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    1. CHEVAUX##

CHEVAUX (PORTE DES) — CHEVEUX

GS4

mort Athalie, qu’ils avaient entraînée hors de l’enceinte sacrée. II Par., xxiii, 15 ; cf. IV Reg., xi, 16. On ne fit pas prendre à la reine le chemin direct du Temple au palais, parce que le roi Joas devait passer par là, IV Reg., il, 19 ; mais on inclina sur la gauche, dans la direction Au chemin qui conduisait du palais aux remparts, « le « hemin de l’entrée des chevaux. » IV Reg., xi, 16. Fr. Keil, Chronik, Esra, Nehemia, in-8°, Leipzig, 1870, p. 525, identifie à tort la porte des Chevaux avec la porte actuelle du Fumier, Bab et Moghâribeh, dans la vallée du Tyropœon : les textes de Jérémie, xxxi, 40, et de II Esdr., m, 28, indiquent nettement la position sud-est du rempart. George SaintClair, Nehemiah’s south ivall, dans Palestine Exploration Fund, Quarterly Slalement, 1889, p. 91, 97, 98. E. Levesque.

    1. CHEVÊCHE##

CHEVÊCHE (hébreu : kOs ; septante : wxxr/.iSpaÇ ; Vulgate : bubo, nycticorax). Le sens du mot kôs ne s’est pas présenté très clairement aux anciens traducteurs. Le mot se trouve trois fois dans la Bible ; les Septante le rendent deux fois par wxiixiSpaS, « corbeau de nuit ou hibou, »

et une fois par âpû S ; o ; , « héron ; » la

Vulgate le traduit

de trois manières

différentes : bubo, « hibou ; » herodium, « héron, » et nycti corax, et elle ré serve le mot noctua

pour traduire l’hé breu tahmds, qui

est le nom particu lier du hibou. Les

scribes qui copiaient

le texte hébreu n’é taient pas non plus

bien fixés sur le

sens de kôs, puis que saint Jérôme,

Ep. cri ad Sun. et

Fretel, 63, t. xxii,

col. 859, écrit que

de son temps les

manuscrits portaient

ios, par confusion entre les deux lettres 3 et 3. Les anciens traducteurs donnent généralement à kôs le sens de « hibou, oiseau de nuit », qui paraît de beaucoup le pins probable. Rosenmûller, Scholia, Psalmi, Leipzig, 1823, t. iii, p. 1585. Le sens de pélican, que préfère Gesenius, Thésaurus, p. 695, ne peut être adopté, puisqu’au Ps. en (hébreu), 7, le kôs est précisément opposé an qà’ât, dans lequel on s’accorde aujourd’hui à reconnaître le pélican. — La Sainte Écriture ne parle que trois fois du kôs : deux fois pour le mettre au nombre des « iseaux impurs, Lev., xi, 17 ; Deut., xiv, 16, et une fois pour le représenter comme un oiseau caractéristique des solitudes désolées :

Je ressemble au pélican (qâ’ât) du désert,

Je suis comme le kôs des ruines. Ps. en (hébreu), 7.

Cet oiseau qui habite les ruines, et dans lequel les verrions voient un oiseau de nuit, analogue au hibou, est fort probablement le boomah des Arabes, le petit hibou on chevêche, Athene persica, que les Arabes appellent, i peu près comme le psalmiste, uni eleharab, « mère des ruines. » Il est à croire d’ailleurs que le mot hébreu kôs désigne plusieurs des oiseaux qui appartiennent au genre Chouette. Mais de tous les oiseaux de ce genre, la Noctua on chevêche est de beaucoup le plus abondant en Palestine et en Syrie. On est donc en droit de l’identifier avec le kôs. Voir Chouette. — La chevêche (Gg. 251) se dis 251. — Chevêche.

tingue des autres chouettes par son disque périophtalmique incomplet et par l’absence de crêtes aux oreilles. Elle se nourrit de petits quadrupèdes, rats, souris, mulots, etc., et même d’oiseaux. Elle ne se met en mouvement que quand il y a nécessité ; elle perche ordinairement dans des endroits de couleur analogue à son plumage. Cet oiseau a un air à la fois comique et grotesque avec ses allures solennelles, ses deux grands yeux de face et les mouvements compassés de sa tête quand il observe ce qui se passe autour de lui. La chevêche se montre habituellement prudente et pourtant familière. Parmi les Arabes, on la considère comme un oiseau de bon augure ; on craint de la molester ; aussi se multipliet-elle beaucoup. C’est seulement le soir, au coucher du soleil, qu’on peut entendre son cri plaintif. Elle fait son nid dans les trous des arbres, dans les parois des rochers et spécialement dans les vieilles ruines. On la trouve dans les bois d’oliviers qui entourent les villages, dans les gorges rocheuses, dans les buissons au bord des eaux, dans les tombeaux et dans les ruines, a*u milieu des décombres des anciennes localités de Judée, dans les monticules sablonneux de Bersabée, etc. Ainsi se justifie la parole du psalmiste qui l’appelle le « kôs des ruines ». Cf. Tristram, Fauna and Flora of Palestine, Londres, 1884, p. 93 ; The natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 193 ; Wood, Bible animais, Londres, 1884, p. 371.

— « La chevesche est la marque de la monnoie d’Athènes. » Plutarque, Periclès, 26, trad. Amyot, Paris, 1619, p. 105 G. Les Juifs et les premiers chrétiens eurent souvent cette monnaie entre les mains. La déesse protectrice d’Athènes, Pallas Athéné, portait le surnom de YXavxwm : , « aux yeux d’azur » ou « aux yeux de chouette ». La chouette, yX « ïÇ, l’accompagnait pour symboliser la pénétration de son regard, la nuit aussi bien que le jour, au physique et au moral. Cf. Pausanias, i, 14 ; iii, 18, 2 ; Plutarque, Lycurgue, 11. La chouette athénienne, qui nichait en grand nombre dans les rochers de l’acropole, n’était autre que la chevêche de l’Europe méridionale, appelée par les naturalistes Athene noctua. La chevêche de Palestine, Athene persica, ne diffère de la première que par la couleur plus claire de son plumage.

H. Lesêtre.
    1. CHEVEUX##

CHEVEUX (hébreu : dallâh, Cant., vii, 6 ; péra’, Num., vi, 5 ; Ezech., xliv, 20 ; sa’ârâh, I Sam. (Reg.), xiv, 45 ; II Sam. (Reg.), xiv, 11 ; I Reg. (III Reg.), i, 52 ; Job, iv, 15 ; tê’âr, Jud., xvi, 22 ; II Sam. (Reg.), Xiv, 26 ; 1 Esdr., ix, 3 ; chaldéen : ie’ar, Dan., iii, 27 (Vulgate, 94) ; iv, 30 ; vii, 9 ; grec : 6p : Ç, Lev., xiii, 10, 30, etc. ; Matth., v, 36 ; x, 30 ; Luc, vii, 38, etc. ; Tpi-/(Du.a, Cant., vi, 4 ; 7Ù.if^.a, I Tim., ii, 9 ; nXôxiov, Cant., vii, 5 ; Vulgate : csesaries, Num., vi, 5 ; Deut., xxi, 12 ; II Reg., xiv, 16 ; capillus, Lev., xiii, 10, etc. ; Num., VI, 18 ; Jud., xvj, 22, etc. ; Matth., v, 36 ; Luc, vii, 38 ; capillatura, I petr., ni, 3 ; coma, Lev., xix, 27 ; Judith, xiii, 9 ; I Cor., xi, 14, etc. ; crines, Jud., xvi, 13 ; Judith, x, 3 ; Cant, iv, 9 I Tim., ii, 9). Les mots qui désignent en hébreu les cheveux ont pour origine plusieurs verbes de signification très différente. Dalàh veut dire « la chevelure qui pend ». Péra’vient du verbe para’, qui signifie « tondre » ; il désigne la chevelure entière. Sa’ârâh, sê’àr, désignent « les poils » en général. Tantôt ces mots sont employés seuls, 1 Sam. (Reg.), xiv, 45 ; Job, iv, 15 ; Cant., iv, 1 ; Dan., iii, 27 (94) ; tantôt avec le mot rô’s, « tête. » Jud., xvi, 22 ; II Sam. (Reg.), xiv, 26 ; Esdr., IX, 3. En grec, KX£yu.a et TiXôxtoy désignent spécialement les cheveux arrangés. En latin, exsaries a une étymologie semblable à celle du mot hébreu péra’; il vient du verbe cxdere, « couper. » Les autres mots sont les termes classiques en grec et en latin pour désigner les cheveux et la chevelure.

I. La chevelure chez les Hébreux. — Les Hébreux, en Chaldée, portaient les cheveux longs ainsi que la barbe. Voir Bajibe. Ils conservèrent cet usage au milieu