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CI1ALÉ — CHALI

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mais il s’est déplacé vers l’ouest, laissant à sec son ancien lit. Au nord-ouest de la cité royale se trouvent les restes d’une pyramide à étages déjà remarquée par Xénophon, et que plusieurs pensent avoir servi de tombeau aux rois assyriens. A. Layard découvrit et explora cette ville de 1845 à 1847. On a exhumé de la cité royale un grand nombre d’inscriptions cunéiformes et de basreliefs d’albâtre qui servaient de revêtement à la partie inférieure des murs des palais, et sur lesquels est figurée l’histoire de chaque règne, guerres, envois de tributs, sièges des villes ennemies, chasses au lion, etc. Menant, Annales, p. 57 et suiv. ; Rawlinson, The five greal monarchies, Londres, 1879, t. i, p. 200-203 ; t. ii, p. 57, 73, 91, 196, 230 ; A. Layard, Nineveh and its remains, 21n-8°, Londres, 1849, t. i, p. 4, 7, 26, 64, 330, 365 ; t.n, p. 193, 197 ; Id., Nineveh and Babylon, in-8°, Londres, 1853, p. 123, 347-359 ; G. Smith, Assyrian Discoveries,

in-8°, Londres, 1875, p. 48, 70-85.

E. Pannier.

CHALEF. Hébreu : ’es sémén, « arbre à huile ; » Septante : Ç-J), a /.JKapîofftva, II Esdr., viii, 15, et (Codex Alexandrinus) III Reg., vi, 23 ; Aa àpxsvGcva, III Reg., VI, 31 ; |j).a TteOxiva, III Reg., VI, 32 ; omis dans Is., xli, 19 ; Vulgate : lignum olivse, III Reg, vi, 23, 31, 32, 33 ; Is., xli, 19 ; lignum pulcherrimum, II Esdr., viii, 15.

I. Description. — Les chalefs (de l’arabe khalef,

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172. — Elseagnus angustifolius.

Rameau ; fleur ; fruit.

halef, « saule, » à cause de leur ressemblance avec le saule blanc) sont des arbustes ou des arbres de quatre à cinq mètres, appartenant à la famille des élceagnées. Le plus connu, le chalef à feuilles étroites, VElœagnus angustifolius (iig. 172), est un petit arbre aux rameaux dressés, au feuillage blanchâtre et luisant, qui rappelle assez l’aspect de l’olivier : de là le nom d’olivier de Bohême, sous lequel il est connu en Europe. Ses feuilles, alternes, simples, lancéolées, sont couvertes, surtout à la face inférieure, d’une sorte de duvet écailleux, argenté. Les fleurs, jaunes, d’une odeur forte et agréable, sont réunies au nombre de trois à l’aisselle des feuilles supérieures : celle du milieu, plus longue, est seule hermaphrodite et fertile : les deux autres sont stériles. Le calice, adhérent à l’ovaire, est tubuleux dans sa partie inférieure, évasé au sommet et divisé en quatre ou cinq parties. Le fruit est une baie d’un vert foncé, légèrement charnue, qui ressemble à une petite olive ; on en extrait une huile de médiocre qualité. Boissier, Flora orientalis, t. IV,

p. 1056, après avoir décrit l’espèce Elsagnus hortensis, y fait rentrer VElœagnus angustifolius et VElœagnus orientalis, à titre de simples variétés. L’Urientalis a les feuilles plus larges et les rameaux sans épines, tandis que V Angustifolius est souvent épineux ; le fruit de Y Orientalis est aussi plus comestible : on le mange dans certaines parties de l’Orient, comme la Perse, où on nomme cet arbre sindschid. Le bois du chalef est dur et peut se prêter aux travaux de menuiserie. VElœagnus angustifolius, aussi bien que la variété Orientalis, est abondant dans toutes les parties de la Palestine. H. B. Tristram, Fauna and Flora of Palestine, in-8°, 1884, p. 404.

II. Exégèse. — Le’es sémén est mentionné dans le texte hébreu seulement en trois circonstances : 1° III Reg., vi, 23, 31, 32, 33, raconte que Salomon fit faire en’es sémén les deux chérubins du Saint des saints, ꝟ. 23 ; la porte à deux battants du Saint des saints, ꝟ. 31, 32, et les poteaux de la porte du Saint, ꝟ. 33 ; 2° Isaïe, xli, 19, dépeint la prospérité messianique sous l’image du désert qui se couvre de beaux arbres, parmi lesquels figure le’es sémén ; 3° enfin dans II Esdr., viii, 15, Néhémie, à l’approche de la fête des Tabernacles, prescrit aux enfants d’Israël d’aller dans la montagne couper des branches d’olivier, des branches de’es sémén, etc., pour se faire des tentes de feuillage. Les Septante et la Vulgate ne sont pas bien fixés sur le sens de ce mot ; ils le rendent de diverses manières. En face de cette indécision, et par analogie avec les expressions’es hddâr, « arbre d’ornement, » et’es’âbôt, « arbre au feuillage épais, » du Lévitique, xxiii, 40, texte parallèle à II Esdr., viii, 15, Celsius, Hierobotanicon, in-12, Amsterdam, 1748, 1. 1, p. 309, regarde’es sémén comme un terme général désignant tous les arbres résineux. Mais le contexte des passages cités demande un arbre particulier ; et, d’après II Esdr., vin, 15, un arbre distinct de l’olivier. Ce doit être un bel arbre, Is., xli, 19, au beau feuillage, II Esdr., viii, 15, au bois dur et précieux, III Reg., vi, 23-33. Or le chalef ou Elœagnus angustifolius est un bel arbre, au feuillage argenté, assez abondant en Palestine pour avoir pu servir à la fête des Tabernacles. Quoiqu’il donne une quantité d’huile peu abondante et de qualité inférieure, il peut cependant mériter le nom d’arbre à huile, ’es sémén. Son bois est dur et peut se prêter aux travaux de menuiserie et de sculpture comme ceux auxquels le fit servir Salomon. III Reg., VI, 23, 31, 32, 33. Toutefois il reste des doutes à ce sujet. — On a plusieurs fois confondu VElseagnus avec le zaqqum des Arabes ; mais ce dernier est le Balanites œgyptiaca. "Voir Balanite, t. i, col. 1407.

E. Levesque.

CHALEUR EN PALESTINE. Voir Palestine (Température DE LA).

    1. CHALI##

CHALI (hébreu : Hall, « collier ; » Septante : ’Pù.i$ ; Codex Alexandrinus : ’Oo).sf), ville de la tribu d’Aser, mentionnée entre Halcath et Béten, et citée une seule fois par l’Écriture, dans l’énumération des villes qui furent données aux enfants d’Aser lois du partage de la Terre Promise. Jos., xix, 25. Quelques auteurs ont voulu la reconnaître dans le village actuel de Djoulis, à l’est d’Akka ( SaintJean-d’Acre). Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 155. M. V. Guérin, Description de la Palestine, Galilée, Paris, 1880, t. ii, p. 62, en la plaçant à Khirbet’Alla, plus au nord, exprime une opinion plus conforme aux lois de la philologie. L’arabe UJie, ’Alla, peut parfaitement représenter l’hébreu >' : -, Hâlî. La permutation entre les deux gutturales heth et’aïn s’explique facilement, et nous en avons plus d’un exemple dans la comparaison des noms anciens avec les noms actuels de la Palestine ; c’est ainsi que j’-.n r>2, But Hôrôn,

est devenu, _^s C-u^, Beit’Our. Cf. G. Kampflmeyer, Alte Xamen im heutigen Palâslina and Syrien, dans