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FLAGELLATION — FLATTERIE


les reliques de Jérusalem. Plus tard, probablement au commencement du Ve siècle, elle fut placée au milieu de l’église. Théodore, De Terra Sancta, 6. En 1223, le cardinal Jean Golonna la fit transporter à Rome et placer dans l’église de Sainte -Praxède, où on la vénère encore aujourd’hui (fig. 667). L’inscription placée à l’entrée de la chapelle où elle est déposée distingue cette colonne de celle qui soutenait le portique de l’église de Sion. C’est aussi l’opinion de M. Rohault de Fleury, Mémoire sur les instruments de la Passion, in-f°, Paris, 1870, p. 266. M. Friedlieb, Archéologie de la Passion, trad. F. Martin, in-8°, Paris, 1895, p. 348, pense, au contraire, que c’est la même. Il n’est, en effet, dit nulle part que cette colonne formait à elle seule un pilier du portique ; il est possible qu’elle fut simplement placée dans le pilier. La colonne de Sainte - Praxède a soixante-dix centimètres de haut et quarante-cinq centimètres de diamètre à la base. Elle est en marbre noir veiné de blanc ; sa forme rappelle celle d’un piédestal. Au sommet apparaît la tracé d’un anneau. Elle n’a pas de socle. Une fresque de l’église reproduit la scène de la flagellation. Certains auteurs admettent qu’il y eut deux flagellations, l’une chez Caïphe et l’autre dans le prétoire de Pilate ; mais cette opinion est à peu près universellement rejetée. Benoit XIV, De festis dominicis, in-4°, Rome, 1747, I, vii, p. 183. — 4° Saint Paul dit qu’il fut soumis trois fois au supplice de la flagellation. 1 Cor., xi, 25. Il se sert du mot èpoc68Î<j6r)v, que la Vulgate traduit par virgis csesus sum. Il s’agit ici de la flagellation par les verges. C’est probablement par ordre des chefs de la synagogue qu’il fut ainsi châtié. Lorsque les duumvirs de la ville de Philippes lui infligèrent le même supplice, ainsi qu’à Silas, Act., xvi, 19, il leur reprocha d’avoir violé en eux les privilèges des citoyens romains, en les frappant sans qu’ils aient été condam 668. — Enfant flagellé d’ans une 6cole romaine.

D’après une peinture trouvée à Herculanum. Abhandl. der sachs.

ÔeselUcha/t der Wissensch., t. v, Taf. i, 3.

nés. Act., xvi, 37. Le tribun Lysias, lorsqu’il eut arrêté l’Apôtre à Jérusalem, voulut le soumettre à la question par le fouet, comme on le faisait pour les étrangers et les esclaves, Act., xxii, 24 ; saint Paul invoqua son titre de citoyen, et le tribun recula. Voir Citoyen romain, col. 790. Une peinture d’Herculanum représente un enfant qu’on flagelle à l’école pour le corriger (fig. 668).

Bibliographie. — Strauch, De ritu flagellandi apud Judseos, Wittemberg, 1663 ; Hilpert, ibid., Helmstâdt, 1652 ; Seypel, De ritu flagellandi apud Romanos, Wittemberg, 1668 ; Sagittarius, De flagellatione Christi, Iéna, 1674 ; Ichdpf, De flagellatione Apostolorum, Wittemberg, 1668. E. Beurlier.

    1. FLAMANDES##

FLAMANDES (VERSIONS) DE LA BIBLE. Voir

Néerlandaises (Versions) de la Bible.

FLAMBEAU. Voir Chandelier, col. 546.

    1. FLAMME##

FLAMME (hébreu : ’ûr’és, « flamme de feu ; » lahab, léhâbâh, labbâh, salhébét, lâhat, lappîd, réséf, sâbib : chaldéen : sebibâ’; Septante : s), i$ ; Vulgate : flamma), dégagement de gaz qui s’échappent d’un corps en ignition et qui, brûlant au contact de l’oxygène de l’air et produisant de la chaleur, prennent une forme vacillante, fluide, changeante, avec une coloration brillante qui va du jaune blanc au rouge sombre. La flamme étant uns conséquence naturelle du feu, les écrivains sacrés prennent souvent l’un pour l’autre. Voir Feu.

1° La flamme qui brûle. — La flamme consume l’herbe sèche, Is., v, 24 ; les arbres des champs, Joël, i, 19 ; les flancs des montagnes, Ps. lxxxh (lxxxiii), 15, et ravage tout. Joël, ii, 3. Elle brûle dans les fournaises. Dan., iii, 22 ; I Mach., ii, 59 ; des Juifs fidèles, célébrant le sabbat en secret dans des cavernes, y périssent par les flammes qu’allument les persécuteurs. II Mach., vi, 11, L’idolâtre qui fabrique une idole prend une partie du morceau de bois pour le sculpter, et met l’autre morceau au feu en disant : « Je me chauffe, je vois la flamme ! » Is., xliv, 16. Quand la flamme prend dans le chaume, elle fait entendre un pétillement sinistre. Joël, ii, 5. C’est la voix de Jéhovah qui fait jaillir les flammes de feu, c’est-à-dire les éclairs qui accompagnent le tonnerre. Ps. xxvin (xxix), 7. — À la flamme qui brûle, ou compare l’amour ardent, Cant., viii, 6, et la tribulation. Eccli., li, 6.

2° La flamme qui brille. — La lumière des astres est une flamme. Sap., xvii, 5. Comme la flamme brillent les yeux du crocodile, Job, xli, 13, et des personnages que Daniel, x, 6, et saint Jean, Apoc, i", 14 ; ii, 18 ; xix, 12, voient dans leurs visions. À cause de leur forme et de l’éclat lumineux qu’ils projettent, la lance, Job, xxxix, 26, et le glaive, Nah., iii, 3, sont comparés à la flamme qui étincelle. Un visage s’enflamme sous tection d’un sentiment violent. Is., xiii, 8. — La flamme du méchant cesse de briller, Job, xviii, 5, quand Dieu lui retire sa prospérité.

3° La flamme symbolique. — Par sa lumière, sa chaleur, son activité puissante, la flamme indique la présence de Dieu au sacrifice d’Abraham, Gen., xv, 17 ; au buisson ardent, Exod., iii, 2 ; Act., vii, 3 ; au Sinaï, Exod., xx, 18 ; au sacrifice de Néhémie, quand il a retrouvé le feu sacré. Il Mach., i, 32. Dieu établit sur Sion un feu de flammes, pour marquer qu’il y réside. Is., iv, 5. Il fait des flammes de feu ses serviteurs. Ps. cm (civ), 4 ; Hebr., i, 7. L’ange qui a visité les parents de Samson les quitte en montant avec la flamme du sacrifice, Jud., xiii, 20, symbole de sa nature spirituelle et de sa mission divine.

4° La flamme vengeresse. — Le plus souvent, la flamme est considérée comme un instrument de la justice divine. Ps. civ (cv), 32 ; cv (cvi), 18 ; Is., x, 17 ; xxix, 6 ; xxx, 30 ; xlvii, 14 ; lxvi, 15 ; Lam., ii, 3 ; Dan., xi, 33 ; Eccli., viii, 13 ; xxi, 10 ; xxviii, 26 ; xxxvi, 11 ; xlv, 24 ; I Mach., iii, 5 ; II Thess., i, 8. Les serviteurs de Dieu en seront préservés. Is., xliii, 2. — Sur les flammes de l’enfer, Luc, xvi, 21, voir Enfer, col. 1796.

H. Lesêtre.
    1. FLATTERIE##

FLATTERIE (hébreu : h&laqâh ; Septante : iroXaireia), louange fausse ou exagérée adressée à quelqu’un dans le dessein de lui plaire ou de le séduire. Ce défaut est plusieurs fois mentionné dans l’Écriture comme très pernicieux. Il faut se mettre en garde contre les flatteurs, Prov., xxvi, 25, car « la bouche flatteuse cache des ruines ». Prov., xxvi, 28. Tandis que celui qui fait une réprimande rend service, le flatteur ne produit que le mal. Prov., xxviii, 23. La flatterie est toujours dangereuse, mais surtout lorsqu’elle sort de la bouche d’une femme Prov., vi, 24. L’Écriture la compare à un filet tendu devant les pas de celui à qui elle s’adresse. Prov., xxix, 5.