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FRONDE — FRUIT


III. La Fronde cirez les Assyriens. — La fronde fut employée par les Assyriens dès les temps les plus anciens (fig. 703). Les frondeurs figurent dans les armées d’Assurbanipal et sont pesamment armés. Au temps de Sennachérib, ils sont armés à la légère. Primitivement la fronde n’était donc qu’une arme à l’usage de tous les

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703. — Frondeurs assyriens.

D’après Layard, Monuments of Ninevek, t. ii, pi. 20.

soldats, et c’est à Sennachérib qu’est due l’institution de corps spéciaux de frondeurs. Il paraît avoir eu l’idée de cette fondation au contact des armées égyptiennes. Les Assyriens n’avaient pas de gibecière contenant une provision de pierres ; ils les ramassaient probablement à mesure qu’ils en avaient besoin. G. Rawlinson, The five great Monarchies of the ancient Eastern world, 4e édit., Londres, 1879, t. i, p. 461 ; cf. p. 435.

IV. La Fronde chez les Grecs. — Les Grecs se

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704. — Frondeur grec sur une amphore de Noie. D’après la Collection Lècuyer. Terres cuites antiques trouvées en Grèce et en Asie Mineure, 2 ln-f°, Paris, 1862-1885, t. ii, t. 5.

servaient également de la fronde depuis la plus haute antiquité. Pline, H. N., vii, 201, affirme qu’ils avaient emprunté cette arme aux Phéniciens. C’est du même

peuple que les habitants des îles Baléares avaient appris l’usage de cette arme. Strabon, III, v, 1. La fronde des Grecs ressemblait à celle des Égyptiens et des Assyriens, et ils s’en servaient de la même façon (fig. 704). Tous les peuples grecs comptaient des frondeurs dans leurs armées. Philippe V de Macédoine en avait trois cents. Polybe, IV, lxi, 1. Il y avait des frondeurs dans les armées grecques qui attaquèrent les Machabées. 1 Mach., ix, 11. Les Grecs employaient aussi la fronde à la chasse. Aristophane, Aves, 1185. E. Beurlier.

    1. FRONDEUR##

FRONDEUR (hébreu : qalâ ; Septante : ctçevSovi’tt] ;  ; Vulgate : fundibularius), soldat armé de la fronde. IV (II Reg.), iii, 25 ; Judith, vi, 2 ; II Mach., îx, 11. Voir Fronde. E. Beurlier.

    1. FRONT##

FRONT (hébreu : mêsal.i ; Septante : [iétuttov ; Vulgate : frons), partie supérieure du visage de l’homme.

— 1° C’est sur le front que le grand prêtre porte la lame d’or avec l’inscription : Sainteté de Jéhovah. Exod., xxvin, 38 ; Lev., viii, 9. — Les Israélites plaçaient sur leur front, pendant qu’ils priaient, des tôlâfôt, Exod., xin, 16 ; Deut., vi, 8 ; xi, 8, ou qjy}.axTT, piix, Matin., xxiii, 5. Voir Phylactères. — La pierre lancée par la fronde de David atteint au front Goliath. I Reg., xvii, 49. — La lèpre qui frappe subitement Ozias apparaît sur son front. II Par., xxvi, 19. — 2° Comme les sentiments de l’âme se reflètent sur le visage, le front est censé manifester plus particulièrement quelques-uns d’entre eux. La rougeur monte au front par l’effet de la honte ; un « front de courtisane », Jer., iii, 3, est le front d’une personne éhontée, impudente, qui ne sait rougir de rien.

— Le front est la partie du visage qui peut le mieux marquer l’impassibilité et la possession de soi-même. Un « front d’airain », Is., xlviii, 4 ; un « front dur », Ezech., m, 7, dénotent l’opiniâtreté, ou quelquefois la fermeté. Ezech., iii, 8. — 3° Enfin le front présente une surface plane sur laquelle il est aisé de tracer certains signes qui seront visibles à tous. L’ange du Seigneur reçoit l’ordre de mettre un signe sur le front de ceux qui gémissent des désordres de Jérusalem, afin de les épargner au jour de la vengeance. Ezech., ix, 4. Voir Ézéchiel, col. 2160.

— Dans l’Apocalypse, la femme qui représente Babylone a un signe mystérieux sur le front, xxii, 5 ; xvii, 5. Les ennemis de Dieu reçoivent sur le front et dans la main le signe de la bête, xiii, 16-17 ; xiv, 9. Les élus sont ceux qui, au lieu de ce signe maudit, xx, 4, portent au front le nom de l’Agneau et de son Père, xiv, 1 ; xxii, 4. Le châtiment frappera ceux qui n’auront pas ce nom sur le front, ix, 4 ; aussi le Seigneurie leur fait-il marquer, afin qu’ils soient épargnés, vii, 3. Tous ces passages de l’Apocalypse font allusion, Ezech., à la coutume orientale de se tatouer le front et divers parties du corps en l’honneur d’une divinité. Voir Caractère de la bète, col. 242, et Tatouage. — Les versions traduisent quelquefois par « front » les mots pânéh, « face, » Joël, ii, 20, et ro’s, « tête. » Deut., xx, 9, etc. Voir Face, Tête. — Dans Ézéchiel, xl, 9, 10, 14, etc., elles appellent « fronts » certaines parties saillantes du Temple, les’êltm, dont le sens précis est très difficile à déterminer. Gesenius, Thésaurus, 43-45, entend par là « l’encadrement de la porte » ou « des fenêtres », evepido, etc. D’autres expliquent’ayll par « poteaux, jambages de portes, demi-colonnes », etc. Voir Knabenbauer, Comm. in Ezech., 1890, p. 412 et fig. 1-3. II. Lesëtre.

    1. FRUIT##

FRUIT (hébreu : perî ; Septante : xap-o ;  ; Vulgate : fructus), produit qui se forme dans le végétal par suite de l’évolution de la Heur et qui contient la graine d’où pourra naître un végétal semblable. Dans le langage ordinaire, on connaît surtout sous ce nom le fruit eomestible.

I. Dans le sens littéral. — 1° La Sainte Écriture dis-