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CHÉRUBl’N

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de la serre s’ajoute la foudroyante rapidité du vol. L’homme enfin, qui est ici représenté par la tête et le visage, c’est la force intelligente, c’est la volonté réfléchie, devant laquelle s’incline et à laquelle se soumet tout ce qui vit ». Perrot, Histoire de l’art, t. ii, p. 497. Dans le prophète, le symbole s’élève encore davantage. Les chérubins ne représentent plus seulement les forces de la nature et de la vie, divinisées par les anciens ; ils sont

vais, qui exercent leur action sur le monde et sur les hommes.

4° Le taureau à quadruple forme d’Ézéchiel, dont saint Jean reprend le type, Apoc, iv, 6-7, est devenu le symbole des quatre évangélistes, que saint Jérôme, Epist. lui, 8, t. xxii, col. 548, appelle le « quadrige du Seigneur « .Voir Martigny, Dictionnaire des antiquités chrétiennes, Paris, 1877, p. 295-296.

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247. — Lion ailé à tête et à bras humains. D’après Layard, Monuments of. Mneveh, t. 1, pi. 3 et 42.

les images sensibles des êtres spirituels dont Dieu se sert pour exercer sa puissance. Sans doute ces images ne donnent qu’une idée grossière de la réalité ; mais elles sont appropriées au génie de l’époque et manifestent la puissance divine par ce qui frappait davantage l’esprit de l’homme : la puissance des êtres supérieurs de la création. L’auteur de Job a procédé d’une manière analogue quand, pour donner l’idée de la grandeur de DieU, il a décrit longuement les animaux les plus merveilleux, le crocodile, l’hippopotame, etc. Job, xxxix-xi.i. Daniel, vii-viii, représentera également sous le symbole d’animaux les divers empires que Dieu suscitera successivement, et saint Jean, Apoc, vi, ix, xir, xiii, xix, décrit à l’aide d’images analogues les anges, bons ou mau . 5° Dans la théologie chrétienne, le nom de « chérubins » a été donné à l’un des neuf choeurs des anges. Voir t. i, col. 980. Cette attribution se base sur le récit de la Genèse, puisque les chérubins du paradis terrestre étaient certainement des anges. Pour les anciens, Phi-Ion, De Vila Mosis, Londres, 1742, t. ii, p. 150 ; Origène, In Rom., iii, 8, t. xiv, col. 948 ; saint Jérôme, Epist. lui, 8, t. xxii, col. 548, etc., le nom de « chérubin » veut dire èTriyvtixji ; itoXXri, « science très grande. ». Voir Petau, De theologicis dogmatibus, de Angelis, ii, v, 8 ; Rosenmûller, Scholia in Exodum, Leipzig, 1795, p. 585. Cette étymologie ne se justifie pas en hébreu r même si on suppose que, par métathèse, kerûb puissevenir de kâbar, « être grand, nombreux, long. » Peut-