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COROZAIN


Nahum (Capharnaum), ibid., p. 221. Eusèbe, Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, Berlin, 1862, p. 374, appelle Corozaïn « un village de la Galilée, alors désert, vOv ÉciTiv é'pE(jio ; , et distant de douze (iji') milles de Capharnaum ». Saint Jérôme, De situ et nominibus, t. xxiii, col. 890, le place à deux milles, ira secundo lapide, de Capharnaum. In Isa., c. ix, 1, t. xxiv, col. 124, il le montre sur le rivage du lac de Génesareth, in cujus littore, dit-il, Capernaum, et Tiberias, et Bethsaidd, et Chorozain sitx sunt. Saint Willibald, vers 670, venant de Tibériade et se dirigeant vers l’est, se rend à Capharnaum, puis à Bethsaïde, où il passe la nuit ; « le matin, il va à Corozaïn, où le Seigneur délivra les démoniaques

(sans pagination), au chap. La citlà di Bethsaida e’I castello Caorosam. — Burkard (1283), Descriptio Terrm Sanctse, dans Peregrinatores quatuor de Laurent, 2= édit., p. 37, semble placer Corozaïn tout près de l’embouchure du petit Jourdain, c’est-à-dire là où tous les autres pèlerins désignent Bethsaïde. Voir Bethsaïde, t. i, col. 1718. Il aurait ainsi voulu désigner la localité appelée aujourd’hui El 'Aradj. Cette identification a toutes les apparences d’une conjecture sans fondement. — La Corozaïn des pèlerins du moyen âge est probablement la même désignée par saint Willibald, et ils nous l’indiquent évidemment là où nous trouvons la ruine appelée Qersa', habituellement écrite Kersa. Cette ruine, située sur une col 355. — Khirbet Kérazéh. D’après une photographie.

et chassa le diable dans le troupeau de porcs. » Hodœporicon S. Willibaldi, édit. de l’Orient latin, Itinera lalina, t. i, p. 261. La plupart des pèlerins du XIIe au XVIe siècle indiquent Corozaïn, « où doit naître l’Antéchrist, » à quatre milles au delà de Bethsaïde, et à cinq milles de Cédar, « du côté oriental du Jourdain et du lac de Tibériade. » Jean de W’urzbourg dit à « six milles » de Bethsaïde et « six milles » de Cédar. Cf. Fretellus (vers l’année 1120), Liber locorum sanctorum Terrse Jérusalem, Patr. lat., t. clv, col. 1043 ; Jean de Wurzbourg (1130), Descriptio Terrée Sanctse, ibid., col. 1070 ; Eugésippe (vers 1200), De distaniiis locorum Terrse Sanctse, Patr. gr., t. cxxxiii, col. 994 ; Anonyme (vers 1112), De situ urbis Jérusalem, dans de Vogué, Les églises de la Terre Sainte, in-4°, Paris, 1860, p. 422 ; Théodoricus (vers 1172), De locis sanctis, édit. Tobler, in-12, Saint-Gall, 1865, p. 101 ; Thietmar (1217), Peregrinatio, 2e édit., Laurent, Hambourg, 1857, p. 7 ; Odoric (1330), De Terra Sancta, c. x et xi, dans Laurent, Peregrinatores medli sévi quatuor, in-4°, Leipzig, 1873, p. 147-148 ; Fr. Noé, Viaggio da Venetia al santo Sepolcro ed al monte Sinai, in-18, Venise, 1676

Une, non loin de la rive orientale du lac de Génesareth, à peu près en face de Tibériade, est à sept kilomètres et demi de Mes’adiéh, neuf d’El-' Aradj, dix de l’entrée du Jourdain dans le lac de Tibériade et quatorze de TellHoum. Le nom de Qersa' ou Kersa' offre une grande ressemblance avec Corozaïn ; mais l’indication de saint Willibald : « Corozaïn, où le Seigneur a délivré les possédés, » peut faire penser légitimement que ces pèlerins ont confondu Corozaïn avec Gérasa ou Gergésa, dont le nom, Qersa', nous offre une ressemblance plus frappante. Voir Gérasa. — Eusèbe et saint Jérôme distinguent l’une de l’autre, en en traitant séparément ; mais où placentils Corozaïn ? Plusieurs critiques défendent l’authenticité du nombre douze milles du texte actuel d’Eusèbe ; et, suivant eux, il se rapporte à Kersa. La similitude des noms, les témoignages des pèlerins, l’exactitude de la distance, si l’on part de Khan-Miniéh ou de Tabagha, sont les arguments développés par eux. Cf. Wilh. Ant. Neumann, Qurn Dscheradi, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1894, p. 43-56. — D’autres critiques rejettent, au contraire, le chiffre douze comme une erreur de copiste, et considèrent