Examination of the fragment of iron from the great Pyramid of Gizeh, dans les Transactions of the international Congress of Orientalists, 1877, p. 396-399 ; Maspero, Guide du visiteur au musée de Boulaq, p. 296, et Histoire ancienne des peuples de l’Orient, 1. 1, 1895, p. 59, note 3 ; de Morgan, Recherches sur les origines de l’Egypte, L’âge de la pierre et les métaux, in-8°, Paris, 1896, p. 213. Parmi les rares objets en fer découverts, on peut signaler quelques spécimens de l’espèce d’herminette, appelée nou en égyptien (fig. 647), et qui servait à l’opération de l’ouverture de la bouche des morts.
(347. — Nou, instrument égyptien pour l’ouverture de la bouche des morts. Manche en bois, lame et douille en fer. — Musée du Louvre.
Chabas, Note sur le nom égyptien du fer, dans les Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belleslettres, 1874, p. 28-33 ; Wilkinson-Birch, The Manners, t. ii, p. 251. Il est à remarquer que si le nom du bronze est fréquemment rappelé dans les textes, comparativement le fer est rarement mentionné. Nous ne savons pas non plus d’où les Égyptiens tiraient ce métal. Wilkinson, t. ii, p. 250, prétend que Burton avait trouvé une ancienne mine à Hamami, dans le désert arabique. Cf. A. Erman, Life in ancient Egypt, trad. Tirard, in-8°, Londres, 1894, p. 461-462. À l’époque de Thotmès III, on recevait du fer en Egypte par les vaisseaux phéniciens qui abordaient dans le pays ou par les caravanes qui en approvisionnaient les marchés. Maspero, Histoire ancienne, t. ii, 1897, p. 284.
Le pays de Chanaan est appelé une terre dont les pierres sont de fer. Deut., viii, 9. La plupart des exégètes entendent cela du basalte, comme nous l’avons dit plus haut, ou bien voient une simple image pour exprimer la dureté des pierres. Mais quelques interprètes ont conclu de ce texte que la Palestine possédait des mines de fer. Cependant il n’en existait pas à l’intérieur du pays, où jamais on n’en a trouvé en exploitation ; les mines de fer ne se rencontrent qu’au Liban. C’est par le commerce de la Phénicie, de l’Arabie ou de la Mésopotamie que le fer brut ou travaillé entrait dans la terre de Chanaan. Dans le butin fait sur Madian, Num., xxxi, 22 ; sur les Chananéens, Jos., xxii, 8, le fer est mentionné à côté de l’or et de l’argent. Les fouilles de Tell el-Hésy, exécutées en 1891, ont mis au jour un certain nombre d’objets en fer (fig. 648). Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1892, p. 110-111. Mais le cuivre et le bronze restèrent toujours d’un usage plus général. Perrot, Histoire de l’art, t. IV, p. 446 ; L. Beck, Geschichte des Eisens (Egypte, Chaldée, Palestine), 2e édit., in-8°, Brunswick, t. i", 1891, p. 52-202.
III. Extraction" et travail du fer. — Le fer ne se
rencontre pas à l’état natif, mais seulement sous forme de minerai, qui le renferme à l’état d’oxyde d’apparence terreuse. C’est de ce minerai qu’il faut l’extraire par des procédés exigeant des connaissances métallurgiques assez avancées. Le livre de Job, xxviii, 2, décrivant les mines d’où l’on extrait les métaux, mentionne le fer à côté du cuivre, de l’or et de l’argent : « Le fer est extrait du roc réduit en poussière. » Cf. t. ii, col. 1157. Ce n’est que par une chaleur intense qu’on peut séparer le fer du minerai. Ézéchiel, xxii, 18, 20, nous parle de la fournaise où se fait la séparation ou la combinaison du fer et des autres métaux. Avec l’Ecclésiastique, xxxviii, 28, nous entrons dans l’intérieur d’une forge et nous voyons le forgeron assis devant son enclume et considérant le fer brut, àpyùi uicTipco, qu’il soumet à l’action du feu. La Vulgate, traduisant opus ferri, n’a pas eu sous les yeux un texte semblable au Codex Vaticanus, mais plutôt le texte du Codex Alexandrinus, ëpyov aivSr5pou ; le Codex Sinaiticus, peu différent de ce dernier, a É’pya aiSf, paM. L’ouvrier prend son marteau et frappe le fer pour lui donner la forme du vase qui lui sert de modèle et qu’il cherche à reproduire avec perfection. Eccli., xxxviii, 30, 31. Isaïe, xliv, 12, nous montre le forgeron façonnant le fer avec le brasier et le marteau. Selon certains interprètes, Jéuémie, xv, 12, ferait allusion au fer célèbre des forges des Chalybes, sur les bords du Pont-Euxin ; mais ce pourrait
618. — Objets en fer trouvés à Tell el-Hésy. — À gauche, coutean. — En haut, pointes de flèches en fer. — Au milieu, pointe de lance. — D’après Frd. J. Bliss, À Hound of many ciliés, p. 106 et 107.
être simplement une comparaison avec le fer ordinaire, appelé du Nord, parce que les Chaldéens, qu’il symbolise, étaient au nord relativement à la Palestine. D’après le texte grec de l’Ecclésiastique, xxxiv (Yulgate. xxxi), 31, le feu et la trempe communiquent au fer une plus grande dureté. Cf. Pline, H. N., xxxiv, 41 ; Pollux, Onomast., 1. vii, c. 24, p. 764 ; 1. x, c. 49, p. 1376. — L’ouvrier en
