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FORTIFICATIONS


Is., xv, 1 ; xvi, 7 ; Médaba, Is., xv, 2 ; Méphaath, .1er., xlviii, 21 ; Nabo, Is., xv, 2 ; Jer., xlviii, 1, 22 ; Oronaïm, Is, , xv, 5 ; Jer., xlviii, 2, 5, 34 ; Sabama, Is., xvi, 7 ; Jer., xlviii, 32 ; Ségor. Is., xv, 5 ; Jer., xlviii, 34. Peut-être aussi_ faut-il compter parmi ces villes Be’ér’élim ; ’Egelat Selisiâh et Luith, si ce sont des noms propres. Is., xv, 5, 8 ; Jer., xlviii, 5. Voir tous les noms de ces villes.

— Sur la stèle élevée par lui en l’honneur de son père Chamos, à Qorka, citadelle de Dibon, le roi de Moab, Mésa, énumère parmi les villes qu’il a fortifiées Baalméon, Cariathaïm, Aroer, Beth-Bamoth, Bosor, Madaba, Beth-Diblathaïm, Belh-Baal-Méon, Oronaïm, lig. 9, 40, 26, 27, 31, 31 ; il cite en particulier la construction de Qorka, la citadelle de Dibon, des murs et des tours de cette ville, lig. 21-23. F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., in-12, Paris, 1896, t. iii, p. 471-474. Voir Mésa. Les villes fortes des Moabites

villes de fortifications (lig. 680). Gomme ces villes étaient en plaine, leur enceinte était régulière, et les Égyptiens avaient adopté la forme quadrangulaire. Les murs étaient de briques crues et ont parfois jusqu’à vingt mètres d’épaisseur, avec des tours carrées placées à intervalles égaux sur chaque face. Ces tours avaient généralement la même hauteur que les murs. C’étaient donc plutôt des bastions. Les tours et le reste des murailles avaient un parapet, couronné par des créneaux arrondis en haut comme les boucliers. Par un arrangement singulier, les tours des quatre coins du rectangle étaient placées de chaque côté de l’angle, qui ressortait entre les deux et était légèrement arrondi. Les forteresses avaient quelquefois deux entrées, mais le plus souvent une seule, avec une porte en saillie. Dans les forteresses de grande dimension, il y avait souvent, du côté le plus exposé à l’attaque, un mur à angle droit avec le mur principal et

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680. — Fortifications égyptiennes. — Benl-Hassan. D’apiès Champollion, Monuments de l’Egypte, t. iv, pi. 379.

furent conquises et détruites par Josaphat. IV (II) Reg., m, 19.

VI. Fortifications de Philistins. — À l’époque des Juges et des rois, les Philistins possédaient un certain nombre de places fortes, notamment Accaron, Jud., xvii, 52 ; Gaza, Jud., xvi, 3 ; Ascalon, I Reg. (Sam.), vi, 7 ; Céila, I Reg. (Sam.), xxiii, 7 ; Bethsan, 1 Reg. (Sam.), xxxi, 10, 12 ; Gebbéthon, III (I) Reg., xv, 27 ; xvi, 15, 17 ; Geth, Jamnia et Azot furent prises par Ozias. II Par., xxvi, 6. Les villes des Philistins furent détruites par Ézéchias. IV (II) Reg., xviii, 8. Amos, i, 6-8, prédit la destruction du mur de Gaza, des villes d’Azot, d’Ascalon et d’Acearon.

Vil. Fortifications des Idumf.ens. — Parmi les villes fortifiées des Iduméens, on comptait au temps des rois : Bosra, Is., xxxiv, 6 ; lxiii, 1 ; Jer., xlix, 22 ; Dédan, Jer., xlix, 8 ; Théman. Jer., xlix, 7, 20. Au temps des Maohabées, ils avaient Gazara, II Mach., x, 32, et Chébron ou Hébron. I Mach., v, 65. On trouvait également dans ce pays des tours isolées, comme celles dont nous avons parlé plus haut. II Mach., x, 16, 18.

VIII. Fortifications égyptiennes. — Il n’est question des villes fortifiées d’Egypte qu’à l’époque des Machabées. Antiochus Épiphane s’empara des places de ce pays, I Mach., i, 21 ; presque toutes remontaient à une époque reculée et avaient été plusieurs fois restaurées. Dès les temps les plus reculés, les Égyptiens entourèrent leurs

de même hauteur que celui-ci. Du haut de ce mur on pouvait lancer des projectiles sur le flanc des assaillants. Ce que les Égyptiens cherchaient surtout, c’était à éloigner l’ennemi du mur. Pour y parvenir, ils construisaient à une certaine distance du rempart principal un second ouvrage plus bas que le premier. De chaque côté de l’entrée de cet ouvrage avancé était placée une tour. L’entrée était d’ordinaire sur la face la moins exposée. Parfois aussi on creusait en avant du mur principal un fossé, défendu par une contrescarpe. Au centre du fossé s’élevait un mur de pierre parallèle à la contrescarpe, une sorte de demi-lune, puis l’escarpe de la plate-forme sur laquelle s’élevait la muraille principale. Sur le fossé était un pont de bois, qu’on relevait en cas d’attaque. Enfin la contrescarpe était quelquefois protégée par un glacis de pierre, qui s’inclinait vers la plaine. Les Égyptiens connaissaient donc toutes les parties qui composent une fortification moderne. Il semble que l’habitude de fortifier les villes ait cessé après l’avènement de la XVIIIe dynastie, excepté sur les frontières du désert. Les fortifications furent remplacées par les tours pyramidales de pierre placées à l’entrée des temples. Le temenos, ou mur de l’enceinte sacrée, tint lieu d’ouvrage avancé. G. Wilkinson, The Manners and Customs of the ancient Egyptians, 2e édit., 1878, t. i, p. 268-269. Les palais des pharaons de l’ancien empire étaient des cités fortifiées, entourées de murs de briques crénelés. G. Mas-