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ESPION — ESPRIT-SAINT


envoyés sont pris plus tard pour des espions et traités en conséquence par Hanon. roi des Ammonites. II Reg., x, 2-5. — 6° Absalom charge des espions de proclamer dans toutes les tribus son avènement à Hébron. II Reg., xv, 10.

— 7° Quand les Syriens lèvent subitement le siège de Samarie, les espions Israélites les suivent pour savoir ce qu’ils deviennent. IV Reg., vii, 13. — 8° Pendant le siège de Béthulie, les Assyriens ont leurs espions qui se saisissent de Judith, et qui publient ensuite le meurtre d’Holopherrie. Judith, x, 11 ; xiv, 3, 8. — 9° Judas Machabée et Jonathas ont aussi leurs espions qui observent les mouvements des ennemis. I Mach., v, 38 ; xii, 26. — 10° Quant aux espions qui surprennent Daniel en prière,

leur participation en commun à une même nature divine. La divinité du Saint-Esprit résulte également des œuvres qui lui sont attribuées et dont nous parlerons tout à l’heure. Sa distinction d’avec le Père et le Fils apparaît, d’autre part, dans la doctrine des Évangiles sur sa procession et sur les missions qu’il reçoit. Il « procède du Père ». Joa., xv, 26. Il procède aussi du Fils ; car le Sauveur disait : « Tout ce qu’a mon Père est à. moi ; c’est pourquoi je dis qu’il (le Saint-Esprit) recevra de ce qui est à moi. » Joa., xvi, 15. Il est en conséquence « envoyé par le Père, au nom du Fils », Joa., xïv, 26, et aussi « par le Fils, de la part du Père ». Joa., xv, 26 ; xvi, 7. Tenant tout de ces deux premières personnes, « il ne

603.

Espions héthéens battus de verges. Tuèbes. xix « dynastie. Temple de Eamsès II. D’après Lepsins, Denkmaler,

Abth. iii, Bl. 163.

Dan., vi. 11, et le dénoncent au roi, ce sont des agents de la police secrète qui était au service des rois médo-perses, ou plutôt des courtisans que la jalousie portait à perdre

le jeune Hébreu.

H. Lesêtre.

ESPRIT. Voir Ame, t. i, col. 454-455.

    1. ESPRIT -SAINT##

ESPRIT -SAINT, la troisième personne de la sainte Trinité. Il est aussi appelé, dans le Nouveau Testament, « l’Esprit de Dieu, » Rom., viii, 9 ; I Cor., ii, 11 ; iii, 16 ; « l’Esprit du Père, » Matth., x, 20 ; « l’Esprit du Fils, » Gal., iv, 6 ; « c l’Esprit du Christy » I Petr., i, 11 ; « c l’Esprit de grâce, » Hebr., x, 29 ; « l’Esprit de vérité, » Joa., xiv, 17 ; xv, 26 ; xvi, 13 ; « le Paraclet » ou Consolateur. Joa., xïv, 16, 26 ; xv, 26.

I. Nature et origine du Saint-Esprit d’après l’Écriture. — L’Ancien Testament ne nous fournit aucune indication précise sur le Saint-Esprit. Lorsqu’il y est question de lui, c’est en des termes qui peuvent s’appliquer à la nature divine aussi bien qu’à une personne distincte de la Trinité. Le Nouveau Testament est beaucoup plus clair. Sans doute c’est au sujet du Fils qu’il a formulé ses principaux enseignements sur la manière dont les personnes divines se distinguent et procèdent l’une de l’autre ; cependant il nous dit nettement ce qu’est le Saint-Esprit. La distinction de ce divin Esprit d’avec les deux premières personnes et son rang dans la Trinité sont exprimées dans la formule que le Christ prescrivit à ses Apôtres d’employer pour le baptême, Matth., xxviii, 19, et qui n’a cessé d’être en usage depuis les origines de l’Église. Act, xix, 3. Cette formule : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, » montre en même temps l’égalité des trois personnes adorables et

parle pas de lui-même, mais dit tout ce qu’il a entendu. » Joa., xvi, 13. D’ailleurs, comme le remarque saint Paul, rien de ce qui est en Dieu ne lui échappe ; car il « pénétre toutes choses, même les profondeurs de la divinité ». II Cor., ii, 10.

II. Œuvres du Saint-Esprit. — Toutes les œuvres que Dieu accomplit dans ce monde sont communes aux trois personnes divines. Les actions du Verbe incarné sont seules les opérations d’une personne distincte. Cependant, pour se mettre à la portée de notre intelligence, l’Écriture attribue à chaque personne une partie des œuvres divines vis-à-vis du monde créé. Elle attribue plus spécialement au Saint-Esprit les dons surnaturels que Dieu répand sur ses créatures et même tout ce qui prépare ces dons. — 1° Sans présenter clairement l’Esprit de Dieu comme une personne distincte, l’Ancien Testament le dépeint porté sur les eaux de la création avant que Dieu accomplit l’œuvre des six jours. Gen., i, 2. Il explique par un don de l’Esprit de Dieu les lumières surnaturelles de Joseph, Gen., xli, 38 ; celles d’Othoniel, Jud., iii, 10 ; l’habileté de Beséléel, Exod., xxxi, 3 ; l’inspiration prophétique de Balaam. Num., xxiv, 2. Isaïe, xi, 23, fait aussi de la sagesse, du conseil, de la force, de la science, de la piété, de la crainte de Dieu, des dons di* Saint-Esprit. Voir Dons surnaturels, col. 1484. — 2° Les œuvres surnaturelles attribuées au Saint-Esprit dans le Nouveau Testament se rapportent 1. au Christ, 2. à l’Église, et 3. aux fidèles pris individuellement. — 1. C’est par la vertu du Saint-Esprit que le corps du Christ a été formé dans le sein de Marie. Luc, I, 13 ; Matth., i, 20. C’est lui qui « sous la forme d’une colombe descendit et demeura au-dessus de Jésus », lorsqu’il reçut le baptême de Jean. Matth., iii, 16 ; Marc, i, 10 ; Luc, iii, 22 ; Joa.,