III. Histoire ds la Cyrénaïque. — 1° La Cyrénaïque au temps des pharaons et des rois de Perse. — Le premier roi de Cyrène fut Battus I er, fondateur de la ville. Il eut pour fils et successeur Arcésilas I er. Sous Battus II, qui régna après lui, les Libyens, dépouillés de leur territoire, appelèrent à leur secours le roi d’Egypte, Apriès, qui tenta de conquérir la Cyrénaïque ; mais celui-ci fut défait dans le pays d’Isara. Hérodote, iv, 159. Le successeur d’Apriès, Amasis, contracta alliance avec les Cyrénéens et prit pour femme Ladice, fille d’un personnage important de Cyrène. Hérodote, ii, 181 ; Plutarque, De
Hérodote, iv, 164. Lorsque Cambyse s’empara de l’Egypte, Arcésilas III se soumit à lui et lui paya tribut. Hérodote, iv, 165. Il fut assassiné à Barcé. Cambyse, pour le venger, envoya une armée qui ravagea toute la contrée. Hérodote, iv, 166. Les derniers rois de Cyrène ne firent rien de remarquable. L’un d’eux, Arcésilas IV, fut chanté par Pindare, à la suite de ses victoires dans les courses de chars aux jeux Pythiques. Pindare, Pythie, IV, v. On ne sait comment il mourut.
2° La Cyrénaïque au temps des Macédoniens. — Après la mort d' Arcésilas IV, Cyrène devint une république sur
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451. — Coupe d’Arcésilas, roi de Cyrtne, présidant k la vente de la laine. Cabinet des médailles. Bibliothèque nationale.
millier, virtute, 25 ; D. Mallet, Les premiers établissements des Grecs en Egypte, dans les Mémoires publiés par les membres de la mission archéologique française au Caire, t. xil, 1° fasc, in-4°, Paris, 1893, p. 120-121 et 142. La tyrannie d’Arcésilas II, fils de Battus II (554-544), amena une révolte des Libyens, qui tuèrent sept mille Cyrénéens dans la bataille de Leucon. Arcésilas périt peu après, assassiné par son frère Léarchus. Hérodote, iv, 160. Le pays fut réorganisé sous Battus III, son successeur, d’après les indications de l’oracle de Delphes. La population fut divisée en trois tribus : 1° les Thérécns, 2° les Péloponésiens et les Cretois, 3° les Grecs des îles. L’assemblée du peuple et un conseil dont le roi fut président dirigèrent les affaires publiques. Hérodote, iv, 161, 165. Les efforts d’Arcésilas III pour renverser le nouvel ordre de choses et rétablir le despotisme échouèrent d’abord, et le roi fut exilé ; mais il revint avec une troupe de mercenaires ioniens, et se vengea cruellement de ses adversaires.
la constitution de laquelle nous ne savons que peu de choses. Le nombre des tribus fut augmenté, la démocratie fit chaque jour des progrès, et les partis se livrèrent à des luttes violentes. Aristote, Politic, vi, 4. De temps en temps des tyrans s’emparèrent du pouvoir. Les plus connus sont Ariston et.Nicocrates. Diodore, xiv, 94 ; Polyen, Stratagem., viii, 38. Les Cyrénéens conclurent un traité avec Alexandre. Diodore, xvii, 49 ; Quinte-Gurce, IV, vu. Après sa mort, la Cyrénaïque fit partie du royaume des Ptolémées. Diodore, xviii, 19-21 ; xx, 40 ; Justin, xiii, 6. Sous leur gouvernement, le pays fut florissant ; la plupart des villes furent rebâties sous des noms nouveaux. Evespérides devint Bérénice, Teuchira fut appelée Arsinoé ; Ptolémaïde éclipsa la splendeur de Barcé, dont elle était le port ; Apollonia grandit aux dépens de Cyrène. La Pentapole fut alors composée de cette dernière ville et des quatre dont nous avons signalé l’accroissement. Pline, H. N., , 31 ; Ptolémée, IV, iv, 4. Cette confédération
