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— VI —

Fiduciamque exitus illud augebat, quod operis summam et procurationem gereres tu, cujus exquisitam eruditionem, perspicax cum temperatione judicium, dignumque in Ecclesiæ documenta obsequium edita scripta dudum probaverant. Eisdem de causis nequaquam defuisse tibi poterant vel Episcoporum suffragia, vel hortationes doctorum hominum, quorum etiam satis multi, non minus exemplo tuo quam nomine excitati, adjungere se tibis socios laborum et menti facile voluerunt.

Est igitur Nobis jucundum, communium curarum et fructuum haud exiguam partem jam esse in medium prolatam, quæ, sicut compertum habemus, non modo expectationi plane congruerit, verum etiam plenæ absolutæque rei acuere desiderium videatur.

Sane quod in uno eodemque opere digesta et prompta suppeditentur quæcumque sacris Bibliis pernoscendis esse usui possint, eaque deducta potissimum ex veterum copiosa sapientia, quam tamen recentiorum compleant honestæ accessiones, hoc demum est æque de religione ac de studiis optimis præclare mereri. Sic, dilecte Fili, ex tua sociorumque assiduitate et industria fieri perlibentes videmus, quod in encyclicis litteris Providentissimus Deus vehementer Ipsi suasimus, ut multo plures catholici divinarum Litterarum cultui providere, quum accommodate ad tempora, tum omnino ad præscripta in eisdem litteris tradita, studiose contendant.


seul à en retirer, mais qui pourraient en rejaillir bien au delà. Et ce qui accroissait notre confiance dans le succès de l’œuvre, c’était d’en voir la conduite et la direction aux mains d’un homme tel que vous, dont le rare savoir, la perspicacité dans la critique unie à la modération, et enfin la soumission si fidèle aux enseignements de l’Église nous étaient déjà attestés par tous vos précédents écrits. Toutes ces raisons ne pouvaient manquer de vous obtenir le suffrage des évêques et les encouragements des savants, dont un bon nombre, excités par votre exemple autant que par votre nom, se sont fait un plaisir de s’associer à votre entreprise, pour en partager avec vous le labeur et le mérite.

Il Nous a donc été très agréable de voir paraître au jour une portion déjà notable de cette œuvre, fruit de vos communs efforts, et dont le mérite, Nous le savons, ne répond pas seulement à l’attente qu’on en avait conçue, mais excite plus vivement encore le désir de son entier et complet achèvement.

Et, de fait, réunir ainsi dans un seul et même ouvrage et mettre à la portée de chacun tout cet ensemble de connaissances, qui, puisées avant tout aux sources si riches de la sagesse antique, mais complétées aussi par les légitimes résultats de la science moderne, peuvent aider à l’intelligence des Saints Livres, c’est assurément bien mériter de la religion en même temps que des bonnes études. Par là, cher Fils, et grâce à votre zèle, à vos efforts et à ceux de vos collaborateurs, Nous avons la joie d’assister à la réalisation du vœu que Nous exprimions avec tant d’instance dans l’encyclique Providentissimus Deus : voir les catholiques s’adonner en bien plus grand nombre à l’étude des Saintes Lettres, et cela avec un égal souci de s’accommoder aux besoins des temps et de se conformer complètement aux prescriptions de la dite encyclique.