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DAGON — DALILA


III. Bibliographie. — Outre les ouvrages cités : F. Movers, Die Phônizier, in-8°, Bonn, 1841, t. i, p. 143-145 ; Stark, Gaza und die Philistâische Kûste, in-8°, Iéna, 1852, p. 248 et 308 ; Layard, Miiiw and its remains, in-8°, Londres, 1849, p. 466-467 ; I. P. Six, Numismatik Chronicle, 1878, p. 125-128 ; A. de Longpérier, Œuvres, in-8% Paris, 1883, t. i, p. 104 ; W. Roscher, Ausfùhrliches Lexicon der Griechischen und Rômischen Mythologie, in-8°, Leipzig, 1884, t. i, col. 933 ; Ohne, falsch Richter, Kypros, die Bibel und Homer, in-4°, Berlin, 1893, p. 296-297 ; E. Babelon, Catalogue des monnaies de la Bibliothèque Nationale, Les Achéménides, gr. in-8°, Paris, 1893, pi. lv, lvi, lxv, fig. 47, 123-125 ; F. Yigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., in-12, Paris, 4896, t. i, p. 210-214 ; t. iii, p. 226-229. E. Beurlier.

DAIM, quadrupède du genre cerf (voir Cerf), appelé par les naturalistes cervus dama ou dama vulgaris. La taille du daim, intermédiaire entre celle du cerf et du chevreuil, est d’environ un mètre au garrot. La femelle n’a pas de bois (fig. 463). Chez le mâle, les andouillers supérieurs « 3.

Le daitn.

s’aplatissent dans le sens de la longueur et prennent une forme palmée. L’animal vit en troupes. Il est très timide et très rapide. Il habite les régions à climat tempéré et se rencontre communément en Europe. Mais il est rare en Palestine, et c’est à peine si l’on en aperçoit quelques-uns de temps à autre dans les parties boisées du pays, entre le Thabor et le Liban, particulièrement dans les gorges du Litâni, ou ancien Léontès. Il ne paraît pas qu’autrefois le daim ait été plus commun dans le pays. Toutefois on a trouvé de ses dents parmi les ossements des cavernes du Liban. L’animal n’existe pas eii Arabie. On le rencontre abondamment en Arménie et dans le nord de la Perse, d’où on le croit originaire. L’absence d’eau et de bois ont dû l’empêcher de s’établir dans la presqu’île sinaïtique. Aussi est-il fort à présumer que Moïse ne l’a pas nommé. Cf. Tristram, The natural History of the Bible, Londres, 1889, p. 85, 1M. — S’il est fait mention du daim dans la Bible, l’animal est certainement compris dans le nom hébreu du cerf, ’ayyàl. La Yulgate mentionne deux fois la daine, damula. Mais dans les deux passages, Prov., vi, 5 ; Is., un, 14, il est question du sebi, Septante : Sopxi ; , SopxiSiov, l’antilope dorcas ou gazelle. Voir Gazelle. Du reste, ce qui est dit de

l’agilité de la gazelle à prendre la fuite s’applique aussi fort bien au daim. H. Lesêtke.

    1. OALAIA##

OALAIA (hébreu :

de trois Israélites.

Délâyâh ; Septante : AiWa), nom

1. DALAIA, sixième fils d’Élioénaï, l’un des descendants de Zorobabel. I Par., iii, 24.

2. DALAIA, père de plusieurs personnes qui, au retour de la captivité de Babylone, ne purent donner les preuves de leur origine israélite. I Esdr., ii, 60 ; II Esdr., vii, 62.

3. DALAIA, père de Sémaias et fils de Métabéel, au temps de Néhémie. II Esdr., vi, 10.

    1. DALAIAS##

DALAIAS (hébreu : Delâyâhû ; Septante : AaXaiaç), un des trois officiers du roi qui prièrent Joakim de ne pas brûler le livre des prophéties de Jérémie. Il était fils de Séméïas. Jer., xxxvi, 12, 25.

    1. DALAIAU##

DALAIAU (hébreu : Delâyâhû ; Septante : A8aXXat), prêtre de la branche d’Ithamar et chef de la vingt-troisième (Septante : vingt-deuxième) famille sacerdotale au temps de David. 1 Par., xxiv, 18.

    1. DALETH##

DALETH, 1, nom de la quatrième lettre de l’alphabet hébreu, exprimant la consonne d. Daleth signifie « porte ». Dans l’ancienne écriture phénicienne, cette lettre avait, en effet, la forme triangulaire de la porte

d’une tente, 4, laquelle s’est à peu près conservée dans

le delta grec, à, et d’où dérive, avec des modifications linéaires, notre propre D. Sur les différentes formes du daleth, voir t. 1, col. 407.

    1. DALHER Jean-Georges##

DALHER Jean-Georges, théologien protestant, né à Strasbourg le 7 décembre 1760, mort dans cette ville le 3 juin 1832. Il fit ses études dans sa ville natale et dans les universités allemandes. En 1807, il obtint la suppléance du cours de théologie, à Strasbourg ; puis devint titulaire de cette chaire, et enfin doyen de la faculté de cette ville. On a de cet auteur : De lïbrorum Paralipomenon auctoritate, atque fide historica, in-8°, Strasbourg, 1819 ; Les prophéties de Jérémie traduites en

français, 3 in-8°, Strasbourg, 1825.

B. Heurtebize.
    1. DALILA##

DALILA (hébreu : Delîlâh ; Septanter : AaXiSa), femme célèbre dans l’histoire sainte par sa trahison envers Samson, qu’elle livra aux Philistins. Ce fait dut avoir lieu peu de temps après que ce juge d’Israël, surpris et enfermé dans Gaza par les Philistins, se fut échappé en emportant les portes de la ville. Jud., xvi, 3-4. Ce dernier exploit avait achevé de convaincre ses ennemis qu’ils ne pourraient jamais triompher du héros ou se rendre maîtres de lui par la force ; ils résolurent donc de recourir" à la ruse pour le faire tomber entre leurs mains. Une occasion favorable ne tarda pas à s’offrir. Après son aventure de Gaza, Samson « aima, dit l’Écriture, une femme qui habitait la vallée de Sorec », probablement l’ouadi Serâr actuel. Jud., xvi, 4. C’était Dalila. Les chefs des Philistins, c’est-à-dire sans doute les cinq serânîm ou princes de la nation, cf. Jos., xiii, 3 ; Jud., m, 3 ; I Reg., vi, 16, lui promirent onze cents pièces d’argent chacun, en tout plus de quinze mille cinq cents francs, si elle parvenait, en abusant de la confiance de Samson, à se faire livrer par lui le secret de cette force mystérieuse, qu’ils devaient attribuer à quelque vertu magique. Jud., xvi, 5. Dalila accepta cette proposition sans répugnance. Elle se mit aussitôt à l’œuvre, et après plusieurs tentatives infructueuses elle réussit enfin à arracher son secret à Samson, qu’elle livra immédiatement à ses ennemis. Jud., xvi, 13-21. Voir Samson.