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FILEUSE — FILS


ïn-4°, Londres, 1895-, t. ii, pi. iv. Cf. Schliemann, Ilios, trad. franc., in-4°, Paris, 1885, Appendice, p. 935 ; G. Maspero, Étude sur quelques peintures funéraires, dans le Journal asiatique, février 1880, p. 117-120 ; Id., Histoire ancienne des peuples de l’Orient, in-4°, Paris, 1895, 1. 1, p. 57. — Les femmes grecques et romaines filaient de la même manière et à l’aide des mêmes instruments (fig. 663). Ce travail a été notamment décrit par Catulle, lxiv, 311-319, et il est souvent représenté sur les monuments. Heydemann, Griechische Vasenbilder, in - f°, Berlin, 1879, pi. viii, 5, et ix, 5 c ; Archàologische Zeitung, 1877, pi. 6 et pi. 51, etc. Cf. H. Schliemann, Ilios, Appendice, Fusaioles et filage chez les anciens, p. 334-340. E. Beurlier.

    1. FILLE##

FILLE (hébreu : bat ; Septante : ^fâ-crip ; Vulgate : filia), l’enfant du sexe féminin, par rapport à son père et à sa mère. Le mot bat sert à caractériser différentes relations de parenté, de dépendance et d’habitation, à peu près comme le mot bên. Voir Fils.

I. Relations de parenté. — 1° Le mot bat désigne tout d’abord la fille proprement dite. Gen., v, 4 ; Jos., vii, 24 ; I Reg., Il, 21. — Il est écrit, Gen., vi, 2, 4, que les fils de Dieu épousèrent les filles de l’homme, hà-âdâm. Les « filles de l’homme » sont ordinairement des « filles » en général. Mais ici cette expression doit être restreinte à un sens particulier, et le texte signifie que les descendants de Seth contractèrent des unions avec les descendantes de Caïn. Voir Fils de l’homme 2. — La fille peut être vendue en esclavage par son père. Exod., xxi, 7, 9. Voir Esclave, col. 1921. — 2° Bat désigne aussi la nièce, la petite-fille et la descendante. Telles sont les filles d’Israël, Jud., xi, 40 ; II Reg., i, 24, etc. ; la fille d’Abraham, Luc, xiii, 16 ; les filles d’Aaron, Luc, I, 5 ; les filles de Chanaan, Gen., xxviii, 8 ; de Moab, Num., xxv, 1 ; desPhilistins, II Reg., i, 20 ; des Chananéens. Gen., xxiv, 3, etc. Les « filles de son peuple » sont, pour l’écrivain sacré, les femmes de sa nation. Ezech., xiii, 17, etc. Esther, nièce de Mardochée, est appelée sa fille. Esth., iii, 7, 15.

IL Relations de dépendance. — 1° On donne le nom de « fille » à celle qui s’est faite la servante d’un dieu. Mal., II, 11. — 2° À raison de son sexe, la jeune fille ou la femme reçoit parfois simplement le nom de « fille ». Gen., xxx, 13 ; Jud., xii, 9 ; Ps. xliv, 11 ; Cant., ii, 2 ; Is., xxxii, 9 ; Matth., ix, 22, etc. — 3° Rat a, entre autres sens, celui d’âgée de… Ainsi Sara est dite « fille de quatre-vingt-dix ans ». Gen., xvii, 17. — 4° Une « fille de Bélial », I Reg., i, 16, est une femme pervertie.

— 5° Le mot « fille » sert encore à caractériser les relations qui existent entre les choses. Une ville ou une bourgade qui dépend d’une autre est appelée sa fille. Ezech., xxvi, 6. On a ainsi les filles d’Hésébon, Num., xxi, 25 ; Jud., xi, 26 ; de Jazer, Num., xxi, 32 ; de Chanath, Num., xxxii, 42 ; d’Accaron, Jos., xv, 45 ; de Bethsan, Jos., xvii, 11 ; de Gazer, I Mach., v, 8 ; de Chébron, I Mach., v, 65, etc. — 6° La pupille de l’œil est dite « fille de l’œil », Ps. xvi (xvii), 8 ; Lam., ii, 8 ; les « filles du chant », Eccle., xii, 4, sont soit les sons musicaux, soit plutôt les oreilles qui s’endurcissent chez les vieillards. II Reg., xix, 35. Sur bat-’âsurim d’Ézéchiel, xxvii, 6, voir Buis, t. i, col. 1968.

III. Relations d’habitation. — 1° Par le nom de « filles », on désigne les femmes qui sont nées dans un endroit ou qui l’habitent : les filles du pays, Gen., xxxiv, 1 ; les filles de Jérusalem, Cant., i, 5 ; ii, 7 ; iii, 5 ; v, 8, 16 ; Luc, xxiii, 28, etc. ; les filles de Sion, Cant., m, 11 ; Is., iii, 16, 17 ; iv, 4, etc. Jérémie pleure sur les « filles de sa ville ». Lam., iii, 51. — 2° D’autres fois, par la fille de tel endroit, les auteurs sacrés entendent l’ensemble de tous les habitants d’une ville ou d’un pays : fille de Jérusalem, Is., xxxvii, 22 ; fille de Sion, Is., xxxvii, 22 ; lii, 2 ; Jer., iv, 31 ; Matth., xxi, 5 ; Joa., xii, 15 ; fille de Juda, Larn., i, 15 ; fille de mon peuple,

Is., xxii, 4 ; Jer., iv, 11 ; ix, 7 ; xiv, 17 ; fille de l’Egypte, Jer., xlvi, 11, 19, 24 ; fille d’Édom, Lam., iv, 22 ; fille de Tyr, Ps. xliv, 13 ; fille de Sidon, Is., xxiii, 12 ; fille de Babylone, Is., xlvii, 1 ; fille de Tharsis (Vulgate : filia maris), Is., xxiii, 10, etc. — 3° Enfin le mot « fille » peut aussi parfois s’appliquer à la ville elle-même, distincte de ses habitants : fille de Sion, Is., i, 8 ; x, 32 ; Lam., ii, 8, 18 ; fille de Babylone, Ps. cxxxvi, 8 ; Zach., h, 7 ; fille de Dibon, Jer., xlviii, 18, etc.

H. Lesêtre.

FILLE DE LA VOIX. Voir Bath Kol, t. i, col. 1506.

    1. FILLES##

FILLES (LIVRE DES) D’ADAM, apocryphe. Voir Apocryphes, t. i, col. 770-771.

FILS (hébreu : bên ; bar, deux fois seulement, dans des textes poétiques, Ps. ii, 12 ; Prov., xxxi, 2 ; yàlûd et yélèd, assez rarement employés, de yâlad, « engendrer ; » chaldéen : bar ; Septante : vilôj, téxvov ; Vulgate : filius, natus), l’enfant mâle, par rapport à son père et à sa mère. Par extension, le mot « fils » sert en hébreu, comme dans les autres langues, à désigner différentes relations de parenté, de dépendance, d’origine, d’analogie ou de moralité.

I. Relations de parenté. — 1° Le fils proprement dit, Gen., iii, 16 ; Matth., i, 25, appelé parfois fils du père, Gen., xlix, 8, ou fils de la mère, Gen., xxvii, 29, selon que la descendance doit être cherchée du côté paternel ou du côté maternel. Quand ce fils est un premier-né, il appartient au Seigneur, sous le régime de la loi mosaïque. Exod., xiii, 13. Voir Premier -NÉ. Sur les devoirs du fils vis-à-vis des parents, voir Enfant, col. 1790-1792. Sur les droits des fils, voir Aînesse, t. i, col. 317, et Frères.

— 2° Le neveu, Gen., xxix, 5 ; xxxi, 28, ou le petit-fils. I Esdr., v, 1 ; cf. Zach., i, 1. — 3° Le descendant, en général. Gen., x, 21 ; Matth., i, 1, 20 ; iii, 9 ; xxiii, 31 ; xxvii, 25 ; Marc, vii, 27 ; Luc, i, 17 ; iii, 8, etc. Dans les généalogies, les descendants portent le nom de fils, même quand ils sont séparés les uns des autres par plusieurs générations. Matth., i, 1, etc. Les Israélites sont constamment désignés sous le nom de « fils d’Israël ». Exod., i, 13, etc. Par les « fils des hommes », la Sainte Écriture entend l’ensemble de l’humanité. Ps. iv, 3 ; x, 5 ; xiii, 2 ; Eph., iii, 5, etc. — 4° Les auteurs sacrés emploient fréquemment le mot « fils » en parlant des petits des animaux. Ils nomment ainsi le veau, fils du bœuf, Lev., ix, 2 ; l’agneau, fils de la brebis, Ps. cxm (cxiv), 4 l’ànon, fils de l’ânesse, Gen., xlix, 11 ; Matth., xxi, 5 ; le mulet, fils de la jument, Esth., viii, 10 ; le fils de la colombe, Lev., xii, 6 ; du corbeau, Ps. cxlvii (cxlvi), 9 ; de l’aigle. Prov., xxx, 17, etc.

IL Relations de dépendance. — On désigne à ce titre sous le nom de « fils », — 1° le disciple, celui qu’on élève. Exod., ii, 10 ; Prov., i, 10, etc. ; Luc, v, 34 ; Act., vii, 21 ; I Cor., iv, 14, 17 ; I Tim., i, 2 ; Tit., i, 4, etc. Notre-Seigneur, Marc, x, 24 ; Joa., xiii, 33 ; saint Paul, Gal., iv, 19, et saint Jean, I, ii, 1, 12, 18, 28 ; iii, 7, 18 ; iv, 4 ; v, 21, emploient même le diminutif texvim, filioli, en parlant de leurs disciples ou fils spirituels. Saint Paul, Gal., IV, 19, poursuit encore plus loin la comparaison, en disant qu’il les enfante à nouveau. — Les fils des prophètes ne sont que leurs disciples. III Reg., xx, 35 ; IV Reg., ii, 3, 5, 7 ; iv, 38, etc. — On donne aussi le nom de « fils » à celui que l’on traite avec tendresse ou compassion. Matth., ix, 2 ; Marc, ii, 5 ; Luc, xvi, 25, etc. — 2° Le sujet, celui qui dépend d’un autre. IV Reg., xvi, 7, etc. Pour accuser plus fortement encore la dépendance, on dit à un supérieur qu’on est le « fils de son esclave ». Ps. lxxxv, 16 ; cxv, 16 ; Sap., ix, 5, etc. — On donne le nom de « fils du diable », Act., xiii, 10 ; I Joa., m, 10 ; cf. Joa., viii, 44 ; « fils de Bélial, » Deut., xiii, 13 ; Jud., xix, 22 ; I Reg., ii, 12, etc. ; « fils de la chair, » Rom., ix, 8, à ceux qui se sont placés volontairement