob fait aussi allusion au sens du nom de Dan dans sa bénédiction. Gen., xlix, 16. Bala eut plus tard un second fils, qui fut Nephthali. Le nom de Dina, fille de Jacob, paraît être, à part le changement de genre, le même que celui de Dan. — Nous ne savons rien de particulier sur l’histoire du fils aîné de Bala. Son nom apparaît seulement, Gen., xxxv, 25, dans l’énumération des fils de Jacob, et Gen., xlvi, 23, dans la liste généalogique des enfants des douze patriarches, où nous lisons : « Fils de Dan : Husim. » C’est le seul de ses descendants qui soit nommé ; mais comme Husim est en hébreu (Husim) une forme plurielle, il est possible que ce mot désigne une famille, non un individu. Cette explication permettrait de comprendre plus facilement comment la tribu de Dan, lors de l’exode, était la plus nombreuse de toutes, après celle de Juda ; elle ne comptait pas moins de 62700 hommes capables de porter les armes. Num., i, 38-39. Tous les autres passages de l’Écriture où se lit le nom de Dan, même dans la bénédiction de Jacob, Gen., xlix, 16-17, et dans celle de Moïse, Deut., xxxiii, 32, se rapportent, non à la personne du patriarche, mais à la tribu issue de lui. Voir Dan 2. Le plus célèbre des descendants de Dan fut Samson. F. Vigourobx.

2. DAN, une des douze tribus d’Israël. — I. GÉOGRA-PHIE. — La tribu de Dan était bornée au nord et au nordest par celle d’Éphraïm, à l’est par celle de Benjamin, an sud par celle de Juda, et à l’ouest par la mer Méditerranée. Le territoire assez restreint qu’elle occupait comprenait la partie septentrionale de la plaine de Séphéla et les premiers contreforts de la montagne. Après avoir