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CNIDE — COA

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soumis à l’empire de Perse. Hérodote, i, 174. Après avoir fait partie de la confédération détienne, ils abandonnèrent les Athéniens à la suite des désastres de Sicile. Thucydide, viii, 35, 42-44. Après le partage de l’empire d’Alexandre, ils furent soumis aux Séleucides. Us secondèrent les Romains dans la guerre que ceux-ci firent à Antiochus III le Grand, Tite-Live, xxxvii, 16, et après la conquête ils furent englobés dans la province d’Asie ; mais leur ville reçut les privilèges attachés au titre de civiias libéra. Pline, H. N., v, 104.

Les sciences et les arts furent en honneur à Cnide. Pline, H. N., xxxvi, 20-22. Son école de médecine était très renommée. Revue archéologique, nouv. sér., t. xi, p. 260. Une partie des peintures de Polygnote, qui ornait la galerie de Delphes appelée Lesché, avaient été rpayées par les Cnidiens ; ils avaient offert aussi à ce sanc 1. COA (hébreu : miqvéh ; Septante : Kovs ; Vulgate : Coa), localité mentionnée dans III Reg., x, 28, et II Par., i, 16, selon la Vulgate, comme ayant fourni des chevaux à Salomon concurremment avec l’Egypte. Les Septante ont vu également à cet endroit un nom géographique, qu’ils ont rendu par Ko-jé, devenu suivant les textes’Exoué et QexouÊ ou KwS ; au contraire, le texte hébreu donne à ce mot des voyelles différentes, le joint à la lettre formative D, mem, qui indique l’origine, et lit migvéh, nom commun ayant généralement le sens de « réunion, assemblage », et, aux deux endroits indiqués, « caravane [de marchands et de chevaux]. » i, vav, sert, en effet, à écrire soit la consonne v, soit la voyelle ô ; mais la phrase devient alors obscure et irrégulière, appliquant le mot migvéh d’abord aux marchands dont le nom est exprimé, puis aux chevaux dont le nom est sous-entendu.

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302. — Péninsule de Cnide.

1. Temple corinthien. — 2. Portique dorique. — 3. Terrasse. — 4. Temple corinthien. — S. Ruines doriques. e.Euines corinthiennes. — 7. Pont. — 8. Temple. — 9. Théâtre.— 10. Colonnade dorique.

tuaire et à celui d’Olympie un certain nombre de statues. Pausanias, V, xxiv, 7 ; X, xi, 1 ; xxv, 1. On connaît aussi la fameuse statue de la Vénus de Cnide, œuvre de Praxitèle, qui est représentée sur plusieurs monnaies de cette ville, et dont il existe des répliques au musée du Vatican et au musée de Munich. A. Baumeister, Denkmâler des classischen Altertwms, in-4°, Munich, 1888, p. 1402-1405 ; P. Paris, La sculpture antique, in-8°, " Paris, 1889, p. 272-275. On venait de loin pour voir ce chef-d’œuvre. Pline, H.N., xxxvi, 20. Le mathématicien et astronome Eudoxe, le médecin et historien Ctésias, le géographe Agatharchide, étaient originaires de Cnide. Strabon, XIV, ii, 15.

Bibliographie. — Voir les ouvrages cités au mot Carie, et, en plus, Fr. Beaufort, Karamania, in-8°, Londres, 1817, p. 76-77 ; Texier, Asie Mineure, dans l’Univers pittoresque, p. 369-641 ; C. T. Newton, Papers respecting the excavations at Budrum, with further papers respecting the excavations at Budrum and Cnidus, Londres, in-f°, 1858-1859 ; À history of discoveries at Halicarnassus, Knidos and Branchidx, 2 in-8°, Londres, 1862-1863. E. Beurlier.

Kimchi proposait pour migvéh le sens de fil de liii, et Bochart celui de tribut, péage ; mais ce sont des traductions absolument gratuites. L’explication des Septante et de saint Jérôme est donc la seule soutenable.

— La situation de Coa est inconnue : en tout cas, ce n’était vraisemblablement pas une localité au nord ou à l’est de la Palestine, et par conséquent ce n’était pas la Coa d’Ezéchiel ( voir Coa 2), puisque les princes héthéens et araméens recevaient par l’intermédiaire de Salomon les chevaux de Coa. Elle ne pouvait donc être située qu’en Arabie ou en Afrique. On a proposé Coa de l’Arabie Heureuse. Ptolémée, vi, 17 ; Michoe de la Troglodyte, Pline, vi, 34 ; Ku, dans l’intérieur de l’Afrique. Voir Calmet, Comm. litt., Rois, Paris, 1721, t. ii, p. 199 ; Keil, Die Bûcher der Kônige, in-8°, Leipzig, 1876, p. 131 ; Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. iii, p. 362 ; Bochart, Chanaan, 1681, 1. i, c. 7. Cf. Hierozoic, t. i, 1. ii, c. 9, édit. Rosenmûller, 1793, p. 136 ; Michælis, Mosaisches Recht, 1797, part, ni, p. 332.

2. COA (hébreu : qôa’; Septante : â-/cvi), nation ou