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2391 FRANCISCAINS (TRAVAUX DES) SUR LES SAINTES ÉCRITURES 2392

col. 1845. Le tome vi contient les Commentaires de saint Bonaventure sur l’Écriture Sainte ; le t. vii, le Commentaire sur l’Evangile de saint Luc. — Nouvelle édition des Œuvres de Duns Scot, faite par les Franciscains de Paris, 26 in-4°, Paris, 1895. — Le P. Gabriel Tonini a publié à Prato, en 1861, une des meilleures Concordances de la Bible (eol. 899). — Triplex expositio Beati Pauli apostoli Epistolss, etc., a P. Bernardino a Piconio, emendata et aucta per P. Michælem Hetzenauer, in-8° i Inspruck, 1891. — Aurifodina universalis, du P. Robert (capucin de la province franco-belge, vers le milieu du XVe siècle), rééditée en 4 in-4°, Paris, 1866-1867 ; traduction française, 8 in-8°, Lyon, 1865-1868 ; Aurifodina sacra scientiarum divinarum ex fontibus aureis utriusque Testamenti erularum, 2 in-8, Paris, 1869. —’H xaivT, AiaGr^xr)’EX}, r, vL<jTÎ. Novum Testamentum Vulgatse editionis grsscum textum. Diligentissime recognovit, latinum accuratissime descripsit, utrumque annotationibus criticis illustravit ac demonstravit P. Michæl Hetzenauer, 2 in- 8°, Inspruck, 1898. — Etudes géologiques, philologiques et scripturaires sur la Cosmogonie de Moïse, par le P. Laurent d’Aoste, capucin, in-8°, Paris, 48613, etc. — Cosi, Abrégé de l’Ancien Testament (en chinois), in-12, Zinanfou (Chine), 1875. — Kauk Robert, Péricopes des Évangiles (en bulgare), 1882. — Roder Florent, Histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament (en croate), 2 in-8°, Buda-Pesth, 1883. — Compendium Hermeneuticse sacres, a P. Joseph Calasanctio, in- 8°, Milan, 1886. — Compendium sensus litteralis lotius divins Scripturse, Pétri Aureoli, Ordin. Min., novissime in lucem editum a Fr. Philberto Seeobœck, ejusdem ordinis alumno, in-12, Quarrachi, 1896. — Exegeticse introductionis in S. Scripturam epitome exarato studio et opéra Josephi Antonii a Lovera, Ord. Min., in-16, Milan, 1891. — Archxologise biblicse compendium exaratum studio J. A. a Lovera, in-16, Milan, 1890.

On voit par l’énumération des travaux des Franciscains sur les Saintes Écritures que cet ordre, conformément aux désirs de son fondateur, s’est adonné avec zèle à l’étude de la parole de Dieu et principalement dans le but d’édifier les âmes et de les convertir. De là tant de publications sur les Évangiles et les Épîtres des dimanches pour les prédicateurs et tant d’explications des Psaumes et en particulier des Psaumes de la Pénitence. Les siècles les plus féconds ont été le xrv « , le xvie et le xviie.

VIII. Vue d’ensemble. — 1° Principaux exégètes. — Les exégètes les plus remarquables de l’ordre de Saint-François sont d’abord le premier d’entre eux qui a commenté tous les Livres Saints, Nicolas de Lyre (-j- 1310) (col. 2375), qui a exercé une influence considérable sur les commentateurs venus après lui. Voir Nicolas de Lyre.

— Jean de La Haye (1593-1661) (col. 2385) ne le cède qu’à Nicolas de Lyre. Il a laissé, dans sa Biblia magna et sa Biblia maxima, la preuve de sa vaste érudition et de sa connaissance complète de l’exégèse catholique. Voir La Haye. — Claude Frassen, né près de Péronne, en Picardie, en 1620, mort en 1711, a composé un des meilleurs cours A’herméneutique connus : Disquisiliones biblicse., 2 in-4°, Paris, 1682 ; 2 in-f°, Lucques, 1763. — Gabriel Boy viii, de Vire en Normandie, mort en 1681, était presque le contemporain de Frassen ; ils étaient l’un et l’autre docteurs en Sorbonne, théologiens de la même école, aussi érudits l’un que l’autre ; pourtant Frassen s’adressait davantage aux savants, aux théologiens de profession, pendant que Boy viii, en traitant les mêmes matières, avait pour but de faire des livres classiques, des manuels à mettre « ntre les mains des étudiants en théologie, de philosophie et d’herméneutique. II est surtout connu comme théologien, mais le tome IV in-folio de son grand cours de théologie contient un cours d’Écriture Sainte complet, Theologia Scoti, 1611. — Nous devons rappeler également

le nom du docte commentateur de saint Paul, Bernardin de Picquigny. Voir t. i, col. 1620.

2° Auteurs de Concordances. — Pour les prédicateurs comme pour les théologiens, il est un ouvrage d’un usage continuel et dont ils ne pourraient se passer : c’est la Concordance. On a attribué la première Concordance à Arlotto de Prato (col. 2374), ministre général des Frères Mineurs, en 1285. Voir t. i, col. 967. Cf. Concordances, col. 895-896. Cette attribution est contestée, mais tout le monde reconnaît que vers le même temps le grand thaumaturge saint Antoine de Padoue (1195-1231) eut le premier l’idée des Concordances morales des Écritures, dans lesquelles il groupa sous un même titre tous les passages des Livres Saints se rapportant au même sujet. Voir t. i, col. 709, et Concordances, col. 893.

— Robert de Cambrai, capucin, est l’auteur de V Aurifodina, 2 in-f°, Paris, 1680 (plus haut, col. 2391), rédigée dans le genre des Concordances de saint Antoine. ^

3° Éditeurs du texte sacré et de ses commentateurs.

— On doit au cardinal Ximénés la première Bible polyglotte, celle d’Alcala(Compluti). "Voir Polyglotte (Bible).

— Barthélémy de La Haye, de Paris, mort en 1660, a édité le Milleloquium SS. Hieronymi et Gregorii (Bibliotheca Patrum), in-f°, Paris, 1650, et François Willer, les Lettres de saint Jérôme, in-4°, Brescia, 1501. — Le célèbre annaliste Luc Wadding (1588-1657) a édité, annoté et publié : les Concordances morales de saint Antoine de Padoue, les Commentaires du Vén. Ange del Pas sur les Évangiles, les Œuvres de Duns Scot. Voir col. 2373, 2380, 2391. — Sixte V (1521-1590) a fait publier les Œuvres de saint Bonaventure, dont une partie contient les Commentaires sur l’Écriture Sainte.

— Gilles Cailleau a traduit en français les Lettres de saint Jérôme, in-8°, Paris, 1624, et le P. Guillaume Menan la Vie de NotreSeigneur ; par Ludolphe le Chartreux, in-4°, Paris, 1658.

4° Philologues et orientalistes. — L’enseignement des langues anciennes et en particulier de l’hébreu était parfaitement organisé dans l’ordre de Saint - François avant la révolution, à cause du grand nombre de ses missionnaires en pays étranger. Au couvent de Saint-Barthélémy de Rome, les religieux destinés aux missions allaient apprendre le turc, l’hébreu, l’arabe ou le chinois, selon la contrée qu’ils devaient évangéliser. — Signalons quelques philologues franciscains pour la langue hébraïque et l’arabe. — 1. Langue hébraïque. — Jean de Bordeaux ; Martin de Calasio, qui publia une savante Concordance des mots hébreux (1621), voir Concordances, col. 900 ; Pierre Galatin (voir au 5°), qui enseigna l’hébreu à Rome, et Amand de Ziriczée (t. i, col. 437) à Louvain (1534) ; Séraphin de Rouen, mort à Lisieux en 1631, André Placus (voir Placus), Jean Dublilio (xvie siècle), etc. ; de nos jours, le P. Maurice de Brescia, qui fut le précepteur des princes Lucien Bonaparte, etc. — 2. Langue arabe. — Thomas Obicini, mort en 1634, Isagoge, id est, brève Introductorium arabicum, in-4°, Rome, 1623.

— Archange Carradori, d’abord missionnaire auCaire, fut ensuite professeur d’arabe à l’université de Pistoie ; il prit part aux travaux nécessités par l’édition de la Bible arabe publiée par la sacrée congrégation de la Propagande, et mourut à Pistoie en 1652.

5° Apologistes et controversistes. — Signalons quelques auteurs franciscains qui ont écrit plus spécialerm-ul contre l’islamisme et le judaïsme des ouvrages utiles pour l’étude de l’Écriture. — 1. Contre le Coran et l’islamisme. — Alexandre de Halès, De Mahometi factis ; Dominique Germain, Impugnatio Alchorani, ouvrage écrit en latin et en arabe ; François de Romorantin, Anatome Alchorani Mahometi ; Gaspard Meaza, De excidio Mahometi ; Jean Reitan, De ruina Turcarum ; Raymond Caron, Controversiss générales contra mahometanos ; Frassen, ouvrage inédit (à la Bibliothèque