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COUPE — COUR


nom de calice ou de coupe, ttott^cov, calix, au vase dans lequel on boit l’eau. Matth., x, 42 ; Marc, IX, 40. Pour obéir aux lois sur la purification, les pharisiens s’appliquaient à laver l’extérieur de la coupe ; mais ils négligeaient de nettoyer l’intérieur, c’est-à-dire leur propre cœur. Matth., xxiii, 25-26 ; Marc, vii, 4, 8 ; Luc, xi, 39.

— 2° C’est dans une coupe servant au repas que le divin Maître consacra le vin en son sang. Malth., xxvi, 27 ; Marc, xiv, 23 ; Luc, xxil, 17, 20 ; I Cor., x, 20 ; xi, 25-28.

— Sur le calice de bénédiction, voir col. 67. Sur les différentes coupes du festin pascal, voir col. 414. — 3° Notre d’une habitation et entouré de murs ou d’une clôture. — 1° Dans l’Ancien Testament, il est souvent question des cours ou parvis du Tabernacle et du Temple. Les cours en formaient une partie essentielle, puisque c'était là qu’on offrait les victimes en sacrifice et que se réunissaient les Israélites pour les cérémonies du culte. Voir Tabernacle et Temple. — Les maisons des simples particuliers avaient aussi fréquemment des cours, II Sam. (II Reg.), xvii, 18 (Vulgate : vesïibulum) ; II Esdr., vin, 16, comme aujourd’hui encore en Palestine. — Il est parlé des cours du palais des rois dans divers livres,

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389. — Eunuques assyriens portant des coupes. D’après Botta, Monument de Ninive, 1. 1, pi. 76.

Seigneur parle de sa passion sous la figure d’une coupe qu’il lui faut boire. Matth., xx, 22 ; xxvi, 39, 42 ; Marc, x, 38 ; xiv, 36 ; Luc, xxii, 42 ; Joa., xviii, 11. Ses disciples boiront une coupe analogue. Matth., xx, 23 ; Marc, x, 39. — 4° Saint Jean, reprenant dans l’Apocalypse le symbole employé par les prophètes, mentionne la coupe (rcotiQpiov, calix) de la colère divine. Apoc, xiv, 10 ;

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390. — Coupes assyriennes en terre cuite. British Muséum.

xvi, 19. Il parle aussi plusieurs fois de çiâXr], phiala. Les anciens appelaient de ce nom une coupe sans pied ni anse. Hérodote, i, 50 ; ii, 151 ; vii, 51 ; Euripide, Ion. } 1182 ; Xénophon, Conviv., ii, 23. C’est dans des coupes de cette nature que les anges recueillent les prières des saints, Apoc, v, 8, et qu’ils portent la colère de Dieu, prête à être versée sur la terre. Apoc, xv, 7 ; xvi, 1-17 ; xvii, 1 ; xxi, 9. Ce symbole de coupes sans pied ni anse montre que la vengeance divine n’est plus retenue par aucune force, et qu’elle est sur le point de se déverser

d’elle-même.

H. Lesêtre.

1. COUR (hébreu : bâçêr ; Septante : ccJXiî ; Vulgate : atrium, aula, vestibulum), espace découvert dépendant

de celle de Salomon à Jérusalem, I (III) Reg., vii, 8, 9, 12 ; d'Éïéchias, IV Reg., xx, 4 (d’après les Septante, la Vulgate et le qeri) ; de Sédécias, Jer., xxxvi, 20, où Jérémie fut retenu en prison. Jer., xxxii, 2, 12 ; xxxih, 1 ; xxxviii, 6 ; cf. Il Esdr., iii, 25 ; d’Assuérus (Xerxès I er) à Suse, Esth., ii, 11 ; iv, 11 ; v, 2 ; vi, 4, 5 ; de Séleucus à Tyr (uepîir-nvov, probablement la galerie à colonnes qui entourait la cour). H Mach., IV, 46. — Dans le Nouveau Testament, saint Luc, xi, 21, désigne la maison du fort armé sous le nom de la cour (aùXf, ) par laquelle on y pénètre. Les quatre évangélistes, à propos de la passion du Sauveur, mentionnent la cour du palais du grand prêtre Caïphe. Matth., xxvi, 3, 58, 69 ; Marc, xiv, 54, 66, 68 ; xv, 16 ; Luc, xxii, 55 ; Joa., xvin, 15. Des détails donnés par saint Matthieu et par saint Marc, il résulte que ce palais avait une cour extérieure, entre la rue et les bâtiments, appelée TipoaùXtov ou « avant-cour », Marc, xiv, 68 (Vulgate : ante atrium), et une cour intérieure, enfermée dans les constructions mêmes. Cf. Marc, xiv, 66 et 68. C’est dans cette cour intérieure que les satellites des princes des prêtres avaient fait du feu, Luc, xxii, 55, et que saint Pierre renia son maître. Matth., xxvi, 69 (e'Çw dans ce passage est employé en opposition à l’appartement où les juges qui jugeaient le Sauveur étaient réunis ; cf. le xâxii de Marc, xiv, 66). Après le double chant du coq, le prince des Apôtres alla pleurer sa faute dans la cour extérieure. Marc, xiv, 68.

2° Comme les Grecs et les Latins prirent l’habitude de désigner par le nom d’a-jXri, aula, non seulement la cour des palais, mais le palais lui-même, le mot aula, dans la Vulgate, traduit l’hébreu bayif, « maison, » Gen., xlv, 16 ; IV Reg., vii, 9 ; sa’aï, « porte » de l’acropole ou du palais de Suse, Esth., iv, 2, et probablement aussi xi, 3 ; xii, 1, 5 ; hékal, « palais » du roi de Babylone. Dan., v, 5. Voir aussi I Mach., xi, 46 ; II Mach., xiii, 15, où aùXïj, aula, désigne le palais royal.

3° Le mot hébreu frâçér ne signifiait pas seulement une cour de maison, mais tout lieu enclos comme une