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CALEÇON

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aujourd’hui, mais le plus souvent par-dessous leur long manteau. Weiss, ibid., p. 147 ; Karst. Niebuhr, Beisebeschreibung nach Arabien, 1837, t. i, p. 268. Les peuples limitrophes de la Palestine, à l’orient et au nord, furent obligés de prendre des vêtements moins légers, et Hérodote, 1, 71, témoigne que les anciens Perses portaient d’autres vêtements par-dessus leurs caleçons faits de peaux d’animaux, munivac àvaSupiôaç.

être en liii, Exod., xxviii, 42, et Josèphe ajoute : en lin retors et d’étoffe très légère. Ant.jud., III, vii, 1. Les dimensions sont également indiquées, mais d’une manière vague ; il devait couvrir le corps depuis les reins jusqu’aux cuisses. Exod., xxviii, 42. Saint Jérôme pense qu’il descendait jusqu’aux genoux. Episl. lxiv, t. xxii, col. 613. D’après la description, d’ailleurs peu claire, qu’en fait Josèphe, on peut conclure qu’il descendait moins bas.

— Autres caleçons égyptiens. — À droite et à gauche, deux hommes armés. Celui de droite est de la vie dynastie ( Sautet el-Meitin) ; celui de gauche de la xii" dynastie (BéniHassan) ; celui du milieu est plus récent, xvin » dynastie (Tell el-Amarna). D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. ii, BI. 106 et 130 ; Abth. iii, Bl. 105.

C’est à raison de leur ministère sacré dans le temple el surtout à l’autel des holocaustes, notablement élevé au-dessus du parvis et exposé au vent, à cause aussi des mouvements violents que les prêtres devaient faire pour immoler les victimes, les placer sur le brasier et en retourner les chairs, que Jéhovah imposa sous peine de mort, aux prêtres de l’ancienne alliance, l’usage du caleçon pendant l’exercice de leurs fonctions. Exod., xxviii,

Ant. jud., III, vii, 1. Rien n’étant prescrit pour sa forme, on peut se demander si ces caleçons étaient un simple jupon court et llottant, ou bien s’ils étaient adhérents et divisés à la partie inférieure en deux parties suivant la forme des jambes. Josèphe, loc. cit., dont le témoignage ne vaut guère que pour ce qui se passait de son temps, indique cette seconde forme, èu.6aivôvrav sic aÙTo twv tcoSwv wunepeï àvaîjupi’Sïç, ce qui est de beaucoup le plus

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25. — Autres formes de caleçons égyptiens de la iv dynastie.

— Calui de gauche est représenté h Ghizéh ; celui de droite à Saqqara. D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. ii, Bi. 31 et 102.

42-43 ; xxxix, 27. On pourrait penser aussi que cette règle du rituel mosaïque avait été instituée comme une sorte de protestation contre plusieurs pratiques très inconvenantes du culte des fausses divinités auquel les Hébreux étaient enclins, comme dans le culte de Phogor, le dieu-nature, Num., xxv, 18 ; xxxi, 16 ; Jos., xxii, 17 ; cf. Maimonides, Moreh Nebuchim, iii, 45 ; Ugolini, Thésaurus, xin, 385, et dans certains rites religieux des Égyptiens, Hérodote, ii, 48.

L’Écriture prescrit la matière de ce vêtement ; il devait

26. — Caleçons royaux. — xix* dynastie. Thèbes. D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. iii, Bl. 123.

vraisemblable. Le duel employé invariablement en hébreu pour désigner ce vêtement confirme cette conclusion. Jos. Braun, De vestitu sacerdotum hebrxorum, il, 1, 1680, p. 345 et suiv. En cela, les caleçons des prêtres hébreux se rapprochaient du maillot ( Si’aÇwu. ! , subligaculum) des acteurs grecs et romains. Cicéron, De offic., i, 35 ; Rien, Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, 1883, p. 609. Ils s’éloignaient, au contraire, du caleçon des anciens Égyptiens, tombant le plus souvent en forme de draperie. Lenormant-Babelon, Histoire