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CUISINE - CUISINIER


iv, 9. — Le poisson entrait aussi dans l’alimentation des habitants de certaines parties de la Palestine. II Esdr., xiii, 16 ; cf. iii, 3. — On a de tout temps aimé beaucoup les douceurs en Orient. La confection de gâteaux et des friandises était la partie la plus cultivée de l’art culinaire. Gen.., xviir, 6 ; Num., xi, 8 ; Exod., xxrx, 2 ; II Sam. (II Reg.), xiii, 6-10 ; vi, 19, et Ose., iii, 1 ; cf. Exod., xvi, 31, etc. Voir Gâteaux.

2° Lorsqu’on tuait un agneau, un chevreau ou un veau, pour la réception d’un hôte, Gen., xviii, 7 ; Luc, XV, 23, ou dans toute autre circonstance, on avait soin de lui

lir, on le dépeçait en commençant par l'épaule droite, cf. Lev., vii, 32 ; on détachait la viande des os, on brisait les os et on jetait le tout dans une marmite ou un chaudron, klyôr (>é&t|ç, lebes), sîr ()iëT|ç, olla), cf. I Sam. (I Reg.), ii, 14 ; Mich., iii, 3 ; Ezech., xxiv, 3-5, qu’on remplissait d’eau. Cf. Exod., xii, 9. C'était un raffinement culinaire d’employer du lait au lieu d’eau. Cf. Exod., xxiii, 19 ; xxxiv, 26. —On assaisonnait les aliments avec du sel et d’autres épices, Ezech., xxiv, 10 ; cf. I Esdr., vi, 9, ainsi qu’avec de l’huile. Les Arabes de nos jours ont une telle prédilection pour tout ce qui est gras,

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429. — Culsino royale assyrienne. Nimroud. D’après Layard, Monuments of Niner,

eh, t. i, pi. 30.

couper la gorge de manière que tout son sang put couler, afin de respecter la défense d’en manger le sang. Gen., ix, 4-6 ; Lev., vii, 26. Dès qu’il avait été écorché, on le faisait cuire pour le servir sans retard. Gen., xviii, 7 ; xxvii, 9-14. La même chose devait se faire pour le gibier, lorsqu’on en avait pris qu’il était permis de manger. Cf. Gen., xxvii, 31 ; 1Il Reg., iv, 23 (hébreu, v, 3ï. — On faisait rôtir (sâlâh) quelquefois la viande, I Sam. (I Reg.), ii, 15 ; Is., xliv, 16, 19 ; mais le plus souvent, selon l’habitude encore subsistante en Orient, elle était simplement bouillie (basai). Exod., xvi, 23 ; xxiii, 19 ; xxix, 31 ; Lev., viii, 31 : cf. Ezech., xxiv, 3-5, etc. On faisait de même rôtir le poisson (voir Poisson). Quand on rôtissait la viande, on conservait ordinairement l’animal entier, Exod., xil, 46, et on le plaçait au-dessus d’un feu de bois. Exod., xii, 8, 9 ; ls., xliv, 16, 19 ; Ezech., xxiv, 10 ; II Par., xxxv, 13. Si on voulait le faire bouil qu’ils font nager leurs mets dans l’huile ou le beurre liquéfié. Les anciens Hébreux avaient un goût semblable. Cf. Ezech., xvi, 13 ; xxxix, 19 ; III Reg., v, 11 (hébreu, 25 ; Judith, x, 5). Quand la viande avait bouilli suffisamment, elle était retirée de la chaudière et servie séparément dans un plat, tandis que le bouillon (mârâq ; Septante : Cw(iô ;  ; Vulgate : jus) restait dans la marmite ou bien était placé en guise de sauce dans un autre vase (Jud., vi, 19 ; cf. Is., lxv, 4), où chacun trempait à son gré du pain sans levain, cf. Jud., vi, 20, avec du beurre. Gen., xviii, 8. — Voiries noms des divers aliments, repas,

    1. NOURRITURE##

NOURRITURE, BEURRE, MIEL, EAU, VIN, HUILE, BOULANGER, BOUCHER, VASE, OUTRE, FOURCHETTE.

F. VlGOUROUX.

    1. CUISINIER##

CUISINIER (tabbâh ; Septante : pâytipoz ; Vulgate : cocus), celui qui fait la cuisine. — 1° C'étaient surtoutaux femmes qu'était réservé en Palestine, ainsi que dans tous