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CEILA — CEINTURE


mauvais desseins. I Reg., xxiii, î-13. — Au retour de la captivité, le territoire de Céila fut partagé en deux circonscriptions dont chacune eut sa part de travail dans la reconstruction des remparts de Jérusalem, la première sous la conduite de Hasébias, la seconde sous la conduite de Bavai, fils d’Énadad. II Esdr., iii, 17-18. — Au temps d’Eusèbe et de saint Jérôme, Onomastica sacra, p. 109, 270, la tradition signalait à Céila le tombeau du prophète

Habacuc,

A. Legendre.
    1. CEINTURE##

CEINTURE (hébreu : hâgôr, hagôrâh, mahâgôrét, de hâgar, « ceindre ; » ’ëzôr, de’àzar, « ceindre ; » héSéb, de hâsab, « ourdir », ou, par transposition de lettres, de hàbas, « lier ; », mêzali, mâzîah (cf. mézéh, « ceinture », en égyptien) ; qiséûr, de qâ&ar, « lier ; » ’abnêt ; Septante : Çwvï], TrepiÇtopa, itapaÇûv ?), vcpa<7|j.a, arrfio-Seoixt’ç ; Vu ! gâte : zona, penzoma, cinctorium, balteus, lumbare, cingulum, funis, fascia pectoralis), bande d’étoffe ou de cuir destinée à serrer les vêtements au 23. — Ceinture royale égyptienne.

Tlièbes. XIXe dynastie.

D’après Lepsius, Denlcmaler,

Abth. III, Bl. 153.

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124. — Ceinture assyrienne.

Koyoundjik. D’après Layard,

Monuments 0/ Nineveh,

t. ii, pi. 6.

tour des reins. Tous, hommes et femmes, en faisaient usage chez les anciens, particulièrement chez les Hébreux, et cet usage est encore en vigueur aujourd’hui parmi les peuples orientaux. On ne doit donc pas s’étonner qu’un objet si commun ait été désigné par plusieurs mots en hébreu. La première ceinture et même le premier vêtement dont parle la Bible est le hagôr en feuilles de figuier que se firent nos premiers parents après leur péché. Gen., iii, 7. Par la suite, on en fabriqua de toute nature, particulièrement de liii, de cilice, c’est-à-dire de poils de chèvres ou de chameaux, de cuir, d’étoffes brodées d’or et d’argent. Ces dernières se composaient sans nul doute d’une bande résistante comme le cuir, sur laquelle on fixait des lames d’or ou d’argent.

1° Ceintures des prêtres. — Dans la plupart des représentations monumentales, les Égyptiens (fig. 123) et les Assyriens (fifꝟ. 124) apparaissent munis de ceintures. Cf. t. i, fig."-2U, col. 914 ; fig. 320, 321, col. 1159 ; fig. 368, col. 1263, fig. 454, col. 1481, etc. Les ceintures assyriennes sont assez longues et terminées par des franges qui pendaient sur le devant du vêtement.

Les prêtres hébreux en portaient de semblables. Ils avaient tout d’abord 1’'abnêt, ceinture brodée qui leur était particulière. Voir Abnêt. Au grand prêtre appartenait une ceinture spéciale, le Jjtéséb, qui servait à lier l’éphod avec lequel elle faisait corps. Les Septante traduisent le mot hébreu par ûcpaana, « tissu, » et la Vulgate le rend par textura, la première fois qu’il se rencontre. Les autres fois, les traducteurs emploient les mots Çiovïi, balteus, « ceinture ». Ce dernier sens est adopté par les versions chaldaïque, syriaque et arabe. Josèphe, Ant.jud., III, vii, 6, se sert toujours du mot Çûvr). Observons toutefois que, comme’abnêt, le mot heséb pouvait bien se rattacher à une origine égyptienne, et venir peut-être de l’égyptien hebs, « couvrir » et « vêtement », analogue d’ailleurs à l’hébreu l.iâbas, « lier ». H. Brugsch, Hieroglyphisch-demotisches Wôrlerbuch, Leipzig, 1868, t. iii, p. 948. Le texte hébreu mentionne huit fois le IféSéb. Exod., xxviir, 8, 27, 28 ; xxix, 5 ; xxxix, 5, 20, 21 ; Lev., viii, 7. La ceinture d’Aaron est appelée

125. — Ceinture de guerrier moabite. Bas-relief du Louvre. « ceinture de gloire » dans le texte latin d’Eccli., xlv, 9 ; mais dans le grec (ttoXv), « robe ». Le jeune Samuel, I Reg., ii, 18, et plus tard David, quand il remplit un office, pour ainsi dire, sacerdotal pendant le transport de l’arche, II Reg., vi, 14, revêtirent un éphod attaché avec une ceinture de lin. — Ézéchiel, xliv, 18, dit que les prêtres ne doivent pas se ceindre bayyâza’, « . en sueur, » c’est-à-dire avec précipitation, quand ils sont en sueur ou de manière à s’y mettre. Les traducteurs grecs se servent ici du mot (3bi, « avec violence, » en se serrant trop fort, de manière à se mettre hors d’état de remplir leurs fonctions.

2° Ceintures des soldats. — Les soldats égyptiens représentés sur les monuments sont toujours munis d’une ceinture qui maintient leur pagne et qui, en serrant le vêlement, facilite la marche. Voir t. i, fig. 218, 219, 220, 223, 225, 226, col. 899-903 ; fig. 267, 268, 269, 270, col. 991-994, et Baudrier, fig. 465, col. 1514. — Le lion ailé, qui symbolise la puissance protectrice sous la garde de laquelle l’Egypte est placée, est lui-même pourvu d’une ceinture. Voir t. i, iig. 69, col. 314. — Chez les Hébreux, les soldats portaient le hâgôr ou la Ijagôràh. Ces cciu-