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CAPHARNAUM — CAPHÉTÉTHA


maisons sont à deux lieues du point où le Jourdain se jette dans le lac. C’est certainement le site de Miniyéh qu’il vise. Enfin, au commencement du xviie siècle, quaresmius, Elucidatio Terrai Sanctae., 1. vii, c. viii, "Venise, 1882, t. ii, p. 653, place positivement en ce lieu Capharnaûm, et déclare qu’on y voyait encore de nombreuses ruines. Enfin ajoutons que, dans la série des malédictions adressées aux villes du lac, Notre-Seigneur parle d’abord à Corozaïn, ensuite à Bethsaïde, et termine par Capharnaûm, indiquant ainsi qu’il ne faut pas chercher cette dernière entre les deux autres, mais en deçà des deux autres.

Il est regrettable que des fouilles mieux suivies, soit à

p. 184 et suiv., et Recovery of Jérusalem, p. 342 ; — et en faveur de Miniyéh : Robinson, Biblical Researches, 1856, t. iii, p. 347-357 ; Conder, Tentwork in Palestine, t. ii, p. 182 et suiv. ; Kitcbener. Quarterly Statement of the Palestine Exploration Fund, juillet 1879 ; Merril, East of the Jordan, p. 467 ; notre Voyage aux pays bibliques, Paris, 1890, t. ii, p. 232 et suiv. E. Le Camus.

    1. CAPHARSALAMA##

CAPHARSALAMA (Xa<pap<nx).a[xc< ; syriaque : JbàSA. « -2LS, Kefar slômôh, « village de la paix ; » cf. Ghem. de Jérus., Aboda zara, ꝟ. 44 6), localité inconnue où les troupes du général syrien Nicanor furent taillées en pièces par Judas Machabée. I Mach., vii, 31.

C6. — Ediflce construit à Tell-Houm par les Franciscains. D’après une photographie de M. L. Heidet.

Tell-Houm, soit à Tabagha et à Miniyéh, ne viennent pas trancher enfin un débat où l’on se passionne d’autant plus que la foi chrétienne aurait une plus vive satisfaction à se dire : C’est bien là que le Maître a vécu, parlé, opéré des prodiges, constitué le premier noyau de son Eglise. Les Pères Franciscains, qui, après avoir acheté Tell-Houm, y ont déjà construit un petit édifice (fig. 66), ne tarderont pas. sans doute à fouiller les belles ruines dont ils sont les propriétaires. Espérons que, de son côté, le comité catholique de Tabagha ne se découragera pas, et exhumera des antiquités qui parleront plus sûrement que les indications des pèlerins et que toutes les argumentations hypothétiques des archéologues.

Consulter en faveur de Tell-Houm : V. Guérin, Galilée, t. i, p. 227 et suiv. ; Dr Wilson, Lands of the Bible, t. ii, p. 139-149 ; Ritter, Erdkunde, t. xv, p. 335-343 ; Thomson, The Land and the Book, t. i, p. 542 et suiv. ; Ruckert, Reise dwch Palâstina, p. 381 ; le major Wilson, dans Plumptre’s, Bible Educalor, t. iii,

Josèphe, Ant. jud, XII, x, 4, l’appelle « village », xiijir ; Kccp(xp<Ta).a|iâ. U paraît avoir été dans le voisinage de Jérusalem et au sud de cette ville, parce qu’il est dit que les fuyards syriens se réfugièrent dans « la cité de David ». I Mach., vii, 32 ; cꝟ. 33, 39. On a émis l’hypothèse que Capharsalama pourrait être identique au village actuel de Siloam, au sud de Jérusalem, appelé par les Arabes KefvSelouan ; mais il est peu vraisemblable que la bataille ait été livrée si près de Jérusalem et en un pareil lieu. Les autres identifications qu’on a proposées avec Caphargamala, patrie du prêtre Lucien, à vingt milles de Jérusalem, et avec Carvasalim, près de Ramléh, aux confins de la Samarie, ne sont pas mieux établies.

F. Vigouroux.

    1. CAPHÉTÉTHA##

CAPHÉTÉTHA (Xocpevafti), nom d’une partie du mur de Jérusalem, qui était située à l’est de la ville. Jonathas Machabée le fit réparer. I Mach., xii, 37. Les fondements en étant trop faibles, il avait dû s’écrouler dans le torrent du Cédron. L’élymologie du nom est