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CHEF - CHÉLION


ix, 18, 23 ; Luc, viii, 41, magistrats qui présidaient à l’administration des synagogues, réglaient les litiges, admettaient les prosélytes. Voir Synagogue.

3° Chefs de la milice du Temple, a-pxrf t Yr> : , magistratus, Luc, xxii, 4, 52, officiers chargés de présider à la garde du Temple, qui était faite sous leurs ordres, par un groupe déterminé de lévites. Cf. Act., iv, 1 ; v, 21, 26.

4° Chefs d’armée. — Le commandant des soldats romains en Palestine est appelé dans le Nouveau Testament fMttf/fiit proprement « chef de mille ». Ce mot désigne le preefectus cohortis ou le tribunus militum, Joa., xviii, 12 ; Act., xxi, 31-33, 37 ; xxii, 24, 26-29 ; xxiii, 10, 15, 17-19, 22 ; xxiv, 7, 22 ; xxv, 23 ; et par extension tout chef de soldats. Marc, vi, 21 ; Apoc, vi, 15 ; xix, 18.

5° Chef d’Asie, dénomination impropre pour désigner un asiarque, ’Auiap/Ti ; , prêtre de l’empereur et président de l’assemblée provinciale d’Asie Mineure. Act., xix, 31. Voir Asiarque, t. i, col. 1091. P. Renard.

2. CHEF DES CHANTRES (menassêah). Le terme nïHO, menassêah, employé cinquante-six fois dans la

Bible (dans cinquante-cinq Psaumes et Hab., iii, 19) comme indication musicale, est le participe du verbe nui, nissêafy quhel), « présider, » « diriger un travail, »

I Par., xxiii, 4 ; II Par., ii, 17 ; xxxiv, 12 ; I Esdr., iii, 8-9, spécialement « conduire le chant et la musique ». Cette dernière signification fait de menassêah un synonyme du grec -îiYlt 1 " ? « cne f du chœur » ou <c chef musicien ». — Dans l’organisation que David donna à la musique du Temple, les maîtres musiciens, melummedê Sîr, « habiles dans l’art du chant, » étaient au nombre de deux cent quatre-vingt-huit, chargés les uns de conduire les chanteurs, les autres de commander aux joueurs de nable, aux harpistes ou aux joueurs de cymbales. I Par., xxv, 1-7. La Prothéorie sur les Psaumes, publiée à la suite des œuvres de saint Jean Chrysostome, Pair, gr., t. lv, col. 531-534, nous représente David distribuant les chœurs des musiciens sous la conduite de leurs chefs, et donnant les Psaumes à chanter à l’un ou à l’autre. On choisissait l’instrument dont le caractère convenait au cantique, ou bien dont l’étendue ou l’accord répondait au mode de chant qu’on voulait employer. Le chef musicien recevait le Psaume, l’adaptait à l’air sur lequel il devait être chanté, et en préparait l’exécution. Tel est le sens dans les titres des Psaumes de l’expression lamenassêah binegînôt, « au chef des [joueurs d’] instruments à cordes, » Ps. iv, vi, liv (lui), lv (liv), lxvii (lxvi), lxxvi (lxxv) ; Hab., iii, 19 ; — lamenassêah’al-negînôt, Ps. lxi (lx), et lamenassêah’al-haggitlit, Ps. vm ; lamenassêah’el-hannehîlôt, Ps. v ; lamenassêali’al-mahâlat, Ps. un (lu), lxxxviii (lxxxvii) ; lamenassêah’al-hassemînîf, Ps. XH (xi), et d’autres où lamenassêah est suivi du nom d’un instrument de musique. Ps. ix (voir Alamot, t. i, col. 333), xlv(xliv), xlvi (xlv), lvi(lv), lx (lix). Ailleurs lamenassêah est joint au nom de l’auteur du Psaume, de cette façon : lamenassêah le-David, ou lamenassêah mizmôr le-David, ou encore lamenassêali le-David mizmôr, que l’on doit traduire : « Psaume composé par David et remis au chef de chœur. » Le Targum ajoute Nnaur, leSabâhâ’, « pour

être chanté. » Ps. XI (x), xm (xii), xiv (xm), xviii (xvii), xix (xviii), xx (xix), xxi (xx), XXII (xxi), XXXI (XXX), XXXVI (XXXV), XL (XXXIX), xli (xl), li (l), lu (li), lvii (lvi), lviii (lvh), lix (lviii), lxiv (lxiii), lxv (lxiv), lxviii (lxvii), lxx (lxix), cix (cviii), cxxxix (cxxxviii), cxl (cxxxix). Les Psaumes xlii-xliii (xli XLII), XL1V (XLIIl), XLV (XLIV), XLVI (XLV), XLVII (XLVl), XL1X (XLVIIl), LXXXIV (LXXXIIl), LXXXV (LXXXIV), LXXXVIII

(lxxxvii), portent de la même manière le nom des fils de Coré, et le Psaume lxxv (lxxiv) le nom d’Asaph. On trouve encore lamenassêali avec le nom de l’auteur du

psaume et celui du chef musicien, lamenassêah l-Yidûtûn mizmôr le-David, « Au chef de chœur Idithun. Psaume de David, » Ps. xxxix (xxxviii), lxii (lxi) ; lamenassêah’al-Yedûtûn le-’Asdf mizmôr, « Au ehef de chœur Idithun. Psaume d’Asaph. » Ps. lxxvii (lxxvi). Enfin lamenassêah se trouve sans aucun nom au Psaume lxvi (lxv). Il faut noter que cette inscription ne se lit pas dans le quatrième livre des Psaumes (xc [lxxxix]-cvi [cv]), et qu’elle ne se rencontre que trois fois dans le cinquième (cvii [cvi]-cl). Ce fait peut s’expliquer par la circonstance que les cinq livres du psautier ne furent pas recueillis à la même époque, ni peut-être dans la même région.

Le chef de musique dirigeait, commandait (niséah) le chant, en chantant lui-même, ou bien en jouant d’un instrument (Aben-Esra, Comment. inPs. iv), ou encore par le mouvement de la main, comme le xopuçafo ; ou ïjfoiniv des chœurs grecs, que les Latins appelaient manuductor. Cf. Burette, Dissertation sur le rythme de l’ancienne musique, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t. v, part, ii, 1729, p. 160. Les thérapeutes d’Egypte avaient aussi leurs r^r^à-i, qu’ils choisissaient parmi les plus habiles d’entre les musiciens et leurs chants étaient accompagnés des gestes de la main. Philon, Vita contempl., xi, édit. Mangey, p. 485. De nos jours encore, dans les églises grecques, le jipo)Toiic(), Tr, ç dirige le chant par les gestes de la main ; et les divers signes manuels reproduits par l’écriture constituent la notation byzantine, appelée du nom même de -/s’P°voqua, qui veut dire « geste ». Cf. Villotteau, Da l’état actuel de l’art musical en Egypte, dans la Description de l’Egypte publiée par ordre du gouvernement français, Paris, t. xiv, an VII, c. IV, p. 692 ; Christ et Paranikas, Anthologia grseca carminum christianorum, in-4°, Leipzig, 1871, p. cxiv et cxxiv. Les versions anciennes n’ont pas rendu exactement la vraie signification de lamenassêah ; mais l’impossibilité où se sont trouvés les anciens interprètes de traduire plusieurs des termes contenus dans les titres des Psaumes est une preuve en faveur de leur authenticité. Cf. Reusch, Enleitung in das Aile Testament, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1870, § 21, p. 54. Aux titres des Psaumes cités les Septante traduisent eiç ta téXoç, et la Vulgate d’après eux in finem, comme si le texte portait nï : S, lenêsah.

Les autres versions se sont rapprochées davantage de la vérité en traduisant vixonoiw (Aquila), èmvixio ; (Symmaque), eî ; tô vïxo ; (Théodotion), victori (saint Jérôme, Patr. lat., t. xxviii, col. 1 130, etc.). La racine rati, nâsah, possède ce sens de « surpasser, vaincre », dans l’hébreu lui-même, (I) Esd., iii, 8, etc., et dans les langues congénères. J. Parisot.

    1. CHÉLÉAB##

CHÉLÉAB (hébreu : Kil’âb ; Septante : Aa), ovti), second fils de David ; il l’eut d’Abigaïl, qu’il prit pour femme, après la mort de Nabal. II Reg., iii, 3. Au passage parallèle, I Par., iii, 1, il est appelé Daniel. On a dit qu’il pouvait porter deux noms. Bochart, Opéra omnia, Leyde, 1692, t. ii, 1. ii, cap. 55, p. 663. Mais il est assez probable que nous avons dans Kil’âb, 3Nb3, une erreur de copiste, assez explicable, si l’on considère que le mot suivant commence par trois lettres semblables, S ; cxb. Les Septante, II Reg., iii, 3, du reste portent Aa), ou :  : *. Daniel serait donc plutôt le vrai nom du second fils de David. Voir Daniel 1. E. Levesque.

    1. CHÉLIAU##

CHÉLIAU (hébreu : Kelûhy ; qeri : Kelûhû ; Septante : XeXxta), un des fils de Bani qui après le retour de la captivité renvoyèrent les femmes étrangères qu’ils avaient épousées contrairement à la loi. I Esdr., x, 35.

    1. CHÉLION##

CHÉLION (hébreu : Kilyôn ; Septante : XeXaiwv ; Codex Alexandrinus : XeX&ûv), fils d’Élimélech et do Noémi. Ruth, i, 2. Lorsque la famille d’Élimélech fut