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COPTES (VERSIONS) DE LA BIBLE


son édition des Proverbes d’après trois manuscrits de Berlin. Paul de Lagarde a publié, dans ses Bruchstûcke, etc., les versets 10-20 du chapitre xxxi, d’après le Rituel de Tuki, p. 532. — Tous ces passages (i-xiv, 26 ; xxxi, 10-20) ont été réimprimés à Rome, en 1886, par Ma’Bsciaï, avec la traduction arabe.

Sagesse de Salomon. — M. Bouriant, dans ses Fragments memphitiques (Recueil, vii, Paris, 1886), a publié les passages suivants de ce livre, tirés d’un Lectionnaire de la semaine pascale, « copié en 1592 ( des Martyrs AD. 1876), d’après un livre très ancien, par un prêtre copte : » chap. i, 1-9 ; ii, 12-22 ; v, 1-7 ; vii, 24-29.

Sagesse de Sirach. — Ce savant a publié aussi dans le précédent travail, d’après le même manuscrit, les passages suivants de la Sagesse de Sirach (Ecclésiastique) : i, 1-16, 18-27 ; ii, 1, 9 ; iv, 20-v, 2 ; xii, 13-18 ; xsn, 9-18 ; xxiii, 7-14 ; xxiv, 1-12. — P. de Lagarde, dans ses Bruchstùcke, avait publié ii, 1-9, d’après le Rituel de Tuki, p. 530.

Les douze petits Prophètes. — On trouvera dans Quatremère, Daniel et les douze petits Prophètes [Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Impériale, vin, Paris, 1810), des détails intéressants sur les premiers essais de l’édition de cette partie de la version copte bohaïrique. Ces essais ne sont pas assez importants pour que nous nous y arrêtions ici. Quatremère lui-même n’a publié que de courts extraits dans son travail, à l’exception toutefois du prophète Zacharie, qu’il donne en entier avec une traduction latine. Le texte copte est basé sur les deux manuscrits de la Bibliothèque Nationale, et l’auteur indique les variantes du Codex Vaticanus et du Codex Alexandrinus. — Henry Tattam a publié à Oxford, en 1836, une édition complète, avec traduction latine, des douze petits Prophètes, Duodecim Prophetarum minorum libros latine edidit, etc. Elle est basée sur une copie de Woïde des deux manuscrits de Paris, collationnée sur un manuscrit in-folio qui avait appartenu à J.-J. Marcel, et qui était alors en la possession de J. Lee de Hartwell. Malheureusement Tattam, dans cet ouvrage comme dans les autres dont nous allons parler, ne donne pas l’indication des différentes leçons des manuscrits, en sorte que son travail au point de vue de la critique est à peu près inutile. — Le livre de Baruch a été publié par Mo r Bsciai, Liber Baruch, Rome, 1870, d’après un manuscrit du Caire, et par M. Kabis dans la Zeitschrift fur àgyptische Sprache, 1872-1874.

Daniel. — Ce prophète, dans les manuscrits coptes, vient généralement immédiatement avant ou immédiatement après les petits Prophètes. Dans les manuscrits coptes, le texte de Daniel est divisé en treize visions, comme il suit :

Vision I. Histoire de Susanne.

— IL Chapitre I du texte grec.

— 111. — il »

— IV. — iii, 1-30° avec le cantique des trois

enfants dans la fournaise.

— V. — iii, 31 -îv.

— VI. — v, 1-29.

— VII. — v, 30-vi.

— VIII. — vu.

— IX. — vin.

— X. — ix.

— XL — x-xii.

— XII. — Histoire de Bel.

— XIII. — Histoire du Dragon et de Daniel dans

la fosse aux lions.

Les manuscrits coptes contiennent en plus une quatorzième vision, morceau des plus apocryphes. Cette division en treize visions est entièrement conforme à celle du Codex Alexandrinus, si ce n’est que dans celui-ci l’histoire du Dragon fait partie de la vision précédente, ce qui réduit le nombre des visions à douze ; on voit

par les scholies du Codex Vaticanus que cette division se trouvait aussi dans d’autres manuscrits grecs. — La dixième vision a été publiée par F. Mûnter, à Rome, 1786, Spécimen versionum Danielis coplicarum, etc., en bohaïrique, d’après le manuscrit de la bibliothèque Angélique, et en sahidique, d’après les fragments de la collection Borgia. — En 1849, J. Bardelli publia une édition complète de Daniel, Daniel copto-memphitice, Pise, d’après les deux manuscrits de Paris, et le manuscrit de Tattam, dont il ne donne malheureusement pas la description. Il s’est aussi servi pour quelques passages du manuscrit de Paris, copte 51, qui contient l’office de la semaine sainte ; les variantes sont soigneusement notées en marge ; le texte sahidique de la vision X est réim ; primé d’après l’édition de Mûnter. — Henry Tattam donna

; une seconde édition complète de Daniel en 1852, avec
; traduction latine. Il s’est servi du manuscrit de Paris, 

f copte 2, et des deux manuscrits qu’il avait rapportés

; d’Egypte ; sur l’un de ces deux manuscrits il avait reporté

i des variantes recueillies par lui-même en Egypte, sur un manuscrit de date récente. Bardelli s’était servi, aussi de ces variantes.

Isaïe et Jérémie (avec les Lamentations). — Ces deux prophètes, par malheur, n’ont été publiés que par Tattam, en copte, avec traduction latine, en 1852, Prophétie majores diatect. ling. segypt., Oxford. Pour son édition, Tattam s’est servi d’une copie qu’il avait faite au Caire sur le manuscrit du patriarcat catholique, et collationnée sur l’exemplaire du patriarcat jacobite. Il avait aussi collationné le texte d’Isaïe sur le manuscrit de R. Curzon, et celui de Jérémie et des Lamentations sur le manuscrit qui lui avait été donné par le duc de Northumberland. Les variantes ne sont pas indiquées.

Ezéchiel. — La seule édition de ce prophète est celle de H. Tattam, parue en 1852. L’auteur ( Prophétie majores, t. i, p. vu) nous dit qu’il s’est servi de la copie qu’il avait faite du manuscrit de la Bibliothèque Nationale, à Paris, après l’avoir collationnée sur l’exemplaire de J. Bardelli et le manuscrit de J. Lee. Mais ce dernier manuscrit n’était lui-même qu’une copie du manuscrit de Paris, comme nous l’apprend Bardelli, Daniel coptomemphitice, p. xix, et je crois qu’il faut en penser autant de l’exemplaire de Bardelli.

2° Nouveau Testament. — La version bohaïrique du Nouveau Testament a été publiée en entier, pour la première fois, en 1716, par David Wilkins, avec une traduction latine. C’est l’édition princeps de toute la version bohaïrique. Elle est basée sur les manuscrits suivants Oxford, Bibliothèque Bodléienne, Hunt. 21 ; Hunt. 20 Maresc. 5 ; Maresc. 6 ; Maresc. 52 et 53 ; Maresc. 99 Hunt. 4 (sahidique) ; Hunt. 394 (sahidique) ; Hunt. 43 Hunt. 122 ; Hunt. 203. — Rome, Bibliothèque Vaticane Copt. 8 ; Copt. 9 ; Copt. 10 ; Copt. Il ; Copt. 14 ; Copꝟ. 16

— Paris, Bibliothèque Nationale, Copt. 13 ; Copt. 59 ; plus deux autres manuscrits Reg. 331, que je suppose être le Copt. 17 et Reg. 330. Il y avait là tous les éléments d’un bon travail critique, que nous cherchons en vain dans l’édition de Wilkins. Point de variantes de tous ces différents manuscrits : l’auteur se contente de donner dans ses prolégomènes quelques rapprochements du texte qu’il a choisi avec le grec et les autres versions. De plus, la traduction latine ne mérite aucune confiance. — En 1829, la British and Foreign Bible Society publia une édition de la version bohaïrique (avec traduction arabe) des quatre Évangiles, à l’usage des Coptes. Le texte copte, édité par H. Tattam, n’est autre que celui de l’édition de Wilkins, collationnée sur le manuscrit de la Société. Ce travail n’a aucune valeur critique. Scrivener, À plain Introduction, t. ii, p. 107. — M. G. Schwartze, dont nous avons déjà parlé à propos du Psautier, avait entrepris de donner une nouvelle édition complète du Nouveau Tes-’tament ; il ne publia que la première partie de son trai vail ; elle parut en deux volumes : saint Matthieu et saint