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CHŒUR — CHRÉTIEN

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Septante : tiiY.r^ iai ; Vulgate : ecclesise ; — huyyedôt, Il Esdr., xii, 8, et tôdâh, HEsdr., xii, 31, 39, de yâdâh, « rendre grâces, » Septante : oî nspl ahiaitùt ; Vulgate : chori laudanlium), ensemble de personnes réunies pour l’exécution d’un chant. Dans la plupart des cas où les versions emploient le mot « chœur », -/opi ; , chorus, il est question d’autre chose en hébreu, surtout de danse, meholâh, Exod., xv, 20 ; xxxii, 19 ; Jud., xi, 34 ; xxi, 21, 23 ; I Reg., xviii, 6 ; xxi, 11 ; xxix, 5, ou mâhôl, Ps. cxlix, 3 ; cl, 4 ; Jer., xxxi, 4, 13 ; Lam., v, 15. C’est aussi de danse et non de « chœur » qu’il s’agit probablement dans Judith, iii, 10, et saint Luc, xv, 25. Voir Danse. Au livre des Juges, ix, 27, l’historien ne mentionne pas des chœurs, mais des hillûlim, « jours de fête » après la moisson. Les chœurs dont il est parlé II Reg., vi, 12, n’existent que dans les Septante, l’itala et la Vulgate. Les maqhêllm et les maqhêlôt, nommés chacun une fois dans les Psaumes, ne sont autre chose que l’assemblée elle-même du peuple réuni pour chanter les louanges du Seigneur. Cf. t. i, col. 1129. Les mots huyyedôt et tôdâh, la « louange », mis pour la réunion de ceux qui louent, n’apparaissent avec cette acception qu’après la captivité. En somme, il n’existe pas en hébreu de terme spécial pour désigner un chœur de chant. Pourtant il est certain qu’il existait à Jérusalem des corps spéciaux de lévites chargés d’exécuter les chants liturgiques. David établit des chanteurs dans ce but, IPar., vi, 31 ; ix, 33 ; Eccli., xlvii, 11, et les munit d’instruments pour accompagner les voix. I Par., xv, 16, 19, 27. Salomon institua aussi des chanteurs pour le service du Temple, II Par., v, 12, et leur fit fabriquer d’autres instruments. II Par., ix, 11. Ce prince avait même dans son palais un chœur profane de chanteurs et d’instrumentistes. Eccle., Il, 8 ; 1Il Reg., x, 12. Il est encore question des chœurs du Temple sous Josaphat, II Par., xx, 21 ; sous Ézéchias, II Par., xxix, 28, et sous Josias. II Par., xxxv, 15. Voir Chanteurs du Temple. Après la captivité, on mentionne avec soin les lévites chargés des chants liturgiques qui reviennent avec Zorobabel, I Esdr., ii, 41 ; Esdras, I Esdr., vii, 7, et Néhémie, H Esdr., vii, 1 ; x, 28 ; xi, 22 ; xii, 28, etc. Ce qui prouve qu’il y avait une organisation musicale nettement réglée depuis David, c’est que cinquante-trois psaumes et le cantique d’Habacuc, iii, 19 (hébreu), sont adressés lamnasêah. Le menasêah est le « préposé » au chant, le maître de chœur chargé de préparer et de diriger l’exécution des morceaux. Voir Chef des chanteurs. On ne sait rien sur la manière dont ces chœurs étaient organisés. — Dans le Cantique des cantiques, i, 4 ; ii, 7 ; iii, 5 ; v, 8, 16 ; viii, 4, apparaît de temps en temps un groupe de jeunes filles qui prennent la parole, et dont le rôle a une lointaine analogie avec celui du « chœur » dans les tragédies grecques. Il n’y a là, en tout cas, qu’un simple artifice de composition littéraire. Cf. col. 189.

H. Lesêtre.
    1. CHOLÉRA##

CHOLÉRA, mot grec, x°^^P 1t (de y.olr, , « fiel, bile » ), employé deux fois dans l’Ecclésiastique, xxxi, 23 ; xxxvii, 33, et conservé dans notre version latine. Il signifie une colique ou dérangement d’entrailles qui provoque une évacuation de bile. Les Septante l’ont employé aussi, Num., xi, 20, pour exprimer « le dégoût et la nausée », zârà’, prélude du vomissement. Dans les deux passages de l’Ecclésiastique, l’auteur sacré dit que l’excès dans le manger produit des vomissements et des coliques, et engage à éviter l’intempérance.

    1. CHOLHOZA##

CHOLHOZA (hébreu : Kol-I.iozéh, « tout voyant ; » Septante : XolzU, II Esdr., iii, 15, et Xùx’i, IL Esdr., xi, 5), homme de la tribu de Juda, père de Sellum, qui vivait au temps de Néhémie. II Esdr., iii, 15. Il est dit père de Baruch et ancêtre de Maasia, lequel fut désigné par le sort pour habiter Jérusalem au temps de Néhémie. II Esdr., xi, 5. Il est possible que ce soit le même personnage qui est désigné dans ces deux endroits ; mais le

second Cholhoza, II Esdr., XI, 5, peut aussi être un ancêtre du premier. II Esdr., iii, 15. E. LevesQUE.

    1. CHOMER##

CHOMER (hômêr), mesure hébraïque de capacité, que la Vulgate traduit ordinairement par corus. Voir Cor.

    1. CHOMPRÉ Pierre##

CHOMPRÉ Pierre, littérateur français, né à Marcy, près de Châlonssur -Marne, en 1698, mort le 18 juillet 1760 à Paris, où il tenait une pension pour l’éducation des jeunes gens. On doit à cet auteur un Dictionnaire abrégé de la Bible pour la connaissance des tableaux historiques tirés de la Bible et de Flavius Josèphe, in-12, Paris, 1755. Une seconde édition a paru à Paris, en 1806, in-8° et in-12. — Voir Qujrard, La France littéraire,

t. ii, p. 195.

B. Heurtebize.
    1. CHONÉNIAS##

CHONÉNIAS (hébreu : Kenanyâhù, « celui que Jéhovah protège, » et par abréviation : Kenanyâh, I Par., xv, 27 ; Septante : XmvevÎï et XwvEvt’a ; , I Par., xv, 27), chef des lévites chargés de porter l’arche de Jéhovah. Quand David transporta l’arche de la maison d’Obédédom, ce fut Chonénias qurprésida à la translation. I Par., xv, 22, 27. Les Septante l’appellent ap-^wv-ctov ô>8wv, I Par., xv, 22, 27 : ce que la Vulgate rend par prophétise prœerat, princeps prophétise. Le mot ntite, massa’,

employé ici dans le texte original, désigne l’action de porter, Num., iv, 19, 27 ; II Par., xxxv, 3 ; il a aussi le sens de « prophétie, prophétie de menace », Is., xiii, 1, et xv, I ; d’où les Septante ont dérivé à tort le sens de « chant ». Mais ni le sens de prophétie ni celui de chant ne s’adapte au contexte. Le premier, au contraire, convient très bien, puisqu’il s’agit du transport de l’arche. On peut donc traduire ce verset : Chonénias était chef des lévites chargés de porterl’arche ; il dirigeait le transport, car il savait tout ce qu’il y avait à faire pour cela. C. Fr. Keil, Chronik, in-8°, Leipzig, 1870, p. 149. Dans 1 Par., xxvi, 29, il est dit que Chonénias et ses fils étaient chargés des œuvres extérieures en Israël, c’est-à-dire qu’en dehors des fonctions du culte divin, ils en avaient d’autres qui regardaient le peuple, celles de scribes et de juges. Cf. I Par., xxiii, 4. E. LevesQUE.

CHORRÉENS. La Vulgate transcrit ainsi, Chorrsei, Gen., xiv, 6, le nom des habitants du mont Séir, qu’elle appelle ordinairement ailleurs Horréens. Gen., xxxvi, 20, 21, 29, 30 ; Deut., ii, 12, 22. Voir Horréens.

    1. CHOUETTE##

CHOUETTE, genre d’oiseaux de l’ordre des rapaces nocturnes, caractérisés par des yeux très grands à énormes, pupilles, dirigés tous les deux en avant et entourés d’un cercle tantôt complet et tantôt incomplet de plumes hérissées, qui donnent à la tête, déjà grosse par elle-même, un aspect singulier et parfois sinistre. Les chouettes ne sont pas organisées pour le vol prolongé. Elles s’établissent dans les bois touffus, dans les vieux troncs, d’arbres, dans les rochers et les ruines. Elles en sortent au crépuscule pour chasser leur proie, qui se compose de petits oiseaux, de petits quadrupèdes et d’insectes. Dans la Sainte Écriture, il n’est question des chouettes que d’une manière générale, et quelques-unes des espèces qui appartiennent à ce genre ont seules un nom en hébreu. Elles sont rangées parmi les oiseaux impurs. Lev., xi, 16, 17 ; Deut., xiv, 15, 16. — Les sous-genres, compris dans le genre chouette sont les suivants : la chouette proprement dite, Surnia et Slrix ulula, probablement désignée en hébreu par le mot kôs, comme la chevêche ; le duc, comprenant le grand-duc, Stria ; bubo, . le moyen-duc ou hibou commun, Strix otus, et le petitduc, Strix scops ; le chat-huant, Syrmium ; l’effraie, Slrix flammea et Slrix orienlalis ; la chevêche. Voir Chat-huant, Chevêche, Duc, Effraie, Hibou.

H. Lesêtre.
    1. CHRÉTIEN##

CHRÉTIEN (xpi<"t » vô ; ), nom donné aux disciples.