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CONCORDANCES DE LA BIBLE


en 1638, sous ce titre : Novi Testamenti Jesu C/iristi gra>ci, hoc est, originalis linguse Tociiieïov, in-f°, Wittenberg. La traduction latine des mots grecs n’est pas reproduite. Les passages qui se répètent textuellement ne sont transcrits qu’une fois avec référence aux autres endroits bibliques. Beaucoup de pronoms et de particules sont omis. Ernest Salomon Cyprian réédita cet ouvrage avec quelques corrections, in-f°. Gotha et Leipzig, 1717. Une troisième édition parut à Glasgow, en 1819. William Greenfield en donna un abrégé chez Bagster, in-16, Londres, 1830.

La quatrième Concordance grecque du Nouveau Testament est sortie des presses de Tauchnitz, à Leipzig, en 1842. Elle a été préparée par Charles Hermann Brader et est intitulée : Ta|iieïov t&v ttjç xïivîj ; Siaô’^y.r, ; Àe’Çewv, « Trésor des mots du Nouveau Testament. » Elle est plus parfaite que les précédentes et la meilleure de toutes. Elle ne contient pas de traduction latine. Tous les mots grecs s’y trouvent, sauf l’article, le pronom relatif 8 ; et la conjonction v.xi, qui sont d’un usage trop fréquent. La dernière édition, format in-4°, est datée de 1887. G. Schmoller en a fait un abrégé : Tociueïov oder Handconcordanz zum griechischen Neuen Testament, in-16, Stuttgart, 1869.

G. V. Wigram a édité et publié à ses frais YEnglishman’s Greek Concordance of the New Testament, in- 8°, Londres, 1839 ; 1844. Comme sa Concordance hébraïque, c’est une œuvre excellente. Tous les mots grecs du Nouveau Testament y sont rangés alphabétiquement, sans tenir compte des flexions, et ils sont accompagnés de leur transcription en caractères latins. Sous chacun d’eux on a reproduit les passages de la version anglaise où il se trouve traduit, et le mot anglais correspondant est imprimé en caractères italiques. À la lin de l’ouvrage se trouvent un index anglaisgrec, qui permet de constater quels sont les mots grecs rendus par l’expression anglaise, et un index grec-anglais, qui énumère tous les mots anglais par lesquels est traduit chaque terme du texte original.

Des savants américains ont fait paraître, en 1870, A critical Greek and English Concordance of the New Testament. Préparée par Charles F. Hudson, sous la direction d’Osée L. Hastings, revisée et complétée par Esdras Abbott, cette Concordance donne les mots grecs dans l’ordre d’un dictionnaire. Sous chacun d’eux on a reproduit les passages de la version anglaise « autorisée » qui le traduisent. Ils sont rangés par ordre alphabétique et imprimés en caractères gras. Les noms propres forment une série à part à la lin du volume. Une troisième édition a été faite à Boston, en 1875.

IV. CONCORDA NCE SYRIAQUE DU NOUVEAU TESTAMENT.

— Il n’existe pas de Concordance syriaque proprement dite ; mais Charles Schaaf a publié à Leyde, en 1709, un lexique qui est assez complet pour en tenir lieu : Lexicon syriacum concordantiale, omnes N. T. syriaci voces et ad harum illuslrationem multas alias syriacas et linguarum affmium dicliones complectens, in-4°. C’est une véritable Concordance du Nouveau Testament, car sous chacun des substantifs et des formes verbales, l’auteur a indiqué tous les passages de la Peschito où ce mot et cette forme sont employés. Sous les particules et les pronoms, les références ne sont pas complètes ; on y trouve cependant l’indication de la plupart des versets. Toutefois le texte des versets n’est pas reproduit. Ainsi le premier mot, ’o’ar, aër, est suivi de ces références : I Cor., ix, 26 ; xiv, 9 ; Ephes., ii, 2 ; I Thess., iv, 17 ; Apoc, îx, 2 ; xvi, ’17. Une liste des noms propres en latin est placée à la fin du lexique.

V. CONCORDANCES DES VERSIONS MODERNES. — Sur le

modèle des concordances des versions anciennes et des textes originaux, on en fit aussi pour les versions de l’Écriture dans les langues modernes.

1° Concordances allemandes. — La première a été exécutée sur le Nouveau Testament de la traduction allemande de Luther. Jean Schroter la compila : Concordant !

des Newen Testaments zu teutsch, in-f°, Strasbourg, 1524. Léonard Brunner compléta le travail de Schroter et édita à Strasbourg, en 1546, une Concordance de toute la Bible allemande. Elle ne comprenait pas tous les mots et ne reproduisait pas tous les passages bibliques. On signale d’autres travaux analogues : Kleine Concordantz-Bibel, par Michel Muling, in-8°, Leipzig, 1602 ; Schatz-Kammer der H. Schrift, das ist, ieutsche biblische Concordantzen, par Luc Stockel, in-4°, Herborn, 1606. Ils furent surpassés par les Concordante Bibliorum^ das ist, biblische Concordantz und Verzeichnuss der Fûrnembslen Wôrter, de Conrad Agricola (Baur), in-f°, Francfort-sur-le-Main, 1610. Cette Concordance contient tous les noms et tous les verbes, mais les pronoms et les particules en partie seulement. Les références sont faites au moyen des chapitres et des versets ; le texte n’est reproduit qu’une fois, et parfois les diverses significations d’un mot sont distinguées. La Concordance renvoie aux fragments deutérocanoniques de l’Ancien Testament et même aux III » et IV » livres d’Esdras aussi bien qu’au IIIe livre des Machabées. En 1612, l’auteur fit paraître un Appendix, qui comblait les lacunes de son premier ouvrage. Dans les rééditions de 1621, 1632 et 1640, cet appendice fut inséré dans le corps du volume.

Christian Zeise fit imprimer à Leipzig, en 1658, une Concordance améliorée : Concordantise Bibliorum emendatx, complétée ac fere novæ in-f°. Comme elle n’est qu’un perfectionnement de l’ouvrage d’Agricola, le titre allemand est répété. Les mots sont disposés dans un ordre meilleur ; les fautes sont corrigées ; les variantes de la version allemande sont mentionnées, et les lacunes sont remplies. Un supplément in-4° parut en 1664. Dans une nouvelle édition de 1674, l’auteur ajouta aux mots qui formaient titre une explication latine. Frédéric Lanckisch apporta à la Concordance d’Agricola des modifications pius importantes. Ne se contentant pas de tout revoir et d’ajouter les particules indéclinables, il résolut de placer sous chaque mot allemand le mot hébreu ou grec dont il était la traduction. La concordance allemande était suivie de deux catalogues, l’un des mots hébreux, l’autre des mots grecs. Les premiers étaient notés par des lettres grecques et les seconds par des lettres latines, et ces lettres, reproduites à côté des passages allemands, indiquaient le mot original, traduit par Luther. De cette sorte, on avait dans le même volume une concordance allemande, hébraïque et grecque. Aussi l’ouvrage était-il intitulé avec raison : Concordantise Bibliorum germanicohebraico - grsecse. Deutsche, Hebràische und Griechische ConcordantzBibel. L’auteur mourut en 1669, avant la publication de son œuvre, qui n’eut lieu qu’en 1677, à Leipzig et à Francfort. Elle reçut bon accueil, et on en fit successivement trois éditions, revues et corrigées avec soin, en 1688, 1696 et 1705. Une cinquième fut donnée par Christian Reineck, en 1718 ; la seconde partie, publiée seulement en 1742, contenait les nombres, les pronoms et les particules. Il avait paru sous le même titre, en 1680, un abrégé qui n’est véritablement qu’un dictionnaire hébreu-allemand et grec-allemand. — Indiquons enfin la Biblische Hand-Concordanz fur Beligionslehrer und aile Freunde der heiligen Schrift, in-8°, Leipzig, 1841.

2° Concordances anglaises. — La première de ces concordances, comme la première en langue allemande, n’embrasse que le Nouveau Testament : The Concordance of the New Testament, Londres, sans date. Elle est certainement antérieure à 1540. On l’a attribuée à Thomas Gybson ; mais elle est probablement de l’imprimeur John Day. La concordance de John Marbecke s’étendait à la Bible entière : À Concordance, that is to saie, a Worke wherein by the order of the Letters A. B. C. ye maie redely finde any Worde conteigned in the Bible, in-f°, Londres, 1550. Les références sont faites aux chapitres seulement. J. Darling, Cyclopsedia biblïo-