Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1252

Cette page n’a pas encore été corrigée
2425
2426
FUNERAILLES — FUSEAU


tées d’abord à cause de l’obscurité ; c’est de là que les chrétiens des premiers siècles ont emprunté l’usage des torches aux enterrements. Dans le convoi, le corps était placé dans une espèce de cercueil de bois, mais ouvert à la partie supérieure de façon à laisser voir le visage. Ce cercueil, déposé sur un brancard, feretrum, en forme de litière, lectica, était porté sur l’épaule de sept ou huit hommes, ordinairement les fils ou proches parents du défunt qui se faisaient un devoir de lui rendre cet honneur. Plus tard, ce furent des-porteurs à gage. En tête du cortège funèbre marchaient les trompettes, tubicines, les joueurs de flûtes, tibicines, les pleureuses, prxficse. Comme en Egypte et en Palestine, comme chez les Étrusques, les pleureuses devaient faire de grandes démonstrations de douleur : verser des larmes, pousser des cris déchirants, se couvrir de cendre, se frapper la poitrine, faire le geste de s’arracher des cheveux, et célébrer par des chants, au son de la flûte, la nœnia ou éloge du défunt. Derrière le cercueil marchaient les parents et les amis, qui venaient rendre ce dernier devoir, cet honneur suprême au défunt. Il n’y avait guère que ces seuls assistants. Ils s’avançaient en vêtements de deuil, de couleur noire ; souvent les femmes laissaient leurs cheveux en desordre, déchiraient leurs vêtements et se frappaient la poitrine en poussant des cris. — 4° On arrivait ainsi au lieu de la sépulture, situé d’habitude hors des villes. Plus anciennement on inhumait toujours le cadavre ; mais l’incinération ne tarda pas à s’introduire. Dans tous les cas, les assistants devaient jeter de la terre sur le corps ou sur une parcelle du corps, par exemple, un doigt coupé : c’était là l’essentiel de cette partie de la cérémonie. Lorsqu’on inhumait le cadavre, le cercueil était enfermé dans un coffre de pierre, ou de marbre, ou d’argile. Un repas funèbre près du tombeau et un sacrifice terminaient les funérailles. Voir Funus, dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, de Saglio et Daremberg, t. ii, p. 1367-1409 ; Perrot, Histoire de l’art, t. vi, p. 561-580 ; Fustel de Coulanges, La cité antique, 1. I, ch. i, 2e édit., in-12, Paris, 1888, p. 8-15. E. Levesque.

FUREUR. Voir Colère, col. 833.

    1. FURST Julius##

FURST Julius, orientaliste allemand, né le 12 mai 1805 à Zerkowo (Posen), mort à Leipzig le 9 février 1873. Né de parents Israélites, il se familiarisa dès l’enfance avec la connaissance de l’hébreu biblique et talmudique. Il étudia d’abord à Berlin (1820), puis à Posen (1825-1829), à Breslau et à Halle, où il suivit les cours de Gesenius (1831-1833) et se consacra à l’étude des langues sémitiques. Il s’établit à Leipzig en 1833, y commença, dès 1834, la refonte de la Concordance hébraïque de Buxtorf et en fit une œuvre nouvelle, qui parut de 1837 à 1840, Librorum Sacrorum Veteris Testamenti Concordantiss hebraicss atque chaldaicse, in-4°, Leipzig. On a aussi de lui : Lehrgebàude der aramâischen Idiome mit Bezug auf die Indo-Germanischen Sprachen (Formenlehre der Chaldàischen Grammatik), in-8°, Leipzig, 1835 ; Perlenschnûre aramâischer Gnomenund Lieder, oderaramàische Chrestomathie (addition au volume précédent), in-8°, Leipzig, 1836 ; Der Orient. Berichte, Studien und Kritiken fur jùdischen Geschichte und Literatur, herausgegeben von J. Fùrst, in-4°, Leipzig, 1840-1851 ; Hebràisches und chaldâisches Schul-Wôrterbuch ùber das allé Testament, in-16, Leipzig, 1842, 1868, 1872, 1877, 1882 ; Hebràisches und chaldâisches Handivôrterbuch ùber das alte Testament, 2 in-8°, Leipzig, 18511861 ; 2e édit., 1863 ; 3e édit. revue par V. Ryssel, 1876 (traduit en anglais par S. Davidson) ; Bibliotheca judaica. Bibliographisches Handbuch der gesammten jùdischen Literatur mit Einschluss der Schriften ùber Juden und Judenthum, 3 in-8°, Leipzig, 1849-1863 ; Kulturund Literaturgeschichte der Juden in Asien,

in-8°, Leipzig, 1849 ; Geschichte des Karâerthums, in-8°, Leipzig, 1865 ; Geschichte der biblischen Literatur und des jùdisch-hellenistischen Schriftthums, 2 in-8°, Leipzig, 1867-1870 ; Der Kanon des alten Testaments nach den Veberlieferungen in Talmud und Midrasch, in-8°, Leipzig, 1868 ; Hebràisches Taschenwôrterbuch ùber das alte Testament, in-16, Leipzig, 1869 ; Pracht-Bibel illustrirte, fïir Isræliten, in den masoretischen Text und neuer deutscher Uebersetzung mit erlâut. Bemerkungen von J. Fùrst, in-f°, Leipzig, 1868-1872 ; 2e édit., in-4°, 1873-1876 ; 3e édit., 1884 ; Der Pentateuch. Illustrirte Volksausgabe der fûnf Bûcher Moses in dern masoret. Text, neuer deutscher Uebersetzung und mit Bemerkungen ethnographischen, geschichtlichen, archàologischen und wissenschaftlichen Inhalts, in-4°, Prague, 1882. — Voir J. Auerbach, dans YAllgemeine deutsche Biographie, t. viii, 1878, p. 211.

F. Vigouroux. FUSEAU (hébreu : pélék ; Septante : aTpaxroç ; Vulgate : fusus), instrument destiné à tenir droit le fil tordu par la flleuse et autour duquel elle l’enroulait. Son usage

Fuseaux

antiques.

[[File: [Image à insérer] |300px]]
708. — Fuseau

709. — Fuseau

[[File: [Image à insérer] |300px]]
710. — Fuseau

711.— Fuseau

égyptien

égyptien

égyptien

punique. Musée

avec

en bois.

en roseau.

de Carthage.

une fusaiole

Thèbes.

Thèbes.

D’après un des en plâtre.

sin de M. d’An Thèbes.

selme.

remonte à une haute antiquité. Il est nommé dans les Proverbes, xxxi, 19, parmi les instrument de la fileuse. L’auteur sacré, décrivant les vertus et les qualités de la femme forte, dit :

Elle met la main à la quenouille (kisôr), Et ses doigts tiennent le fuseau (pélék).

C’est le seul passage de l’Ecriture où il en soit fait mention. — Le fuseau se compose essentiellement d’une tige façonnée de manière à ce que l’extrémité inférieure soit plus lourde. La tige du fuseau était souvent en bois, et à son extrémité était fixé un peson en terre cuite ou en bronze. Gesenius, Thésaurus, p. 722, suppose que le