d’une telle blancheur qu’il n’est pas de foulon sur terre qui puisse blanchir ainsi. Marc, ix, 2. Les vêtements blancs étaient en usage chez les Juifs pour les fêtes et Jos cérémonies religieuses. Eccle., ix, 8 ; Dan., vii, 9 ; Is., lxiv, 6 ; Zach., iii, 3, 5 ; II Reg. (Sam.), vi, 14 ; I Par., xv, 27 ; Apoc, iv, 4 ; vi, 11 ; vii, 9, etc. Il en était de même chez la plupart des peuples anciens. Ovid., Fast., i, 79, etc. Le métier de foulon était exercé par
2° Une peinture de Beni-Hassan représente les foulons occupés aux diverses opérations de leur métier. Les uns ont les pieds dans la cuve et sortent le linge, d’autres le tordent, d’autres le battent ou l’étendent (fig. 6 ?6). Cf. F. L. Griffith, Beni-Hassan, in-4°, Londres, 1893, part, i, tombe n » 3, pi. xxix ; A. Erman, Aegijpten und âgijptisches Leben im Altertum, in-8°, Tubingue, p. 301. L’industrie des foulons existait aussi chez les Grecs et
C86. — Fc-pi’ons égyptiens. XII » dynastie. Beni-Hassan. D’après Lepsius, DenTcmâler, Abth. ii, Bl. 126.
d’autres que par ceux qui cardaient la laine.et qui lissaient la toile après qu’elle était lavée. Mishna, Baba Kama, i, x, 10. En marquant les vêtements qu’ils avaient à nettoyer, les foulons devaient s’abstenir de mélanges défendus par la loi. Levit., xix, 9 ; Deut., xxii, 11 ; Kilaïm, ix, 10. On foulait aussi les étoffes de couleurs,
687. — Foulon foulant l’étoffe dans nne cnve. Bas-relief du Musée de Sena.
Sabb., xix, 1 ; Isaïe, vii, 3 ; xxxvi, 2, mentionne un champ situé près de Jérusalem, appelé sedêh kôbês, « le champ du foulon » ; cf. IV (II) Reg., xviii, 17. La Vulgate traduit le mot hébreu borif par herba fullonum, « herbe des foulons, » parce que ces artisans se servaient de cette plante pour nettoyer les étoffes. Voir Boritii, t. i, col. 1853.
chez les Romains. Un passage d’Hippocrate, Institut., iv, i, 15, décrit l’ensemble des opérations qu’ils pratiquaient de son temps. Ce sont le ? "lêmes que celles qui étaient en usage chez les Juifs. Les laines étaient nettoyées avant d’être mises en œuvre. Les souillures contractées durant le filage et le tissage étaient enlevées par
688. — Foulon battant le drap. Autre bas-relief du Musée de Sens.
le lavage. Pour y parvenir on agitait les étoffes et on les foulait aux pieds dans de l’eau à laquelle on mêlait des substances alcalines. Puis on battait les tissus rincés et séchés. On cardait l’étoffe et on la soufrait après l’avoir étendue sur une sorte de cage ovoïde. On frottait les étoffes blanches avee du gypse ou de la pierre ponce.
