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CÂSBON — CASCADE


Judas Machabée, qui s’en rendit maître avec d’autres villes du voisinage. I Mach., v, 36. Le véritable nom de cette localité est incertain. Tandis que la version latine l’appelle Casbon, I Mach., v, 36, et Casphor, I Mach., v, 26, le texte grec l’appelle Casphor, Xauçrâp, I Mach., v, 26, etCasphon, XaT^œv, I Mach., v, 36, sans parler de nombreuses variantes dans les manuscrits. Josèphe, Ant. jud., XII, viii, 3, écrit Casphôma, Xio-çœjia. Grotius, Opéra, Amsterdam, 1679, t. i, p. 734, et plusieurs à sa suite supposent, mais sans preuves, que Casbon n’est autre qu’Hésébon. D’autres, en grand nombre (voir Riehm-Bæthgen, Handwôrterbuch des biblischen

terre de son bannissement, qui paraît être la terre du Jourdain, du côté de l’Hermon. Ps. xli, 7. Les spectacles qu’il a là sous les yeux lui fournissent des images très poétiques pour peindre sa tristesse. Les eaux et l’inondation ont toujours été chez les Hébreux un symbole de calamité. Dans la contrée où il se trouve, des torrents coulent de tous côtés dans les montagnes et, surtout pendant les orages, se précipitent impétueusement en cascades écumantes ; le flot succède au flot, comme si celni qui passe « appelait » celui qui le suit, et le mugissement des eaux qui se brisent en tombant du haut des rochers est comme la yoix qui leur crie de couler sans

98. — Cascade du Nahr Hasbani, source du Jourdaii T> lie uni | lu l’ijraphie de M. Vignes. (Duc de Lujnes, Voyage d’exploration à la mer Morte, t. iii, pi. 59.)

AUerthums, 2e édit., 1893, p. 834, 835), pensent que c’est la même ville que Casphin, II Mach., xii, 13, soit qu’ils confondent Casphin avec Hésébon, soit qu’ils en fassent une ville différente. Ce qui est certain, d’après le contexte, c’est que Casbon était au nord du Yarmouk, dans le voisinage de Bosor (voir Bosor 2) et de Carnaïm (probablement AstarothCarnaïm). Son identification avec Hésébon n’est nullement établie ; tout semble indiquer, au contraire, qu’elle ne diffère pas de Casphin ; le second livre des Machabées, xii, 13, raconte, en effet, dans le passage où il nomme cette ville les mêmes événements que I Mach., v, 26, 36. Voir Casphin. F. Vigouroux.

    1. CASCADE##

CASCADE, chute d’eau qui tombe d’un rocher. Il en est question une seule fois dans l’Écriture. Ps. xli (hébreu, xlii), 8. « Le Ilot appelle le flot au bruit de tes cascades, [ô Dieu ! ] » (hébreu : sinnôr ; Septante : /.x-xppâxTr. ç ; Vulgate : cataracta). Le Psalmiste est éloigné de Sion, exilé ; il soupire après le moment où il pourra revoir le sanctuaire de son Dieu, après avoir quitté la

cesse, sans jamais s’arrêter : c’est ainsi que des maux sans nombre fondent sur le malheureux exilé. Indépendamment des torrents, le Jourdain, dont parle spécialement le Psalmiste, a lui-même de nombreuses cascades. La véritable source de ce fleuve, celle du Nahr Hasbani, près d’Hasbeya, à 563 mètres d’altitude, forme une belle chute d’eau (fig. 98) ; mais nous ignorons si elle a été connue des Hébreux. La seconde source, celle de Banias ou Césarée de Philippe, qu’ils avaient vue certainement, comme la troisième, celle de Tell el-Qadi ou Dan, après être sortie du pied de la grotte de Pan, devient aussitôt un torrent rapide et bruyant, qui se brise en écumant à gros bouillons sur un lit „de rochers, pour aller se précipiter au fond d’un noir ravin. La source de Banias est à 303 mètres d’altitude, et celle de Dan, qui en est peu éloignée, n’est plus qu’à 185. Lorsque les eaux des trois ouadis se sont réunies au-dessus du lac Houléh et l’ont traversé, à trois kilomètres plus loin environ, pendant une dizaine de kilomètres, elles se précipitent avec un grand bruit à travers les rochers vers le sud, entre deux