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CERCUEIL — CÉRÉMONIES

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Quand le cortège est arrivé à la tombe, on extrait le corps de la civière et on l’enterre. Jusqu’à ces derniers temps, les morts étaient souvent enterrés sans bière. Stapfer, La Palestine au temps de Jésus-Christ, 3e édit., Paris, 1885, p. 161 ; Liévin, Guide de la Terre Sainte, 3e édit., Jérusalem, 1887, t. i, p. 69 ; Chauvet et Isambert, Syrie, Palestine, Paris, 1890, p. 167, 168 ; E. Feydeau, Histoire des usages funèbres et des sépultures des peuples an mots plus précis : ’âbodàh, de’âbàd, « servir, » le service de Dieu, le culte ; Septante : ), a-peîa ; Vulgate : cultus, ministerium, officium ; Num., iii, 7, 8 ; iv, 23-24 ; xvi, 9, etc., et surtout mismârôt, de sârnar, « observer, » les observances, les prescriptions positives concernant l’honneur à rendre à Dieu. Gen., xxvi, 5 ; Num., i, 53 ; Lev., xviii, 30 ; Deut., xi, 1 ; Jos., xxii, 3 ; Zach., iii, 7 ; Mal., iii, 14, etc. Les versions traduisent ce

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146. — Sarcophage juif. Musée Judaïque du Louvre.

ciens, 2 in-4°, Paris, 1856-1858, t. i, p. 102, 459 ; t. ii,

p. 53.

H. Lesêtre.
    1. CÉRÉALES##

CÉRÉALES, plantes de la famille des graminées, dont les grains farineux servent à la nourriture de l’homme sous forme de pain, de gâteaux, etc. Ce terme s’emploie aussi pour les grains eux-mêmes. Parmi les céréales, la Sainte Écriture ne mentionne que le froment ou blé, l’épeautre, l’orge, le millet et peut-être le sorgho ou doura. Quant au seigle et à l’avoine, la Palestine comme l’Egypte ne les a pas connus. Le terme général pour les céréales et les grains est dâgân (collectif, employé trente-six fois). Le mot bâr, grain séparé de la paille, convient à l’orge et à l’épeautre aussi bien qu’au blé, quoiqu’il désigne plus spécialement ce dernier. Cf. t. i, col. 1814. Les deux céréales mentionnées le plus fréquemment sont le blé et l’orge : la Palestine est appelée la terre du blé et de l’orge. Deut., viii, 8. Voir Blé, Épeautre, Orge, Millet, Sorgho.

E. Levesque.

    1. CÉRÉMONIES##

CÉRÉMONIES, actes extérieurs prescrits par la loi pour le culte du Seigneur.

I. Leur nom. — La loi mosaïque comprenait deux sortes de prescriptions religieuses : les lois morales, naturelles ou positives, et les lois rituelles. Ces dernières avaient pour objet le culte extérieur de Dieu. Très souvent les auteurs sacrés, surtout dans le Pentateuque, parlent de ces différentes lois en les désignant par des noms dont le sens est à peu près identique, noms que l’auteur du Ps. cxviii s’est plu à répéter, au nombre de dix, dans les cent soixante-seize versets de son cantique. Les plus usités sont les suivants : huqqîm, de hâqaq, « décréter ; » mispâtîm, de sdfat, « décider ; » saddiqim, de sàdaq, « être droit ; » ’êdût, de’ûd, « témoigner. » Quand deux ou plusieurs de ces noms se suivent, l’un d’eux se rapporte ordinairement aux lois rituelles, et les versions le traduisent, les Septante par des termes généraux, S ! xaiû^.xTX, xpî|iaTX, [jiaprjpca, irpoiTTaYjjLaTa, vofit^a, x, t. X., et la Vulgate ordinairement, dans les livres historiques et dans Ézéchiel, par cseremoniss. Quelquefois cependant les écrivains hébreux emploient deux autres

mot par l’un ou l’autre des termes cités précédemment, et quelquefois trop littéralement par ç'j>ax7], custodia, excubise, termes qui désignent la « garde » perpétuelle, le service de jour et de nuit auprès du. sanctuaire.

IL Leur nécessité..— 1° En général, les cérémonies extérieures sont le complément nécessaire de la religion. L’homme est à la fois âme et corps ; de plus il vit au milieu de ses semblables. Il est donc nécessaire que, par la pratique de rites extérieurs, il associe son corps au culte de Dieu et en même temps s’unisse d’une manière sensible à ses frères, avec lesquels il partage solidairement le devoir social d’honorer Dieu publiquement. — 2° Les cérémonies extérieures servent à la fois à exprimer et à entretenir le sentiment intérieur de la religion. — 3° Pour les Hébreux en particulier, il fallait des cérémonies pompeuses et expressives, capables de frapper leur esprit grossier, et de rivaliser avantageusement avec les magnificences des cultes étrangers. L’incident du veau d’or, Exod., xxxii, 1-6, montre avec quelle facilité ils se seraient portés aux cérémonies idolâtriques dont ils avaient été témoins en Egypte, si on ne leur eût imposé une liturgie qui pût saisir leurs sens et leur esprit. Pendant la captivité, le souvenir des magnificences du temple contribua à les préserver des séductions du culte babylonien. Ps. cxxxvi, 1-6.

III. Leurs différentes espèces. — Les prescriptions relatives aux cérémonies sont consignées dans les quatre derniers livres du Pentateuque. Elles concernent : 1° les personnes : le grand prêtre, Exod., xxviii, 1-xxxix, 36 ; les prêtres, Lev., xxi, 1-24 ; Num., iv, 1-49, et leur consécration, Num., viii, 5-26 ; les nazirs ou « nazaréens » et leur consécration, Num., vi, 1-21 ; — 2° les choses.~ l’autel, Exod., xx, 24-26 ; Deut., xxvii, 1-7 ; le tabernacle et son mobilier, Exod., xxv, 8-xxvii, 21 ; xxx, 1-38 ; — 3° les actes sacrés : les sacrifices, Exod., xxix, 37-46 ; Lev., i, 1-17 ; iii, 1-vn, 38 ; xiv, 1-33 ; xvii, 1-16 ; xxil, 18-33 ; Num., xxviii, 1-xxix, 39 ; Deut., xii, 13-27 ; les offrandes, Lev., ii, 1-16 ; xxiv, 1-9 ; les dîmes et les prémices, Exod., xiii, 2 ; xxv, 2-7 ; Num., xviii, ’8-32 ; Deut., xii, 6, 7 ; xxvi, 1-19 ; les purifications, Num., xix, 1-22 ; les bénédictions, Num., vi,