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CHARIOT — CHARLES LE CHAUVE (BIBLES DE)

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xxv, 10 ; xxviii, 27, 28 ; xli, 15 ; Amos, i, 3. Voir Aire, t. i, col. 326. La Vulgate traduit’âgâlàh par plaustrum, Is., xxviii, 27, 28. Elle ajoute ce mot Is., xxv, 10, pour mieux préciser le sens ; mais il n’a pas d’équivalent dans l’original. Plaustrum, Is., xli, 15, est la traduction de môrag, et dans Amos, i, 3, celle de ftârûs, deux mots qui

regarde comme si nécessaire, qu’il menace des plus grands châtiments ceux qui y manquent. Mattli., v, 22. Entre tous les apôtres, saint Jean est le grand docteur de la charité. Il en fait le plus grand éloge en proclamant que Dieu est charité. I Joa., iv, 8, 10. De là il loue la charité prévenante de Dieu pour nous, I Joa., iv, 10, 19, mani — : -. : c--.^wTi’ï ri’lt- — m — r

— Captifs assyriem traînant des chariots charges de cordes et de leviers. Koyoundjik. D’après Layard, Monuments

o/ Nineveh, t. a, pi. 17.

désignent l’un et l’autre un instrument à battre le blé, t. ï. col. 320. E. Beurlier.

CHARITÉ. L’hébreu’ahâbâh, que les Septante rendent par à-fânY], et la Vulgate par charitas, désigne un mouvement affectueux, sans détermination spéciale. C’est par le contexte que ce terme est déterminé à signifier l’affection de Dieu pour les hommes, Deut., vii, 8 ; Jer., xxxi, 3 ; III Reg., x, 9 ; des hommes pour Dieu, Deut., xi, 13, 22 ; Jos., xxii, 5 ; xxiii, 11 ; des hommes entre eux. I Reg., xviii, 3 ; xx, 17 ; II Reg., i, 26 ; Cant.,

II, 4 ; v, 8 ; viii, 6, 7. Dans Osée, iii, 1, ce mot, qui est répété trois fois au même verset, désigne deux fois l’amour charnel, et une fois l’amour de Dieu pour les hommes. On le trouve opposé à sln’âh, « haine. » Ps. cvm (hébreu, Cix), 3, 4, 5 ; Eccle., IX, 1. Le Nouveau Testament étant établi sur la charité de Jésus-Christ, il n’est pas surprenant que Notre - Seigneur et les apôtres en parlent fréquemment, soit pour rappeler le précepte de la charité, déjà énoncé dans l’ancienne Loi, soit pour en déclarer l’excellence. La charité résume et couronne la Loi et les Prophètes ; elle est le plus grand commandement, Matth., xxii, 37-40 ; Marc, xii, 30-31 ; Rom., xiii, 8-10 ; Gal., v, 14 ; I Tim., ï, 5, et le lien de la perfection. Col., iii, 14. Elle l’emporte en excellence sur le don des langues et des miracles, I Cor., xiii, 1-2 ; sur l’aumône et les œuvres les plus généreuses, I Cor., xiii, 3 ; sur la foi et l’espérance, 1 Cor., xm, 13 ; elle est la racine de la vie spirituelle, Ephes.,

III, 17 ; elle renferme toutes les autres vertus, I Cor., xiii, 4-8 ; elle est une douce et sainte servitude opposée à la criminelle liberté de la chair, Gal., v, 13 ; elle est l’un des fruits du Saint-Esprit. Gal., v, 22.

Son objet est Dieu et le prochain, Matth., xxii, 37-40 ; Marc, xii, 30-31 ; I Joa., iv, 20-21 ; v, 1-2, et par prochain JésusChrist veut qu’on entende les ennemis eux-mêmes. Matth., v, 25, 39-40, 44-47. Cette charité fraternelle est plus précieuse devant Dieu que l’oblation des sacrifices, Matth., v, 23-24 ; elle obtient le pardon des plus grands péchés, I Petr., iv, 8, et Notre - Seigneur la

festée particulièrement par l’Incarnation. I Joa., iv, 9. Mais cette charité appelle celle des hommes pour Dieu,

I Joa., iv, 19, et avec un si parfait abandon, qu’elle exclut toute crainte. I Joa., iv, 17, 18. Incompatible avec l’amour du monde, I Joa., ii, 15, elle consiste à observer les commandements, Joa., xiv, 15, 21, 23, 24 ; I Joa., v, 2, 3 ;

II Joa., 6, et surtout ce commandement nouveau qui a pour objet la charité des hommes entre eux. Joa., xiii, 34. Celte charité fraternelle est nécessaire pour le salut : Dieu, de qui elle émane, 1 Joa., iv, 7, et qui nous en donne l’exemple, I Joa., iv, 11, la commande à tous, Joa., xv, 12, 17 ; I Joa., iv, 21 ; sans elle on demeure dans la mort, I Joa., iii, 14 ; on est homicide, I Joa., iii, 15 ; on vit dans les ténèbres. I Joa., ii, 9, 11. Avec elle, au contraire, on demeure et on vit en Dieu, Joa., xiv, 23 ; I Joa., iv, 12, et on possède Dieu en soi, I Joa., iv, 16 ; on est dans la lumière. I Joa., ii, 10. Elle doit d’ailleurs, pour être vraie, se manifester par des actes, I Joa., iii, 18 ; cf. Jac, 1, 27 ; il, 14-18, 20-26, et elle devient parfaite quand elle se traduit par le sacrifice de soi embrassé volontairement pour l’amour du prochain. Joa., xv, 13. Cet enseignement dépasse tellement la doctrine des fausses religions, que la charité fraternelle est donnée comme le signe distinctif des disciples de JésusChrist. Joa., xiii, 35. Saint Paul compare la charité à une cuirasse contre laquelle viennent s’émousser les traits de l’ennemi du salut. I Thess., v, 8.

P. Renard.

    1. CHARKEL ou Héraclée##

CHARKEL ou Héraclée (probablement dans la Cyrrhesticé, Ptolémce, v, 15, dans la province de l’Euphrate), patrie de Thomas, évêque de Maboug, surnommé de Charkel, à cause de son origine. Il publia une révision de la tradition syriaque du Nouveau Testament par Philoxène ; elle est connue sous le nom de charkléenne. Voir Syriaques (versions) des Saintes Écritures.

    1. CHARLES LE CHAUVE##

CHARLES LE CHAUVE (BIBLES DE). Le nom

de l’empereur Charles le Chauve († 877) est attaché à plusieurs manuscrits, spécimens célèbres de la calligraphie carolingienne.