Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/410

Cette page n’a pas encore été corrigée
793
794
CITRONNIER — CLARKE


Champollion n’a pas indiqué l’époque de cette tombe, et la provenance de ce fruit n’est pas sans être enveloppée de doute. Ce qui est certain, c’est que les ScaUe coptes mentionnent le citron, KOfT I M OC, nom d’apparence grecque, qu’elles font suivre du mot tout à fait égyptien A.6A.p6 : ce qui confirme l’opinion d’une introduction du citron en Egypte beaucoup plus ancienne qu’on ne croyait jusqu’ici. V. Loret, Études de Botanique égyptienne, dans Recueil, t. xvii, p. 196. — 2° On a voulu aussi voir le citron dans le tappuah, plusieurs fois mentionné dans l’Écriture. Cant., ii, 3, 5 ; vii, 9, etc. Mais les caractères du (appuah ordinaire ne conviennent pas plus au citron qu’au cédrat. Le seul passage où il pourrait en être question est Prov., xxv, 11, où l’on compare la parole dite à propos à « un tappuah d’or sur une corbeille d’argent ». Car quand bien même le tappuah dans son sens ordinaire désignerait la pomme, on pouvait appeler poétiquement « pomme d’or » le citron, le cédrat ou l’orange. Pour l’oranger, il ne paraît pas avoir été connu dans l’Asie occidentale avant la domination des Arabes. Alph. de Candolle, Origine des plantes cultivées, in-8°, Paris, 1886, p. 146. Quant au citron ou au cédrat connu plus anciennement, des fruits ont pu être apportés par le commerce des caravanes jusqu’en Palestine vers l’époque de Salomon ou d’Ézéchias, sans que l’arbre ait été encore implanté : ce qui ne paraît avoir eu lieu que plus tard. oir CÉDRATIER, t. ii, col. 372. E. Levesque.

    1. CLAIR Claude##

CLAIR Claude, né à Montcoy, canton de Saint-Martinen-Bresse (Saône-et-Loire), le 23 octobre 1839, mort à Menton (Alpes -Maritimes), le 16 novembre 1881. Après avoir fait ses études au petit séminaire d’Autun, il entra, en octobre 1859, au grand séminaire de cette ville, où il fit ses études théologiques-et s’adonna à l’étude de l’hébreu jusqu’en 1863. Au mois d’octobre de cette année, il alla au séminaire de Saint -Sulpice suivre les cours de M. Le Hir, et fut ordonné prêtre à Paris, le 10 juin 1865. Nommé vicaire à Saint -Pierre de Chalon-sur-Saône, le 19 juin 1865, il fut transféré, à cause de sa mauvaise santé, à Rully, le 12 juin 1866. En mars 1867, il dut renoncer complètement au ministère pour ne plus s’occuper que d’une éducation particulière. Il n’en travailla pas moins avec application et persévérance et publia dans La Sainte Bible avec commentaires, éditée par la librairie Lethielleux, Le livre de Josué, in-8°, Paris, 1877 ; Les Juges et Ruth, in-8°, Paris, 1878 ; Les livres des Rois, 2 in-8°, Paris, 1879 ; Les Paralipomènes, in-8°, Paris, 1880.

    1. CLARIO Isidore##

CLARIO Isidore, prélat italien de l’ordre de Saint-Benoît, né à Chiari, près de Brescia, en 1495, mort à Foligno le 28 mai 1555. Le 24 juin 1517, il faisait profession de la règle bénédictine à l’abbaye de Saint -Jean de Parme, et était bientôt remarqué par sa profonde connaissance des langues grecque et hébraïque. Il gouverna successivement les abbayes de Pontida, à Bergame, et de Notre-Dame de Césène. Le pape Paul III, qui l’avait appelé au concile de Trente, le nomma évêque de Foligno, et il mourut dans cette ville, à l’âge de soixante ans. Parmi ses nombreux écrits, nous signalerons : Vulgata editio Novi ac Veteris Testamenti quorum alterum ad hebraicam, alterum ad grsecam veritatem emendatum ut diligentissime… adjunctis et eruditis Scriptoribus scholiis, in-f°, Venise, 1512, 1557. Cet ouvrage fut condamné pour la façon dont Isidore Clario y avait parlé de la Vulgate dans sa préface. Les notes qu’il a ajoutées sont empruntées pour la plupart à Sébastien Munster. Plus tard, il publia le même travail, après correction, sous le titre : BiUlia sacrosancta Veteris ac Novi Testamenti, adjectis et eruditis Scriptoribus scholiis ita, uti est, locuplelibus, ut pro commentariis sint ; multis enim certe locorum millibus presse) tim diffici lioribus lucem afferunt et secunda authoris recognitione, deputatorum concilii Tridentini servata censura, in-f°, Venise, 1564. On doit encore à Isidore Clario : Canticum canticorum Salomonis latine, ad hebraicam veritatem emendatum, adjectis scholiis et arcanis Hebrseorum erutis, in-8°, Vienne, 1544 ; Novum Testamentum (Evangelia et Acta Apostolorum) latine Vulgatse editionis ad vetustissimam exemplarium fidem emendala, adjectis scholiis, in-8°, Venise, 1541 ; In Evangelium secundum Lucam orationes quinquagenta quatuor, in-4°, Venise, 1565 ; Super Missus est et super canticum Magnificat orationes variée de Beala Virgine, in-4°, Venise, 1565 ; In sermonem Domini in monte habitum secundum Matthxum orationes sexaginta novem, in-4°, Venise, 1566 ; Orationum extraordinarium volumen i et ii, in quibus utriusque Testamenti insigniores quique loci illustrantur, in-4°, Venise, 1567. Un grand nombre de ces ouvrages furent publiés après la mort de leur auteur par les soins de Benoit Guidi, religieux de la congrégation du Mont-Cassin. — Voir Richard Simon, Histoire critique du Vieux Testament (1685), p. 320, 443 ; Histoire critique des versions du Nouveau Testament (1690), p. 144 ; Dupin r Histoire des auteurs ecclésiastiques du xvt s siècle, de 1550 à 1600 (1703), p. 60 ; Armellini, Bibliotheca Benedictino - Cassinensis, part. Il (1732), p. 49 ; Ziegelbauer, Historia rei litter. Ordinis S. Benedicti, t. iii, p. 344, 347 ; t. iv, p. 11, 15, 48 ; Ughelli, Italia sacra (1717), t. i, p. 712 ; Tiraboschi, Storia délia lett. ital. (1823), t. vii, p. 504.

B. Heurtebize.

1. CLARKE Adam, théologien wesleyen, né vers 1762 à Moybey, dans le comté de Londonderry, en Angleterre, mort du choléra le 26 août 1832. Il devint méthodiste en 1778, et se rendit célèbre comme prédicaleur populaire. Depuis 1805, il habita ordinairement Londres ou son voisinage. Il étudia les classiques anciens, les écrivains orientaux et les Pères de l’Eglise et publia divers ouvrages. En 1805, il donna une nouvelle édition de la traduction anglaise par Farneworth des Mœurs des Israélites de Fleury. De 1810 à 1826, il fit paraître à Londres, en 8 volumes in-4° et in-8°, son œuvre la plus importante, The Holy Bible, with a Commentary and critical notes (nouvelle édition, 6 in-8°, 1851), qu’il s’efforça de rendre en même temps scientifique et populaire, et qui lui valut une grande réputation, quoiqu’il y soutint plusieurs opinions singulières, par exemple que le serpent qui tenta Eve était un babouin. En 1820, il publia Clavis Biblica, or a Compendium of Biblical knowledge, in-S", Londres, 1820. — Voir An Account of the Infancy, Religious and Literary Life of Adam Clarke, by a member of his family, 3 in-8°, Londres, 1833.

2. CLARKE Samuel, dont on écrit aussi le nom Clark, commentateur non conformiste anglais, né à Shotwich, près de Chester, le 12 novembre 1626, mort à High Wycombe le 24 février 1701. Il consacra sa vie presque entière à annoter la Bible. Son travail parut sous le titre : The Old and New Testaments with Annotations and parallel Scriptures, iu-f°, Londres, 1690 ; 1760 : Glasgow, 1765. Ses notes sont remarquables par leur concision. On a aussi de lui : An Abridgment of the historical Parts of the Old and New Testaments, in-12, Londres, 1690 ; À Survey of the Bible or an Analytical Account of the Holy Scriptures by chapter and verse, in-4°, Londres, 1693 ; À Brief Concordance of the Holy Scriptures, in-12, Londres, 1696 ; An Exercitation concerning the original of the chapters and verses in the Bible, in-8°, Londres, 1698 ; The Divine Authority of the Scriptures asserted (en réponse à Richard Simon et autres), in-8°, Londres, 1699. Il étend l’inspiration aux pointsvoyelles du texte hébreu et à la division des versets. Voir L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. x, . 1887, p. 412.