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CALVAIRE

sur la croix et où se tenait la sainte Vierge. Elle appartient aux Latins, et renferme deux autels, celui du Stabat ou de la Compassion, adossé au pilastre du fond, entre les deux chapelles des Grecs et des Latins, et celui du Crucifiement (fig. 32), qui occupe le fond de la chapelle latine. Vers le milieu de cette chapelle, on aperçoit par une fenêtre grillée un petit sanctuaire consacré à Notre-Dame des Sept -Douleurs : c’est le porche supérieur d’un escalier conduisant autrefois de l’extérieur de la basilique à la chapelle du Crucifiement. Ce petit sanc puient sur des raisons sans valeur pour nier que ce soit vraiment l’endroit où fut placé le corps de Jésus ». Elucidatio Terrée Sanctse historica, édit. de 1639, t. ii, p. 515. Depuis lors, un certain nombre de protestants se sont donné la mission de contredire la tradition séculaire, sans réussir pourtant à donner le moindre degré de vraisemblance à leurs différents systèmes. Ces systèmes ont pour auteurs principaux : le voyageur allemand Korte, Reise nac.h déni Weiland gelobten Lande, 1741, p. 210 ; l’Américain Robinson, Bibliccd Researches in Palestine, t. i,

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31. — Chapelle du Calvaire. Autel des Grecs. D’après une photographie.

tuaire n’a que 3 m de long sur 2 m de large. — L’étage inférieur de l’édicule porte le nom de chapelle d’Adam. Il se compose de la grotte primitive et des voûtes ajoutées plus tard. Les croisés en avaient fait une chapelle mortuaire, et à l’entrée se voyaient jadis les tombeaux de Godefroy de Bouillon et de Baudouin I er, les deux premiers rois latins de Jérusalem. Les Grecs, auxquels appartient maintenant la chapelle, les ont enlevés ou détruits, quand ils rebâtirent la coupole de la basilique, après l’incendie de 1808. Liévin, Guide-indicateur de la Terre Sainte, Jérusalem, 1887, t. i, p. 250-258 ; Socin, Palàstina und Syrien, Leipzig, 1891, p. 73, 74 ; V. Guérin, Jérusalem, p. 329-333.

IV. Objections contre l’authenticité du Golgotha.

— Au xvii= siècle, Quaresmius se plaignait déjà de « ces hérétiques d’Occident qui trouvent à redire à ce qu’on raconte du saint Sépulcre de Notre -Seigneur, et s’ap Boston, 1856, p. 407-418 ; Jlunk, La Palestine, 1845, p. 52 ; l’Anglais J. Fergusson, dans le Diclionary of tlie Bible, t. i, 1863, p. 1028 ; l’Allemand Titus Tobler, Golgotha, 1851, p. 287 ; M. Girdler Worral, dans le Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, avril 1885, p. 138, qui place le Calvaire dans la vallée de Hinnom, à sa jonction avec celle du Cédron ; le major Conder, Handbook to the Bible, Londres, 1880, p. 351, etc.

Les deux théories les plus spécieuses sont celles de Conder et de Fergusson. 1. Le premier place le Calvaire vers la grotte de Jérémie, au nord de la porte de Damas. On l’appelle le Calvaire de Gordon, du nom de son premier inventeur. C’est près de cet endroit que fut martyrisé saint Etienne. L’auteur en conclut que c’était probablement le lieu ordinaire des exécutions ; qu’il se trouve d’ailleurs hors de la seconde enceinte de l’ancienne ville, représentée par l’enceinte actuelle, qu’il a la forme d’un