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CYPRÈ — CYPRÈS


p. 200-206. — La province de Cypre possédait une assemblée ou xotvrfv (flg. 446), comme les autres provinces romaines. Lebas et Waddington, Voyage archéologique, in-f », Paris, 1877, t. iii, n » 2734 ; E. Babelon, Catalogue des monnaies grecques, Les Achémênides, p. 116-122. La résidence du gouverneur était Paphos, qui reçut, en l’an 16 avant J.'-C, le surnom d’Augusta. Dion Cassius, liv, 23 ; Corpus inscript, grsec, 2629.

IV. Bibliographie. — Cl. Délavai Cobham, À attempt at a bibliography of Cyprus, 3e édit., in-16, Nicosia, 1894 ; W. H. Engel, Kypros, 2 in-8°, Berlin, 1841 ; Cesnola, Cyprus, its ancient cities, tombs and temples, in-8°, Londres, 1877 ; von Lbher, Cypern, Reiseberichte nach Natur und Landschaft, Volk und Geschichte,

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446. — Monnaie de l’assemblée de Cypre.

TI CLAYDIVS C^ESAR AYG. Tête laurée de Claude, à gauche.

— Si. Dans une couronne : KOINON)| KYIIPI || UN.

in-8°, Stuttgart, 1878 ; G. Perrot et C. Chipiez, Histoire de l’art dans V antiquité, gr. in-8°, Paris, 1885, t. iii, p. 479-628 ; M. Ohnefalsch-Richter, Kypros, die Bibel und Homer, 2 in-4°, 1893 ; Sakellarios, Ta Kunpiocxâ, 2 in-8°, Athènes, 1890 ; Journal of Hellenic Studies, t. xi (1890), p. 1-99 ; t. xii (1891), p. 59-198 ; H. Kiepert, Manuel de géographie ancienne, trad. E. Ernault, in-8°, Paris, 1887, p. 79-80 ; Handbuch der Klassischen Altertums -Wissenschaft d’Iwan Mùller, t. iii, Géographie, in-8°, Nordlingue, 1889, p. 273-276 ; J. Marquardt, Organisation de l’empire romain, t.u, trad. franc., in-8 3, Paris, 1892, t. ix), p. 327-330 ; J. Mahafly, The Empire of the Ptolemies, in-12, Londres, 1895, voir l’index, p. 507 ; F. Vigoureux, Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes, 2e édit., in-12, Paris, 1896, p. 199-209 ; Eng. Oberhummer, Die Insein Cypern, in-8°, Munich, 1903. E. Beuruer.

2. CYPRE, cyprus, arbrisseau avec les feuilles duquel on fait le henné. Les Grecs et les Latins l’avaient ainsi nommé parce qu’ils connaissaient surtout celui de l'île de Cypre. Gant., i, 13 ; iv, 13. Voir Henné.

CYPRÈS. Hébreu : berôs (cf. assyrien : burâsu) ; dans Cant., i, 17, berôt, probablement prononciation du nord de la Palestine, se rapprochant de l’araméen, berât, berûto' ; Septante : xutug<pi<t<toç, IV Reg., xrx, 23 ; Cant., i, 17 ; Eccli., xxiv, 17 ; l, 11 ; Is., xxxvii, 24 ; xli, 19 ; lv, 13 ; lx, 13 ; à'pxôufio ; , Ose., xiv, 9 ; àpxev81vo ; , II Par., n, 8 ; xsSpo ; , Ezech., xxvii, 5 ; xiSpivo ; , II Par., iii, 5 ; itixuç, Ezech., xxxi, 8 ; ze-jxt, , III Reg., v, 10 ; tc-jxivo ; , III Reg., v, 8 ; vi, 15, 33 ; ix, 11 ; Vulgate : partout abies ou l’adjectif abiegna, sauf cypressina, Cant., i, 17, et arceuthina, Il Par., ii, 8.

I. Description. — Genre d’arbres de la famille des Conifères, et type de la tribu des Cupressinées, comprenant de nombreuses espèces répandues dans toute la région tempérée de l’hémisphère boréal. Les feuilles, écailleuses et opposées, persistent plusieurs années sur les rameaux ; les fleurs sont monoïques, les mâles en chatons déçusses et oblongs, les femelles donnant à la maturité des groupes fructifères arrondis, composés dé cailles lignifiées qui recouvrent les graines. Celles-ci se prolongent de chaque côté en ailes membraneuses favorables à la dissémination. — L’espèce commune en Orient, Cupressus sempervirens, comprend plusieurs variétés, qui ont été souvent prises pour des types distincts. Celle qui domine dans les cultures a été nommée fasligiata

Cupressus fastiglata.

(fig. 447), pour son port pyramidal, s'élevant en colonne jusqu'à vingt mètres. Les branches s'étalent davantage, surtout à l'âge adulte, dans le Cupressus horizontalis (fig. 448). Le bois, dans toutes ces variétés, est dur, rougeâtre, à grain Un, odorant et presque incorruptible.

F. Hy. IL Exégèse. — 1° Identification. — L’entente est loin d'être parfaite parmi les exégètes sur le sens du mot berôs. Les uns tiennent pour une espèce de pin ou de sapin ; d’autres, plus généralement, pour le cyprès. Les Septante varient beaucoup dans leur interprétation ; cependant ils ont toujours vu dans le berôS un conifère et plus fréquemment un cyprès ; le traducteur d’Isaïe donne constamment ce dernier sens, et à juste raison. Les caractères du berôs conviennent parfaitement au cyprès. C’est un arbre vert, Ose., xiv, 9, pouvant atteindre une grande élévation, Ezech., xxxi, 8, et par son port majestueux embellir la solitude, Is., xli, 19 ; lv, 13 ; souvent rapproché du cèdre et comme lui l’ornement du Liban, III Reg., v, 8 (hébreu, 22) ; Is., xxxvii, 24 ; xli, 19 ; lx, 13 ; Zach., xi, 1, 2 ; servant de refuge aux cigognes, Ps. civ, 17 (hébreu) ; fournissant un bois très estimé pour la construction des maisons et des navires, II Par., iii, 5 ; Ezech., xxvii, 5 ; cf. Virgile, Georg., ii, 443 : rien en tout cela qui ne convienne au cyprès. Mais ce qui rend surtout l’identification très probable, c’est le témoignage de Josèphe et d’un écrivain de cent ans antérieur, Eupolème. L'Écriture nous présente le bois de berôs comme ayant servi avec le bois de cèdre à la construction du Temple de Salomon. III Reg., v, 22, 21 ; vi, 15, 34 ; II Tar., ii, 7 ; iii, 5°