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COURONNE

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col. 1223, 1224. — 7° Les couronnes ornementales. — Il en existait dans le temple de Jérusalem, et Antiochus les enleva. I Mach., i, 23. Certains commentateurs ont regardé ces couronnes comme des ex-voto d’or ou d’argent. Il paraît plus probable que c'étaient des guirlandes décoratives, des brises ou des encadrements de métal précieux. Judas Machabée fit replacer, sur la façade du temple, ces divers ornements. I Mach., iv, 57. Les versions appellent de même du nom de « couronne » le zêr,

Elle marque en conséquence la puissance, Ezech., xxi, 26 (31), même celle que Dieu communique pour exercer sa vengeance. Apoc, ix, 7. Elle convient donc excellemment au Fils de l’homme, Apoc, xiv, 14, et apparaît sur la tête de la femme qui représente l'Église et la très Sainte Vierge. Apoc, xii, 1. — 2° Elle est un signe de gloire sur la tête du Sauveur, Heb., Il, 7 ; de David, Eccli., xlvii, 7 ; de l’homme en général, Ps. vnt, 6 ; du vieillard. Prov., xvi, 31. Le Seigneur est une couronne

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394. — La sainte Couronne de Notre-Dame de Paris. D’après une photographie.

Dans l’intérieur sont placées trois des principales reliques des saintes Épines : 1. Épine de Pise ; 2. de Trêves ;

3. de Wevelghem (diocèse de Bruges). — La Couronne est réduite de moitié ; les Épines sont réduites d’un tiers de la grandeur réelle.

la bordure ou guirlande qui faisait le tour de l’arche d’alliance. Exod., xxv, 11 ; xxx, 3 ; xxxvii, 14, etc. ; cf. t. i, col. SM3 ; celle qui décorait l’autel, Ezech., xliii, 17, 20, et même un simple chapiteau. Jer., lii, 22. Dans quelques autres passages, Is., lxi, 3, 10 ; Ezech., xxiv, 17, 23, etc., les versions traduisent encore par « couronne » le mot pe'êr, qui veut dire « mitre » ou « turban ». — Sur la « couronne de la maison de Joab », I Par., ii, 51, voir Ataroth, t. i, col. 1206, 6. Dans ce texte, les traducteurs ont pris le mot 'atrôt comme nom commun.

IL Les couronnes dans i.esens métaphorique ou symbolique. — Dans la Sainte Écriture, comme du reste dans les auteurs profanes de l’antiquité, la couronne se prend comme le symbole ou la figure de tout ce qui honore. Ainsi 1° la couronne symbolise la royauté, Eccli., xl, 4 ; le châtiment divin la fait tomber. Jer., xiii, 18.

de gloire pour son peuple. Is., xxviii, 5. Réciproquement, la nouvelle Sion sera une couronne de gloire dans la main du Seigneur. Is., lxii, 3. — 3° Une marque d’adoption. Dieu met la couronne sur la tête d’Israël, pour indiquer qu’il est son peuple choisi. Ezech., xvi, 12. Elle devient une couronne d’orgueil pour les hommes d’Ephraïm révoltés contre le Seigneur. Is., xxviii, 1, 3. Jérusalem et Samarie commettent une abomination en se laissant couronner par les Assyriens. Ezech., xxiii, 42. — 4° Un signe de prospérité, Lam., v, 16 ; des bienfaits temporels du Seigneur, Ps. lxiv (lxv), 12 ; de sa grâce et de sa miséricorde, Ps. cm (cn), 4 ; de la bonne réputation, Job., xix, 9 ; de la richesse du sage, Prov., xiv, 24 ; du cortège honorable que l’on fait à quelqu’un que l’on aime. Eccli., l, 13 ; Philip., iv, 1. Les enfants des enfants sont la couronne des vieillards. Prov., xvii, 6. — 5° Un symbole