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CAMERON — CAMP


bliée en 1 vol. in-f", Genève, 1658. — Voir Richard Simon, Histoire critique du Nouveau Testament (Rotterdam, 1693), p. 730 ; Dupin, Bibliothèque des auteurs séparés de l’Église romaine du xrne siècle (1719),

1. 1, p. 336.

B. Heurtebize.
    1. CAMON##

CAMON (hébreu : Qâmôn ; Septante : ’Pajjiviiv ; Codex Alexandrinus : ’Pau.|jnô), lieu de la sépulture de Jaïr, un des Juges d’Israël, Jud., x, 5 ; il n’est mentionné qu’une seule fois dans l’Écriture. Josèphe, Ant. jud., V, vii, 6, en fait une « ville de Galaad », bt Kafiwvt hoXei tîj ; Taîia-Sïjvïjî, ce qui semble résulter des quelques détails que nous possédons sur Jaïr, originaire de cette contrée et y possédant de nombreuses villes. Jud., x, 3-4. C’est peut-être la Kajioûv que Polybe, Hist., V, lxx, 12, cite avec Pella

indication peut fort bien désigner le Tell Keimoun qui se trouve à la pointe sud-est du mont Carmel ; mais il nous est impossible de comprendre pourquoi les deux savants auteurs ont mis dans cette contrée le tombeau de Jaïr. — Il ne s’agit pas non plus ici de la Ku « (jlwv (Vulgate : Chelmon) du livre de Judith, vii, 3. Voir

Chelmon.

A. Legendre.

1. CAMP, CAMPEMENT (hébreu : mahânéh [une fois, IV Reg., vi, 8, tahânôt ; Vulgate : insidias] ; grec : itïpe[ « .60Xr ;  ; Vulgate : castra), lieu où des nomades dressent leurs tentes et font leur séjour, ou bien où s’arrête, spécialement pendant la nuit, soit une troupe de voyageurs, soit une armée en marche, et, par extension, le peuple ou l’armée qui campe. Exod., xiv, 19 ; Jos., v, 8 ; I Reg., .

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35. — Campement d’Arabes nomades. D’après une photographie de M. L. Heidet.

et d’autres villes de la Pérée prises par Antiochus. Cf. Reland, Palsestina, Dtrecht, 1714, t. ii, p. 679. J. Schwarz, Das heilige Land, in-8°, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 185, place Camon au village de Kumima, à trois heures à l’est de Bethsan (aujourd’hui Beisân), c’est-à-dire au delà du Jourdain. On retrouve encore actuellement au nord-est de Khirbet Fahîl (Pella) un endroit appelé Koumeim (plus exactement peut-être Qiméim, ^^S), et plus haut quelques ruines du nom de Kamm (J£s, Qamm). Cf. la carte de Palestine publiée par le comité du Palestine Exploration Fund, Londres, 1890, feuille 11. Fautil chercher là notre cité biblique ? Le nom et la situation dans l’ancienne tribu de Manassé oriental nous semblent favoriser cette hypothèse. Si Qiméim n’est qu’un diminutif, « le petit sommet, » donné par les Arabes comme nom à un endroit un peu élevé, Qamm paraît dériver de Qâmôn, par la suppression ou la chute de la dernière syllabe, ce qui est un fait assez fréquent. Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 110, 272, identifient Camon, « la ville de Jaïr, » avec un bourg appelé de leur temps Kaiijitovi, Cimona, et situé dans « la grande plaine d’Esdrelou », à six milles (un peu plus de huit kilomètres) au nord de Legio ( aujourd’hui El-Ledjdjoun). Celle

xxviii, 19 ; Jud., vii, 15, etc. Les camps désignés dans ; l’Écriture sont d’abord les camps ou plutôt les campements des patriarches nomades : de Jacob, Gen., xxxii, 21 ; xxxiii, 8 (Vulgate : turmx) ; de ses fils, quand ils vont ensevelir leur père. Gen., L, 9 (Vulgate : turba) : Ces campements devaient être semblables à ceux des Arabes nomades de nos jours (fig. 35). Après la sortie d’Egypte, le mot’< camp » désigne successivement les endroits où les Hébreux s’arrêtent dans le désert, et, après la conquête de la Terre Promise, les endroits où les soldats séjournent pendant un temps plus ou moins long, dans les diversesguerres qu’ils ont à soutenir contre les peuples voisins.

I. Cajjps les Hébreux. — 1° Dans le désert du Sinaï.

— L’organisation du camp des Hébreux dans le désert nous est décrite par les Nombres, i, 48-51 ; ii, 1-32 ; m, 14-39. Au centre est placé le tabernacle. Il occupe la place de la tente du chef dans les campements des Arabes. Num., i, 48-54. Aussi quand Dieu veut marquer qu’il est irrité contre son peuple, par exemple après l’adoration du veau d’or, il ordonne à Moïse de placer le tabernacle hors du camp. Exod., xxxiii, 7. À l’est du tabernacle sont placés Moïse, Aaron et ses fils, qui ont la garde du sanctuaire, Num., iii, 38 ; au midi, les descendants de Caath, qui ont la charge des ustensiles du sanctuaire, de la table des pains de proposition, du chandelier, des autels, de