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CAPPEL — CAPRE


lande fut appelé à Saumur (1614), où il enseigna successivement l’hébreu et la théologie. Le premier de ses ouvrages fut publié sous ce titre : Arcanum punctationis revelatum, sive de punctorum vocalium et accentuum apud Hebrœos vera et genuina auctoritate, in-4°, Leyde, 1624. Il prouve dans ce traité que les points-voyelles et les accents ne font pas partie intégrante de la langue hébraïque, et quïls ont été ajoutés par des grammairiens à une époque où elle n’était plus en usage. À ces études se rapporte le traité suivant : Diatriba de veris et antiquis Ebrœorum liltrris, in-12, Amsterdam, 1645. Louis Cappel y soutient que les caractères samaritains sont les caractères hébreux primitifs. Parmi ses autres ouvrages, mentionnons : Spicilegium seu notze in Novum Teslamentum, in-4°, Genève, 1632 ; Historia apostolica illustrata ex Actibus Apostolorum et Epistolis inter se collalis collecta, accurate digesta, ejusque cum historia exotica connexio demonsirata, in-4°, Genève, 1634 ; Animadversiones ad novam Davidis lyram, iii-8°, Saumur, 1043 ; De ultimo Christi Paschate et Sabbato Deutero-Primo, in-12, Amsterdam, 1644 ; Chronologia sacra, in-i", Paris, 1655. En 1650, son fils, Jacques Cappel, publia un important ouvrage sous ce titre : Ludovici Cappelli critica sacra sive de variis quæ in Sacris Veteris Testamenti libris occurrunt lectionibus libri sex : subjecta est qusestio de locis parallelis Veteris et Novi Testamenti adversus injustuni censorem, animadversiones ad librum cui titulus est : Nova Davidis lyra cum gemina dialriba de nomine Dei, in luceni édita studio et opéra Joannis Cappelli auctoris filio, in-f°, Paris, 1650. L’auteur s’applique à donner les règles à suivre pour rétablir le texte des Livres sacrés dans sa pureté primitive ; les variantes qu’on y rencontre ne peuvent en rien ébranler l’autorité de l’Écriture Sainte. Cet ouvrage trouva de nombreux contradicteurs parmi les protestants ; les théologiens suisses, en 1675, condamnèrent les doctrines de Louis Cappel, qui avait publié pour sa défense les deux livres suivants : Epistola apologetica de critica nuper a se édita, in qua Arnoldi Bootii criticæ censura refellitur, 111-4°, Saumur, 1651 ; Responsio ad Jacobi Usserii epistolam et ad furiosarn Arnoldi Bootii appendicem admonilio, in-4°, Saumur, 1652. C’est à son fils également qu’est due la publication suivante : Commentarii et notée criticeein Vêtus Testanientum. Accessere Jacobi Cappelli, Ludovici fratris, observationes in eosdem libros. Item Arcanum punctationis auctius et emendatius, ejusque Vindicim hactenus ineditse. Editionem procuravit Jacohus Cappellus Ludovici filius, in-f°, Amsterdam, 1689. Les Vindicise sont la réponse de Louis Cappel au livre de Buxtorf contre son Arcanum punctationis. — Dans la Polyglotte de Wallon, au tome i, se trouvent deux dissertations de cet auteur, sous les titres de Chronologia sacra, que nous avons mentionnée plus haut, et de Templi hierosolymilani delineatio triplex : Cette dernière est reproduite au tome v des Critici sacri, 131n-f°, Amsterdam, 1698-1732. Dans cette collection se trouvent, outre plusieurs des ouvrages que nous avons énumérés : au t. ii, un opuscule De voto Jephtie ; au t. iv, Excerpta ex Villalpando ad c. xl, xli, xlii et xlvi Ezechielis, et, au t. VI, une dissertation sur le mot Corban, qui se lit en saint Marc, au ch. vii, ^. 11. — Voir la préface mise par Jacques Cappel aux Commentarii et noise criticse, in-f°, Amsterdam, 1689.

B. Heurtebize.
    1. CAPPONI DELLA PORRETTA Serafino Annibale##

CAPPONI DELLA PORRETTA Serafino Annibale, dominicain italien, né à Porretta en 1536, mort à Bologne le 2 janvier 1614. Il revêtit fort jeune l’habit des Frères Prêcheurs, dans le couvent de Bologne. Après ses études il professa la métaphysique, la théologie morale et l’Écriture Sainte. Envoyé à Ferrare, il fut chargé du soin des jeunes religieux et, après avoir habité vingt-cinq ans le couvent des Dominicains de Venise, il revint à Bologne, où il enseigna pendant deux années les sciences sacrées

aux Chartreux établis en cette ville. Voici les principaux ouvrages de ce savant religieux : Veritates aurem saper totam legem veterem tum littérales, tum mysticm per modum conclusionume sacro textu mirabiliter exculptse, in-f°, Venise, 1590 ; c’est un commentaire sur le Pentateuque ; Prseclarissima sacrorum Evangeliorum commentaria, veritates catholicas super totam legem novam conclusionum instar continentia, cum annotationibus textualibus. Le commentaire sur saint Matthieu a paru à Venise, in-4°, 1602 ; sur saint Jean, in-4°, 1604. Les notes sur saint Luc et sur saint Marc n’ont pas été publiées. Après la mort de Capponi parurent ses Commentarii in Psalterium Davidicum ; le premier volume parut en 1692 ; enfin l’ouvrage complet fut imprimé à Bologne, en 1736, en 4 vol. in-f ». — Voir G. M. Pio, Vita del R. P. S. Capponi, in-4°, Bologne, 1625 ; Échard, Scnptores ord. Prsedicatorum, t. ii, p. 392.

B. Heurtebize.

CAPRE. — I. Description. — Fruit du câprier, arbrisseau épineux, de la famille des Capparidacées,

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70. — Le câprier.

atteignant de un mètre à un mètre cinquante de hauteur, propre aux pays méridionaux (fig. 70). La tige diffuse est couchée ou pendante sur les vieux murs ; ses feuilles d’un beau vert, ses belles et grandes lleurs blanches, à étamines roses, étalées comme des houppes de soie, en font une des plus charmantes plantes que l’on puisse voir. Son calice, d’un vert pâle, est à quatre divisions, qui alternent avec les quatre pétales de la corolle. Le fruit est charnu, de la grosseur d’une noix, ovale, un peu sillonné, et contenant, à l’intérieur, de petites graines ; il est porté sur un long pédoncule plus ou moins arqué.