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COULON — COUPE


quatre arches, principalement la plus grande, qui est de forme légèrement ogivale, accusent une époque plus moderne, est surmonté d’un tablier qui est pavé de gros blocs, aujourd’hui fort inégaux… Le long de Voued, de frais et verdoyants jardins sont cultivés avec assez de soin par les habitants de Qolouniyéh. Ces jardins sont plantés d’orangers, de citronniers, de grenadiers, de cognassiers et d’amandiers. La vigne y croît aussi parfaitement. » On a découvert auprès de Qolouniyéh un curieux tombeau creusé dans le roc ; probablement d’origine judaïque, il fut plus tard utilisé par les chrétiens. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarlerly Slatement, Londres, 1887, p. 51-55. On y a également trouvé un fragment d’inscription

sainte et appelé Môsâh. Certains auteurs l’identifie avec la moderne Qolouniyéh, d’autres avec Môsâh, l’Amosa de Josué, xviii, 26, dans Beit-Mizéh. Voir Amoza, t. i, col. 518. Quel que soit de l’origine du nom, on comprend facilement qu’une colonie romaine ait été fondée sur ce point important aux abords de la capitale : les vétérans qui en étaient constitués les gardiens avaient en récompense à cultiver un sol très fertile et l’une des plus belles vallées de la Palestine. Peut-être pourraiton voir les débris du poste militaire qu’ils occupaient dans les restes de la construction qui longe la route.

A. Legendre.

COUP. Voir Talion.

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386. — Qolouniyéh. D’après une photographie.

grecque ou latine, où l’on ne voit plus que les caractères NIA, terminant peut-être le nom antique de la localité, Colonia. Cf. Clermont-Ganneau, Mission en Palestine et en Phénicie ; cinquième rapport, Paris, 1884, p. 62.

Le D r Sepp, Jérusalem und das heilige Land, t. r, p. 52, s’est efforcé de prouver que ce village était l’Emmaùs de saint Luc, xxiv, 13. Cette opinion ne repose sur aucune tradition. En outre, Qolouniyéh est bien trop prés de Jérusalem pour répondre à la distance indiquée par le . texte sacré, quels que soient les manuscrits de l’Evangile dont on accepte la leçon. Voir Emmaùs. M. Guérin, Judée, t. i, p. 260, serait plus disposé à l’identifier avec l’Emmaùs où, d’après Josèphe, Bell, jud., VII, vi, 6, Vespasien établit huit cents vétérans de son armée. Mais il faut pour cela suivre les manuscrits de l’historien juif qui placent cette localité à « trente stades » de Jérusalem, au lieu de « soixante », chiffre donné par certains autres ; et encore doit-on reconnaître alors que l'écrivain s’est trompé de quatre à cinq stades. Le Talmud applique aussi le nom de Qôlôni’a à un endroit situé près de la ville

    1. COUPE##

COUPE, vase ordinairement plus large que profond, destiné à recevoir un breuvage. En hébreu, un assez grand nombre de mots désignent le vase à boire, sans qu’il soit toujours aisé d’en spécialiser le sens.

I. Dans l’Ancien Testament. — 1° Kôs, iro-ri-piov, calix, la coupe proprement dite, dans laquelle l'échanson donnait à boire au pharaon. Gen., XL, 11, 13, 21. — 1. Sens littéral. — Les Égyptiens avaient à leur usage des coupes d’or, d’argent, de bronze, d’albâtre, de faïence émaillée, de terre cuite et de verre. On en a retrouvé une multitude dans leurs tombeaux. Plusieurs ont des formes très artistiques et très gracieuses. Elles représentent la corolle d’une fleur qui s’entrouvre, une tête d’oiseau ou de mammifère, un lion qui, la gueule béante, tient un petit animal entre ses pattes de devant, etc. D’autres fois, le fond du vase était orné de guirlandes et de fleurs, au milieu desquelles nagent des poissons, ce qui donnait l’illusion de la réalité quand le vase était rempli d’eau. Le Musée du Louvre possède plusieurs de ces coupes (fig. 387). Cf. de Rougé, Notice des monuments égyptiens, 1855, p. 68-G9 ; Mémoires de la Société