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CILICIE


3° La Cilicie sous la domination romaine. — Pour purger la Méditerranée de ces brigands, et en même temps pour les punir des secours qu’ils avaient fournis à Mithridate, les Romains attaquèrent la Cilicie. Marc-Anto’ine, Sylla, Pompée, commandèrent les armées romaines qui s’emparèrent du pays, et, en 81, la Cilicie fut érigée en province. Appien, Mithridatica, 105, 106, 118 ; Tite-Live, Epitome, 101 ; Plularque, Pompée, 33. La province nouvelle comprenait, outre la Cilicia campestris et la Cilicia aspera ou trachea, la Pamphylie, la Pisidie, l’Isaurie, la Lycaonie et une partie de la Phrygie, c’est-à-dire les districts de Laodicée, d’Apamée et de Synnada, enfin l’île de Chypre. Telle était encore l’étendue de la

de Teucros, régna aux environs des années 11 à 15 après J.-C. Claude donna la souveraineté d’Olbé à Polémon, roi de Pont, en échange de Pont - Polémoniaque. Dion Cassius, lx, 8 ; Waddington, Revue numismatique, 1866, p. 436 ; W. Ramsay, Historical Geography of Asia Minor, in-8°, Londres, 1893, p. 374. La province romaine de Cilicie n’avait donc, sous les premiers empereurs, qu’une surface très limitée. Elle ne comprenait que la Cilicia campestris, après que Cypre, qui en avait d’abord fait partie, eut été cédée au sénat en l’an 22 avant J.- C Cette petite province est indiquée par Dion Cassius, lui, 12, parmi celles qui furent attribuées à l’empereur en l’an 27 avant J.-C. Il est difficile de savoir si elle avait une ad L. T huilliCT.. dd>

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— Cilicie ù l’époque de la domination romaine.

province, quand Cicéron en fut proconsul, en 51-50 avant J.-C. De 62 à 56 les territoires phrygiens furent attribués à la province d’Asie. Voir Asie. Ils firent de nouveau partie de la Cilicie de 56 à 50, puis en furent de nouveau séparés à partir de 49. En 36, Antoine donna Cypre et la Cilicie Trachée à Cléopâtre et la Cilicia campestris à son fils Ptolémée. Ces dispositions ne survécurent pas à la mort d’Antoine ; Auguste concéda la Cilicie Trachée à Amyntas de Galalie ; puis, en 25, à Archélaûs de Cappadoce, qui donna à Elæussa, île située à l’embouchure du Lamus et dont il avait fait sa résidence, le nom de Sébaste. Hérode le Grand y fut reçu par lui. Josèphe, Ant. jud., XVI, iv, 6 ; x, 7. La famille d’Archelaus posséda la Cilicie Trachée jusqu’au règne de Caligula, qui attribua ce pays à Antiochus IV de Commagàrie. Dion Cassius, lix, 8 ; Tacite, Annal., xii, 35 ; Eckhel, Doctr. Numorum, t. iii, p. 55, 56, 81, 225, 255, 256, 258. Ce n’est qu’en 74 que la Cilicie Trachée fut réunie à la province par Vespasien. Suétone, Vespasien, 8. Auguste conserva encore en Cilicie des princes indigènes à Olbé, au nord de Soli ; un de ces princes, nommé Aias, Bis

ministration propre. Il est deux fois question de gouverneurs sous Tibère et sous Néron, Philostrate, Vita Apollonici, 1, 12, p. 13 ; Tacite, Annal, xiii, 33 ; mais c’étaient très probablement des procurateurs dépendant du légat impérial de Syrie, comme le procurateur de Judée. Nous voyons, en effet, ce légat intervenir souvent avec ses troupes en Cilicie. En l’an 3 et 2 après J.-C, Quirinius combat les Homonadenses dans le Taurus. Tacite, Annal., ai, 48 ; cf. Th. Mominsen, Res gestse divi Augusti, in-b°, Berlin, 1883, p. 172 ; W. Ramsay, ouvr. cité, p. 335 ; O. Hirschfeld, Silzungsberichle der Berlin. Akadem-, 1875, p. 145. Pison, légat de Syrie de 17 à 21 après J.-C, eut la Cilicie dans ses attributions. Tacite, Annal., ii, 78 et 80 ; Zumpt, Commentationes epigraphicse, t. ii, p. 86. C’est encore le gouverneur de Syrie qui, en 36 et en 52, combat les Clitæ tribu pillarde de Cilicie. Tacite, Annal., w, 41 ; xii, 55.

La Cilicie comptait six villes libres : Tarse, qui possédait aussi l’immunité (Pline, H. iV., v, 92 ; Eckhel, Doctr. Numorum, t. iii, p. 73 ; Mionnet, Description des médailles, t. iii, p. 639 ; Suppl., t. vii, p. 266) ; Anazarbe,