Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1179

Cette page n’a pas encore été corrigée
2279
2280
FINNOISES (VERSIONS) DE LA BIBLE — FIRMAMENT


Suomalaisen kirjaUisunden scuran toimituksia, t. lvh), in-8°, Helsingfors, 1878, p. 195-196, 18, 4, 218, etc. En 1811, une société biblique s’établit à Abo. Elle publia le Nouveau Testament en 1815 et la Bible complète en 1816. Une édition in-4° en fut commencée en 1821 et terminée en 1827 ; une nouvelle édition parut en 1832 et d’autres en 1837, 1847, etc. À Saint-Pétersbourg, le Nouveau Testament parut en 1814 et 1822 ; l’Ancien et le Nouveau Testament réunis en 1817, etc. Voir The Bible of every Land, in-4°, Londres (1860), p. 320 ; J. Townley, Illustrations of Bible Literature, 3 in-8°, Londres, 1821, t. iii, p. 265, 443-444 ; Ebenezer Henderson, Biblical Researches and Travels in Russia, in-8°, Londres, 1826, p. 4, 7 ; J. G. Chr. Adler, Bibliotheca Biblica, in-4°, Altona, 1787, part, iv, pi. xlii, p. 126.

2° Esthonien. — Cet idiome est parlé dans l’Esthonie propre et dans les districts de Dorpat et de Pernau en Livonie. La langue écrite diffère plus que la langue parlée du finlandais, parce qu’elle a reçu dans son vocabulaire un plus grand nombre de mots germaniques. — Une traduction esthonienne du Nouveau Testament fut publiée en 1686, par ordre de Charles XI, roi de Suède (16601697). Elle est l’œuvre de l’Allemand Jean Fischer, professeur de théologie, surintendant général de Livonie. Le même traducteur, aidé de Gosekenius, donna aussi une version de l’Ancien Testament qui parut, in-4°, en 1689. Les Sociétés bibliques ont depuis publié des versions spéciales dans les deux dialectes connus sous les noms d’esthonien de Reval et d’esthonien de Dorpat.

— 1. Le premier est parlé dans le nord de la Livonie et dans les trois îles adjacentes d’Œsel, de Dagoë et de Mohn. Une version revalo-esthonienne fut publiée, in-4°, à Reval, en 1739, et réimprimée d’après quelques bibliographes en 1773 et en 1790. Le Nouveau Testament fut réimprimé en 1815. On en a donné aussi des éditions en Russie et à Dorpat. La Bible complète a été réimprimée à Berlin, en 1876. — 2. Une version du Nouveau Testament en dialecte esthonien de Dorpat fut publiée à Riga, en 1727. Il en a paru des éditions nouvelles en 1815, en 1824, et en 1836. Une traduction des Psaumes sur le texte hébreu, faite par Ferdinand Meyer, de Carolen, a été imprimée en 1836. Une édition de la Bible a paru à Reval et à Dorpat, en 1850. Voir Bible of every Land, p. 329, 330 ; J. Townley, Illustrations, t. iii, p. 446, 512-513 ; J. Adler, Bibliotheca, part, iv, pi. li, p. 147.

3° Lapon. — Au commencement du xviie siècle, les Lapons étaient encore complètement illettrés et ue possédaient aucun livre écrit en leur langue. Gustave-Adolphe, vers 1619, commença à établir des écoles parmi eux, et un manuel contenant les Psaumes, les Proverbes, le livre de l’Ecclésiastique et les Évangiles avec les Épîtres des dimanches et fêtes fut publié à Stockholm, en 1648, par un Suédois, Jean Jonae Tornæus, pasteur de Tornea (mort en 1681). Scheffer, History of Lapland, in-f », Oxford, 1674, p. 69. Ce manuel, à cause des particularités du dialecte dans lequel il avait été rédigé, fut inintelligible pour la plupart des Lapons, ce qui engagea le pasteur d’Umea-Lappmark, Olaùs Stephen Graan, à publier à Stockholm, en 1669, dans un dialecte mieux connu, un nouveau manuel contenant les Épîtres et les Évangiles des dimanches et fêtes. — La première édition connue du Nouveau Testament en lapon parut à Stockholm, en 1755. Il fut réimprimé, in-8° et in-4°, à Hernosand, en 1811. La Bible complète fut publiée en même temps, in-4°, dans la même ville. Les Évangiles de saint Matthieu et de saint Marc ont été réimprimés à Christiania, en 1838. Voir Bible of every Land, p. 322 ; J. Townley, Illustrations, t. iii, p. 446-448, 497 ; J. Adler, Bibliotheca, part, iv, pi. xliii, p. 128. F. Vigouroux.

    1. FIRMAMENT##

FIRMAMENT (hébreu : râqîa’; Septante : cr ; sp£a>(ia ; Vulgate : firmamentum), espace céleste dans lequel se

meuvent les astres et qui a l’aspect d’une voûte bleue pendant le jour et sombre pendant la nuit.

I. Idées des anciens sur le firmament, — 1° Les Égyptiens imaginaient l’univers sous la forme d’une vaste concavité dont la terre formait le fond ; le ciel s’étendait à la partie supérieure, soutenu par quatre pics de montagnes réunies entre elles et servant de parois à tout le système. Le ciel, plat ou voûté, passait pour être une sorte de plafond de fer auquel les astres se tenaient suspendus par des câbles. Dans l’écriture hiéroglyphique, il est représenté par une forte ligne horizontale terminée par des coins verticaux destinés à porter sur les pics des montagnes, — > ; pour figurer la nuit, on suspendait

des étoiles à ce ciel, soit au moyen d’un câble droit, TT,

soit à l’aide d’un câble enroulé librement comme pour monter l’astre ou le descendre, -* ?< ?. On prenait si bien le ciel pour un plafond en fer, que, dans la langue usuelle, le fer s’appelait bai-ni-pît, en copte benipi, « métal du ciel. » Chabas, L’antiquité historique, in-8°, Paris, 1873, p. 64-67. — 2° Les Chaldéens comprenaient les choses à peu près de la même manière. D’après eux, le firmament s’élevait au-dessus de la terre comme une immense coupole que le dieu Mardouk avait forgée d’un métal très dur. Au nord, cette coupole donnait sur une caverne, dans laquelle le soleil s’engageait le soir par une porte, et d’où il sortait le matin par une autre porte. Pendant le jour, le soleil éclairait la voûte de métal de ses brillants rayons, et pendant la nuit les étoiles la parcouraient. Cette voûte reposait sur une muraille qui entourait la terre et dont les robustes assises s’appelaient sûpûk sami, « levée du ciel, » ou iSid sami, « fondements du ciel. » Jensen, Die Kosmologie der Babylonier, Strasbourg, 1890, p. 253-260 ; Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, t. i, 1895, p. 16-17, 543-545. — 3° Chez les Grecs et les Romains, on se représentait le firmament comme une. voûte de cristal à laquelle étaient attachées les étoiles fixes, et qui entraînait dans son mouvement le ciel inférieur des planètes. Empédocle, dans Plutarque, De philosoph. placit., ii, 11, et Artémidore, dans Sénèque, Nat. qusest., VII, 13, disent qu’il est o-ztpipviov, « solide, » et xpuoraXXoeiSs’ç, « en cristal. » Josèphe, Ant. jud., i, i, 1, est l’interprète de la science de son temps quand il prétend que Dieu constitua le ciel « en l’entourant de cristal ». D’autres qualifient le firmament de TtoXvxaXxoç, « fait en airain, » Iliad., v, 504 ; Odys., iii, 2 ; de mSf, peos, « de fer, » Odys., xv, 329 ; xvii, 565, ou d’iSânaoro ; , s dur comme du métal. » Orphée, Hymn. ad Cœl. Le mot oùpavô ; , « ciel, » tire lui-même sa signification primitive du sanscrit var, « couvrir, » comme le firmament védique, varunas. — Pour l’antiquité, le firmament est donc une voûte solide, métallique, capable, comme le cristal, de s’illuminer aux rayons du soleil.

II. Le firmament d’après l’Écriture. — 1° Le nom du firmament, râqîa’, vient du verbe râqa’, qui signifie « battre, marteler », pour étendre, amincir. II Reg., xxiii, 43 ; Exod., xxxix, 3 ; Num., xvi, 39 (hébreu, xvii, 4) ; Is., xl, 19 ; Jer., x, 9. Le mot râqîa’signifie donc étymologiquement quelque chose d’étendu et de mince comme une lame ou une plaque de métal battu. Fr. Buhl, Gesenius’Hebrâisches Handwôrterbuch, 1895, p. 745. Les versions grecques, Septante, Aquila, Symmaque, Théodotion, traduisent par <mpéu|Aa, et la Vulgate par firmamentum, « chose solide. » L’idée de solidité de la voûte céleste est exprimée dans des comparaisons de l’Écriture, Job, xxxvii, 18 ; mais ce n’est pas l’idée principale, c’est seulement l’idée secondaire impliquée dans le mot râqîa’, qui marque avant tout « l’extension » de la voûte céleste. Cf. Is., xlii, 5 ; xliv, 24. Le verbe râqa’ne signifie pas « être solide » ; il diffère donc du verbe crspo’w, « rendre solide, » et de l’adjectif cr-cEpso ; , « solide, qui a les trois dimensions, » d’où vient atsplwjjia. Sur