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CORINTHIENS (DEUXIÈME ÉPITRE AUX)


II. PREMIÈRE PARTIE. — JUSTIFICATION GÉNÉRALE BE

l’Apotre, i, 12-vn, 16. — 1° Réponse au reproche de légèreté et d’inconstance, i, 12-n, 17. — 1. Paul proteste de sa sincérité de conduite et de parole, I, 12-14, en particulier dans le projet, qu’il avait annoncé, d’aller à Corinthe, 15-16. — 2. A-t-il fait preuve de versatilité en ne réalisant pas ce projet ? 17, non ; car sa constance s’appuie sur la fidélité de Dieu et la grâce du Saint-Esprit, 18-22. — 3. Il expose la raison de son changement de projet : a) Il a voulu épargner les Corinthiens et ne pas les revoir dans la tristesse ; il a donc écrit avec larmes pour leur témoigner son amour, i, 23-n, 4 ; — 6) si d’ailleurs quelqu’un a été une cause de tristesse, c’est eux qu’il a attristés et non lui, 5 ; le châtiment infligé par le plus grand nombre suffit ; pour lui, il pardonne à cause d’eux, 6-11 ; — c) n’ayant pas trouvé Tite à Troade, il est parti pour la Macédoine, 12-13. — 4. Il rend grâces à Dieu, qui le fait triompher dans le Christ ; il est la bonne odeur du Christ, et il parle avec sincérité, 14-17.

2° Réponse au reproche de suffisance et d’orgueil, m, 1-vi, 10. — 1. Se recommande-t-il encore lui-même ? non, ce sont les Corinthiens qui sont sa lettre de recommandation, iii, 1-3 ; il a confiance en Dieu, parce que sa capacité vient de Dieu, qui l’a rendu capable d'être ministre de la nouvelle alliance, 4-6. — 2. Excellence de ce ministère nouveau par rapport à l’ancien, iii, 7-18 ;

— relativement à la manière dont il a été donné, 7, 8 ; aux effets de l’un et de l’autre, 9, 10, et à leur durée, 11 ; c’est pourquoi nous agissons avec une grande liberté, 12, et nous n’usons pas, comme Moïse, d’un voile, 13, lequel demeure encore pour les Juifs, jusqu'à ce que leur cœur soit converti, 13-16 ; mais nous, nous contemplons le Seigneur à visage découvert et sommes transformés à son image, 17, 18. — 3. Ayant ce ministère, Paul parle avec confiance et clairement, iv, 1-2 ; son Évangile n’est obscur que pour ceux qui sont aveuglés, 3, 4, car il prêche seulement Jésus-Christ, 5, 6. — 4. Son but est de plaire au Christ, qui doit le récompenser de ses travaux, iv, 7-v, 10.

— a) Il porte ce trésor [de l'Évangile] dans des vases de terre, pour que ressorte mieux la puissance de Dieu, IV, 7 ; il est exposé à tous les périls, mais il est soutenu, et il manifeste en lui la vie de Jésus, 8-12. — 6) Il parle parce qu’il a cru ; il souffre tout, parce qu’il espère la résurrection, 13-15 ; il a confiance parce que les afflictions de cette vie lui procureront une gloire éternelle, 16-18. — c) Car il sait que nous avons dans le ciel une maison que nous désirons habiter, v, 1-5 ; mais, quoiqu’il aimât mieux quitter ce corps, qu’il meure ou qu’il vive, il veut plaire au Christ, notre juge, de qui nous devons recevoir la récompense ou le châtiment, 6-10. — 5. Il ne se recommande pas de nouveau aux Corinthiens, mais il veut leur donner occasion de glorifier Dieu à son sujet ; car, quoi qu’il fasse, c’est pour Dieu et pour eux qu’il le fait, v, 11-13. — Il expose ensuite que le motif de ses actes est la charité, v, 14 -VI, 10. — a) Le mobile de sa conduite, c’est la charité du Christ, mort pour tous, afin que tous vivent pour lui, v, 14-15 ; — b) et tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui-mèrne par le Christ, dont les Apôtres sont les ambassadeurs, les exhortant à ne pas avoir.reçu en vain la grâce de Dieu, 16-vi, 2. — c) ce ministère, il le rend recommandable par ses souffrances et les vertus qu’il pratique, vi, 3-10.

3° Il termine son apologie par une exhortation, VI, 11VII, 16. — 1. Il demande aux Corinthiens de lui rendre amour pour amour, de ne pas s’unir aux infidèles, car il n’y a pas d’union entre le Christ et Bélial ; qu’ils se séparent donc de tout ce qui est impur, et ils seront les fils de Dieu, vi, 11-vu, 1. — 2. Il exprime son amour pour eux, vii, 2-i, et leur dit ses tristesses et ses craintes à leur sujet et la joie qu’il a ressentie en apprenant de Tite leur repentir, 5-7 ; la tristesse qu’il leur a causée a été selon Dieu et lui est un motif de consolation, 8-13,

laquelle est augmentée par la joie qu’a ressentie Tite et par l’affection réciproque qui unit Tite et les Corinthiens, 14-16.

m. Seconde partie. — De la collecte pour les pa uvp.es be Jérusalem, viii, 1 - ix, 15. — 1° Exhortations générales à prendre part à cette collecte, viii, 1-15. — 1. Suivre l’exemple des Églises de Macédoine, qui, quoique pauvres, ont donné abondamment, viii, 1-5 ; il envoie donc Tite pour recueillir les dons, qui seront abondants, puisque les Corinthiens abondent en toutes les vertus, 6, 7. — 2. Mais il ne commande pas, car il leur suffit de se rappeler Jésus-Christ, qui s’est fait pauvre pour eux, pour terminer ce qu’ils ont commencé l’année précédente, 8-11 ; il les engage donc à donner avec bonne volonté suivant leurs moyens, afin qu’il y ait égalité entre tous, 12-15.

2° Il leur recommande Tite et deux autres frères éprouvés, chargés de faire cette collecte ; car pour lui il ne veut pas s’occuper seul de l’administration de ces aumônes, 16-24.

3° Nouveaux motifs pour donner abondamment, ix, 1-15. — 1. Que l’on donne rapidement, afin qu’il n’ait pas à rougir d’eux en face des Macédoniens, qui viennent avec lui, ix, 1-5. — 2. Qu’on donne abondamment et avec joie, car Dieu est puissant pour les combler de tous dons, et ceux qui recevront leurs aumônes glorifieront Dieu et prieront pour eux, 6-15.

îv. Troisième partie. — Apologie personnelle be l' Apôtre, x, 1-xiii, 10. — Saint Paul établit son autorité apostolique, x, 1-18. — 1. Il exhorte ses adversaires à ne pas le forcer à user avec hardiesse envers eux des armes spirituelles et l’obliger à punir, x, 1-6. — 2. Il est au Christ plus que personne, et il se glorifie de son autorité apostolique ; mais il ne veut pas intimider seulement par lettres, et il sera présent tel qu’il est dans ses lettres, 7-11 ; il n’imitera pas ceux qui se glorifient euxmêmes, mais il est glorifié par Dieu et par ses travaux, 12-16 ; car c’est Dieu qui doit glorifier et recommander, 17, 18.

2° Il prouve qu’il n’est inférieur en rien à ses adversaires, xi, 1-xin, 10. — 1. Qu’on supporte sa folie, car il agit pour les détourner des séducteurs, x, 1-4, auxquels cependant — 2. il n’est pas inférieur, xi, 5-xii, 18, — a) eu science, xi, 5, 6, ni coupable parce qu’il les a évangélisés sans rétribution de leur part, afin d’enlever tout prétexte contre son ministère de la part des faux apôtres, 7-15. — b) Qu’on l’excuse si, imitant ses adversaires, il se glorifie lui-même, xi, 16-21 ; comme eux il est de race juive, 22 ; serviteur du Christ, 23, il l’est plus qu’eux par ses souffrances, par les dangers qu’il a courus, 24-27, par les soucis du ministère apostolique, 28-33 ; il a eu des visions, des révélations, il peut s’en glorifier, xii, 1-5 ; mais il ne veut se glorifier que de ses infirmités, qui lui ont été données pour l'éprouver et afin qu’il soit plus fort, 6-10. — c) Il a agi chez eux en apôtre, et ils ne sont pas inférieurs aux autres sinon en ce qu’il ne leur a pas été à charge, ni ses compagnons non plus, et qu’il ne le sera pas davantage à sou prochain séjour, 11-18. — 3. Que les Corinthiens ne pensent pas qu’il veut se justifier auprès d’eux ; non, il parle devant Dieu pour leur édification et afin qu’ils se corrigent, car il craint de les retrouver encore dans leurs anciens péchés, 19-21 ; mais à son troisième séjour il rétablira l’ordre, et il annonce qu’il sera un juge sévère contre ceux qui refuseront de s’amender, xiii, 1-7 ; il écrit ces choses afin de ne pas être obligé d’user de sévérité à son arrivée à Corinthe, 8-10.

v. Épilogue, xiii, 11-13. — Dernières exhortations, 11. Salutations mutuelles, 12. Bénédiction apostolique, 13.

IX. Bibliographie. — Pères grecs : S. Jean Chrysostome, trente homélies, t. lxi, col. 381-1610 ; S. Cyrille d’Alexandrie, Fragmenta ex calenis collecta, t. lxxiv, col. 915-951 ; Théodoret, Interpretalio, t. lxxxii, col. 376-