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CHEVEUX.


xiv, 26. Ce chiffre paraît extraordinaire et a donné lieu à un certain nombre d’hypothèses pour l’expliquer. On a supposé notamment que la lettre caph, d, qui signifie 20, avait été changée par une erreur de copiste en resch, i, qui signifie 200. Mais toutes les anciennes

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253. — Esclave égyptienne, xviii « dynastie.

Tombeau d’Abd el-Qournah. D’après Lepsius, Denkmiiler,

Abth. iii, Bl. 42.

versions contiennent le nombre 200. Cf. Keil et F. Delitzsch, BMical comnientary on the books of Samuel, trad. angl., Edimbourg, 1886, p. 412. Josèphe, Ant. jud., VII, viii, 5, raconte qu’Absalom coupait ses cheveux tous les huit jours. C’est à la longueur de sa chevelure qu’il

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254. — La princesse Nofrit. Musée de GMzéh.

dut sa perte. II Reg., xviii, 9. Voir Absalom. Les gardes du roi Salomon portaient aussi les cheveux très longs, d’après Josèphe, Ant. jud., VIII, vii, 3.

L’histoire de Samson prouve que les hommes mêmes, quand ils portaient les cheveux longs, les arrangeaient en tresses (hébreu : malilâfôt ; Septante : o-stpac ; Vulgate : crines). Jud., xvi, 13, 19 ; cf. Is., iii, 24. Cet usage existait aussi chez les Hyksos ou rois pasteurs d’Egypte,

qui étaient de race sémite (fig. 252), ainsi que chez les Grecs de l’époque archaïque. W. Helbig, L’épopée homérique, trad. Trawinski, in-8°, Paris, 1894, p. 221, 229, 298-310 ; Bulletin de correspondance hellénique, 1881, pi. xi ; Monuments publiés par l’association des études qrecques, 187H, pi. i ; O. Rayet et Max. Collignon, Histoire : de la céramique grecque, p. 81, fig. 43.

Les boucles des cheveux, en hébreu taltalim, sont comparées à des rameaux flexibles du palmier, selon les Septante et la Vulgate qui rendent ce mot par èXi-rai, et par elatx. Cant., v, 11. Le mot même qui désigne la chevelure dans ce passage, dallâh, signifie « un fil qui pend » ; les Septante le rendent par tiMxiov, et la Vulgate par coma. Dans le même livre, v, 2 et 11, les boucles sont appelées qevussot, mot que les Septante traduisent par p6<TTpv-/oi, et la Vulgate par cincinni. Dans

Èzéchiel, viii, 3, elles sont présentées sous l’image d’une frange (hébreu : sisi( ; Septante : xopûçn], « sommet de la tête ; » Vulgate : cincinni).

Les Juifs oignaient d’huile et parfumaient leurs chevelures. Ruth, iii, 3 ; II Reg., xiv, 2 ; Ps. xxii (hébreu, xxm), 5 ; Eccle., îx, 8 ; Is., iii, 24. Us le faisaient surtout quand ils assistaient à des festins, et souvent celui qui recevait fournissait des parfums à ses hôtes. Matth.,

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255. — Grecque du tempa

des Diadoches. D’après le iluseo

Borbonico, x, 11.

256.

Égyptienne, xviii 8 dynastie. Tombeau d’Abd el-Qournah* D’après Lepsius, Denkmater, Abth. iii, Bl. 42.

vi, 17 ; xxvi, 7 ; Luc, vii, 46. Cf. Josèphe, Ant. jud., XIX, iv, 1.

Les cheveux des Juifs, comme ceux de tous les Orientaux, étaient noirs. L’épouse du Cantique compare ceux de son mari à l’aile d’un corbeau. Cant., v, 11. Parfois-on semait de la poudre dans les cheveux pour en rehausser l’éclat. Josèphe, Ant. jud., VIII, vii, 3. L’usage de la teinture paraît inconnu aux Hébreux. Si Hérode le Grand se teignait pour dissimuler son âge, c’était parce qu’il avait adopté les usages grecs. Josèphe, Ant. jud., XVI, viii, 8. La couleur blanche est souvent signalée comme un