tachées au manteau par un cordon de cette couleur. Nura., xv, 38 ; Deut., xxii, 12. Dans ce dernier passage, on les nomme gedîlîm : mot qui paraît désigner les fils
G96. — Franges de tissus égyptiens. Musée du Louvre.
ou cordons eux-mêmes, tandis que le vrai nom de cet ornement ou sisit exprime étymologiquement une sorte de fleur (sîf).Voir Fil, col. 2243. Dans la pensée du législateur, ces franges devaient être un mémorial perpétuel’v-WVWN
C37. — Franges de pagnes sémites. Thèbes. xrx= dynastie. D’après Lepsius, Denkmdler, Abth. iii, Bl. 136.
des commandements de Dieu. Num., xv, 39-41. — Notre-Seigneur portait à son manteau ces franges, xpâo-ïreca, prescrites par la Loi. C’est en les touchant que l’hémor rhoïsse fut subitement guérie de sa maladie. Matth., ix, 20 ; Luc, viii, 44. il en fut de même des habitants de la plaine de Génésareth. Matth., xiv, 36. C’est sans doute à cause du caractère religieux des sisit que ces malades les touchaient de préférence au reste des vêtements. — Au lieu de se contenter des franges ordinaires, les pharisiens affectaient de les porter très longues : cet ornement étant destiné à rappeler la loi, ils voulaient par là s’en donner comme plus parfaits obser Franges ou $îçit du manteau dont se servent les Juifs pendant leur prière.
vateurs. Matth., xxiii, 5. — En deux endroits, la Vulgate traduit par fimbria des mots hébreux qui n’ont pas ce sens : dans Ps. xuv (hébreu, xlv), 14, c’est misbesôt, tissus brodés d’or et de fils de couleurs diverses, et kenaf, Zach., viii, 23, coin, extrémité du vêtement.
2° Origine et traditions rabbiniques. — Wilkinson, The Manners and Customs of the ancient Egyptians, 1878, t. ii, p. 174-175, donne à ces franges commandées par la Loi une origine égyptienne. Il est bien vrai que les Égyptiens avaient l’usage de certains vêtements à franges (fig. 696). « Leurs habits sont de liii, dit Hérodote, ii, 81, avec des franges autour des jambes ; ils les appellent calasiris. » Les Chaldéens portaient également une sorte de châle à franges ; et les bas-reliefs nous montrent souvent les robes des dieux, des rois ou prêtres et autres
