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ÉTÉ — ÉTENDARD


croissant à mesure qu’on descend la vallée, et atteint jusqu’à 43° à l’ombre sur les bords de la mer Morte. La pluie ne tombe pour ainsi dire jamais durant cette période de mai à octobre. En réalité, l’été occupe en Palestine les six ou sept mois les plus chauds de l’année ; le reste appartient à la saison plus tempérée, à laquelle l’été succède ou laisse la place presque sans transition. Cf. Tristram, The natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 27-30 ; Ghauvet et Isambert, Syrie, Palestine, Paris, 1890, p. 96. — La Sainte Écriture parle plusieurs "^is de l’été. C’est Dieu qui a fait l’été et l’hiver, Ps. lxxiii (lxxiv), 17, les deux saisons qui se partagent l’année en Palestine. L’été est l’époque de la moisson. Jer., viii, 20. Le sage en profite pour amasser son bien, Prov., x, 5, à l’exemple de la fourmi. Prov., vi, 8 ; xxx, 25. Le paresseux, qui ne laboure pas durant l’hiver, ne récolte rien pendant l’été (hébreu : qàsîr, à la moisson). Prov., xx, 4. Durant cette chaude saison, l’encens exhale son parfum. Eccli., l, 8. La neige et la pluie seraient choses tout à’fait extraordinaires à cette époque. Prov., xxvi, 1. Aussi des eaux vives qui coulent l’été aussi bien que l’hiver sont-elles le symbole d’une grande bénédiction. Zach., xiv, 8. Les riches avaient une maison d’hiver et une maison d’été. Am., iii, 5. Saint Jérôme, Comm. in Amos, ii, 3, t. xxv, col. 1022, explique que l’une était

    1. ÉTENDARD##

ÉTENDARD, bannière militaire sous laquelle les soldats s’assemblent pour s’exercer et combattre. I. Étendards juifs. — La langue hébraïque a trois

613. — Étendards égyptiens. El-Amarna. xvin » dynastie. Lepsius, Denkmaler, Abtû. iii, Bl. 92.

mots différents pour désigner les étendards ou enseignes militaires : dégel, ’ôt, nés. Si la signification précise de ces trois termes ne ressort pas clairement de leur étymo 614. — Étendards assyriens. D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. i, pi. 22.

tournée au midi et l’autre au nord, pour obtenir la chaleur ou la fraîcheur selon la saison. — Eglon, roi de Moab, se reposait dans sa « chambre de fraîcheur », ’âliyat hammeqêrâh, « chambre d’été, » d’après les versions, quand Aod vint le mettre à mort. Jud., iii, 20. Notre-Seigneur dit que l’été est proche quand les rameaux du liguier s’attendrissent, que les feuilles apparaissent, Matth., xxiv, 32 ; Marc, an, 28, et que le fruit commence à se montrer. Luc, xxi, 30. Les fruits du figuier commencent, en effet, à pousser avant les feuilles, au plus tôt vers la fin de février en Palestine ; les feuilles poussent un mois après. Tristram, The natural history, p. 351. — Dans un passage où les versions parlent de l’été, le texte hébreu nomme le temps des semailles, zéra’, qui est plutôt l’hiver. Gen., viii, 22. Par contre, là où le psalmiste dit que sa vigueur dépérit aux chaleurs de l’été, les versions lisent qôs, « épine, » au lieu de qaîs, Ps. xxxi (xxxii), 4. Voir Saisons. ii, Lesètre.

logie, elle est clairement indiquée par leur emploi dans la^Bible.

1° Le dégel était une grande bannière qui groupait pour les marches et les campements dans le désert trois tribus, dont l’assemblage formait comme un corps d’armée. Xum., i, 52 ; ii, 2, 3, 18, 25 ; x, 14 et 25. Les anciennes versions l’ont toutes entendu du corps d’armée, de la division militaire, marchant sous son drapeau (Septante, Symmaque et Théodotion : Tcty|j. : x, fifsiiovi’a ; Vulgate : turma). Cette signification résulte d’ailleurs de la racine, qui, Cant., vi, 4 et 9, désigne une armée rangée sous son étendard (Yulgate : acies ordinata), et plusieurs commentateurs donnent au verbe dàgal, Ps. xx, 6, le sens de « lever l’étendard en signe de triomphe ». Cf. Is., lix, 19. Comme la première mention de ces étendards suit de très près l’exode, on peut penser que les Hébreux les avaient empruntés aux Égyptiens, et que leurs étendards ressemblaient à ceux de l’armée égyptienne, Voir