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CANTIQUE DES CANTIQUES — CAPHARA


l’avenir. Elles seront légitimes tant qu’elles se conformeront, comme les précédentes, à l’esprit des Pères, et s’écarteront des sens réprouvés plus haut.

VII. Principaux commentateurs. — 1° Anciens. Origène, Scolies, t. xvii, col. 253-288 ; deux Homélies traduites par S. Jérôme, t. xiii, col. 37-58 ; Commentaire traduit par Rufin, t. xiii, col. 61-197 ; S. Grégoire de Nysse, xv homélies, t. xuv, col. 755-1120 ; Théodoret. t. lxxxi, col. 27-214 ; Philon de Carpasa, t. xl, col. 27-151 ; S. Grégoire le Grand, commentaire extrait de ses œuvres par S. Patère, Claudius et Guillaume, abbé de Saint-Théodéric, t. lxix, col. 471-548 ; t. clxxx, col. 441-474 ; Bède, Allegorica expositio, t. xci, col. 1065-1236 ; Alcuin, Compendium, t. c, col. 639-664. — 2° Moyen âge. Rupert de Deutz, In Canticum libri ru, t. clxviii, col. 839-962 ; Honorius d’Autun, Expositio, t. clxxii, col. 347-548 ; S. Bernard, Sermones in Cantica, t. clxxxiii, col. 779-1198 ; S. Thomas d’Aquin, dont les œuvres contiennent deux commentaires, le second seul authentique ; c’est celui qui commence par ces paroles : « Sonet vox tua. » Cf. Gietmann, Canticum canticorum, p. 354. Nicolas de Lyre et Denis le Chartreux, dans leurs commentaires sur tous les Livres Saints. — 3° Modernes. Michel Ghislierius, Canticum Salomonis, Rome, 1609 ; Genebrard, Trium rabbinorum commentarium in Canticum, Paris, 1570, et Canticum versibus iambicis et commentariis explicatum, Paris, 1585 ; Titelmann, O. Cap., Comment, in Canticum cum adnotationibus, Anvers, 1547 ; Jean de Pineda, S. J., Prselectio sacra in Canticum, Séville, 1602 ; Del Rio, Commentarius literalis et catena mystica, Lyon, 1611 ; Bossuet, Canticum canticorum Salomonis, Paris, 1693 ; Kistemaker, Canticum illustratum, Munster, 18 18 ; Schuler, Das Hohelied, Wûrzbourg, 1858 ; Schæfer, Das Hohe Lied, Munster, 1876 ; Le Hir, Le Cantique des cantiques, précédé d’une étude sur le vrai sens du Cantique, par Grandvaux, Paris, 1883 ; Tiefenthal, O. S. B., Das Hohe Lied, in-8°, Kempten, 1889 ; Schegg, Das hohe Lied Salomo’s, Munich, 1885 ; Langen, Dos Hohelied nach seiner mystichen Erklàrung, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1889 ; Ms r Meignan, dans Salomon, p. 288-354, Paris, 1890 ; Brevet, Le Cantique des cantiques, Paris, 1890 ; Gietmann, S. J., Comm. in Ëccl. et Canticum canticorum, Paris, 1890. — Protestants : Zockler, Das Hohelied, Bielefeld, 1868 ; Frz. Delitzsch, Hohes Lied und Koheleth, Leipzig, 1875 ; Stickel, Das Hohelied,

Berlin, 1888.

H. Lesêtre.
    1. CAPALLA Jean Marie##

CAPALLA Jean Marie, religieux dominicain, né à Saluées, en Piémont, mort à Bologne le 2 novembre 1596. Il professa la théologie à Fænza et à Bologne, fut provincial de Lombardie et inquisiteur général à Crémone. Il a composé plusieurs écrits, parmi lesquels : Arca salutis humanæ sive Commentaria locupletissima in Testamentum et Passionem Jesu Christi, in-f°, Venise, 1606, ouvrage qui fut publié après la mort de son auteur par Vincent Farnutius, religieux du même ordre. — Voir Échard, Scriptores Ord. Prsedic, t. ii, p. 319.

B. Heurtehize.

    1. CAPÉRAN Armand Thomas##

CAPÉRAN Armand Thomas, orientaliste français, né à Dol le 6 avril 1754, mort au Tronchet le 26 novembre 1826. Il embrassa l’état ecclésiastique, et, forcé de quitter son pays pendant les troubles de la révolution, il visita presque toutes les contrées de l’Europe. Il demeura trois ans à Rome, et obtint dans cette ville une chaire de professeur de langues orientales. De retour en France, il se fixa au Tronchet, dans le diocèse de Rennes, lit ériger une paroisse en cette commune et en fut le premier curé. De ses nombreux écrits, nous mentionnerons : Sens prophétique du Lxrii* psaume de David : Exsurgat Deus et dissipentur inimici ejus, in-8°, Londres, 1800. La bibliothèque de Rennes possède plusieurs ouvrages ou fragments d’ouvrages manuscrits de cet orientaliste, parmi lesquels : Le sens historique et

prophétique des Lamentations de Jérémie, notes, commentaires et traduction latine du texte original.

B. Heurtehize.

CAPH, : , onzième lettre de l’alphabet hébreu, dont le nom signifie « main, paume de la main ». Le caph phénicien représente grossièrement une main, y, u. Dans

l’écriture hébraïque carrée, le 3 ressemble à la paume de la main fermée, et le C latin est le même signe renversé, parce que les Grecs et les Latins écrivirent de gauche à droite, tandis que les Phéniciens écrivaient de droite à gauche. La forme : n’est point primitive. Le xâima grec tire son nom et sa forme du caph phénicien. Voir Alphahétique (Poème).

1. CAPHAR, mot hébreu. kâfâr, qui signifie « village », et qui entre dans la composition d’un certain nombre de noms de lieux : Capharnaûm, Matth., iv, 13, etc. ; Kefar hâ-’ammôni, Jos., xviii, 24 (qeri : hâ-’ammônâh ; Vulgate : villa Emona) ; Capharsalama, I Mach., vii, 31. Voir aussi Caphara. Les noms de lieux commençant par Caphar deviennent surtout communs au commencement de l’ère chrétienne et après, comme on le voit par le’Talmud.

2. CAPHAR HÂ-’AMMÔNI ou HÂ-’AMMÔNÂH, nom

hébreu d’une localité appelée villa Emona par la Vulgate. Jos., xviii, 24. Voir Émona.

    1. CAPHARA##

CAPHARA (hébreu : hak-Kefîrâh, avec Tarticle, « le bourg, » Jos., IX, 17 ; xviii, 26 ; Kefirâh, I Esdr., Il, 25 ; II Esdr., vii, 29 ; Septante : Kepipà, Jos., ix, 17 ; xai 4>ipà, Jos., xviii, 27 ; Xaçipà, I Esdr., ii, 25 ; Kacpipà, II Esdr., vii, 29 ; Vulgate : Caphara, Jos., xviii, 26 ; Caphira, Jos., ix, 17 ; Cephira, I Esdr., ii, 25 ; IL Esdr., vu, 29), une des quatre villes des Gabaonites, Jos., ix, 17, assignée plus tard à la tribu de Benjamin, Jos., xviii, 26, et dont les habitants revinrent, après la captivité, sous la conduite de Zorobabel. I Esdr., ii, 25 ; II Esdr., vii, 29. Mentionnée avec Cariathiarim (Qariet el-’Énab), Jos., ix, 17 ; I Esd., ii, 25 ; II Esdr., vii, 29 ; Amosa (Khirbet Beit Mîzéh), Jos., xviii, 26 ; Gabaon (El-Djîb), Jos., ix, 17 ; Béroth (El-Biréh), Jos., ix, 17 ; I Esdr., ii, 25 ; Il Esdr., vii, 29, et Mesphé (peut-être Scha’fat), Jos., xviii, 26, elle a sa place marquée tout naturellement à l’ouest de la route qui va de Jérusalem à Naplouse, c’est-à-dire dans la partie occidentale de la tribu de Benjamin. C’est là qu’elle subsiste toujours sous le même nom de Kéfiréh (M. V. Guérin, Description de la Palestine, Judée, t. i, p. 284, écrit’ij^iS, Qefîréh, avec qof initial ; les explorateurs anglais, Survey of Western Palestine, Name lists, Londres, 1881, p. 297, donnent une orthographe plus conforme aux deux racines hébraïque et arabe en mettant le kaf, ak-oi ?, Kefîréh, « le petit village, » de yÀS, Kefr ; hébreu :-iss, kâfâr ; m » S3, kefirâh ) ; elle se trouve à l’ouest de Nébi Samouîl, au nord de Qariet el-Énab. Voir Benjamin, tribu et carte, t. i, col. 1589’.

Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 146, est le premier Européen qui, passant un jour à Yâlô (Aïalon), entendit parler du village de Kefir ou Kefiréh et l’identifia avec l’ancienne Caphara ; mais il n’eut pas le loisir de l’examiner de près. Plus heureux, M. V. Guérin, Judée, t. i, p. 284-285, l’a visité et nous en a laissé la description la plus complète. Vingt minutes après avoir quitté Qatannéh, en suivant un sentier extrêmement raide, on remarque, dans les flancs supérieurs et méridionaux de la montagne, six grandes citernes antiques, creusées dans le roc et revêtues autrefois d’un ciment très épais, qui n’a pas encore complètement disparu. On voit ensuite les traces d’un premier mur d’enceinte, qui environnait la ville de Caphara, au-