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1823

B0BB1ENSIS (CODEX) —BODENSCHATZ

1824

non africains dans notre manuscrit. — Voir sur les manuscrits de Bobbio, A. Peyron, Ciceronis orationum pro Scauro, pro Tullio et in Scaurum fragmenta inedita, Prxfat. de bibliotheca bobbiensi, Stuttgart, 1824 ; F. Blume, lter italicum, Berlin, 1824, t. i, p. 55-62 ; et, sur le Codex Bobbiensis en particulier, J. Wordsworth et W. Sanday, Portions of the Gospels according to St Mark and St Matthew from the Bobbio ms. k, deuxième fascicule des Old Latin biblical texts, Oxford, 1886.

P. Batiffol.

BOCCI. Hébreu : Buqqî, abréviation de Buqqyâhû, « éprouvé de Jéhovah. » Nom de deux Israélites.

1. BOCCI (Septante : Box^îp ; Codex Alexandrinus : Boxxî), fils de Jogli, dans la tribu de Dan. Ce fut un des dix princes associés à Josué et au grand prêtre Éléazar, pour effectuer le partage de la Terre Promise entre les tribus. Num., xxxiv, 22.

2. BOCCI (Septante : Boxxf ; Codex Alexandrinus : Bwxat), prêtre dans la lignée du grand prêtre Éléazar. Il était fils d’Abisué, père d’Ozi et ancêtre d’Esdras. I Par., VI, 5, 51 (hébreu : v, 31, et vi, 36) ; I Esdr., vii, 4. Il paraît avoir vécu du temps des Juges. Josèphe, Ant. jud., VIII, I, 3, le nomme et remarque qu’il ne fut pas grand prêtre, parce que le souverain pontificat était alors passé dans la branche d’Ithamar. Il se contredit, Ant. jud., V, XI, 5, et le range parmi les grands prêtres. Voir Selden, De successions in pontificatum Hebrœorum, lib. ii, c. ii, dans Ugolini, Thésaurus anliquitatum, t.xii, col. cxxviii.

E. Levesque.

BOCCIAU (hébreu : Buqqiyâhû, « éprouvé de Jéhovah ; » Septante : Bovxfocç ; Codex Alexandrinus : Boxxfaç), lévite, fils aine d’Héman et chef de la sixième classe des chantres. I Par., xxv, 4, 13.


BOCHART Samuel, ministre protestant français, né à Rouen le 30 mai 1599, mort à Cæn le 16 mai 1667. Son père, pasteur de l’église de Rouen, commença son éducation et l’envoya à Paris (1613) achever sa formation classique. Il étudia ensuite la philosophie à Sedan, la théologie et la critique sacrée à Saumur et à Oxford, et alla à Leyde suivre les leçons d’arabe du célèbre Erpenius. A son retour en France, il fut nommé pasteur de l’église réformée de Ca.en, charge qu’il conserva jusqu’à sa mort, malgré quelques absences. En 1646, il publia un important ouvrage, fruit de vingt années de recherches : Geographise sacres pars prior : Phaleg seu de dispersions gentium et terrarum divisione facta in œdificatione turris Babel ; et pars altéra : Chanaan seu de coloniis et sermone Phœnicum, in-f°, Cæn, 1646, 1651 et 1653 ; in-i°, Francfort, 1674 et 1681. Dans la première partie ou Phaleg, il entend de la généalogie des peuples les textes interprétés jusque-là dans le sens de généalogies de familles, et il attribue à des souvenirs altérés de l’histoire de Noé l’origine des mythologies de l’antiquité. Dans la seconde partie ou Chanaan, il suit les traces des Phéniciens dans tous les lieux où ils ont fondé de= établissements, et recherche dans les auteurs grecs et latins les vestiges de la langue phénicienne. Cet ouvrage prouve une immense érudition, un esprit ingénieux et sagàce ; mais il y a beaucoup d’assertions hasardées et insoutenables et un certain défaut de critique. La partie philologique, en particulier, laisse beaucoup à désirer. Il voit du phénicien partout, même dans les mots celtiques. N. Fréret a fait une critique ingénieuse de Phaleg (manuscrit in-8°, daté par l’auteur 1715, Bibliothèque du Séminaire.de Saint-Sulpice). — Le Hierozoicon sive de animalibus SancUe Scripturm, 2 in-f°, Londres, 1663 ; Francfort, 1675, est un ouvrage plus vaste et plus remarquable que la Géographie sacrée. E. J. C. Rosenmûller en donna une édition avec des rectifications, des additions et* des suppressions de parties inutiles, 3 in-4° avec fig., Leipzig (1793-1796).

C’est certainement le recueil le plus complet des matériaux qu’on pouvait réunir alors sur ce sujet : auteurs grecs, latins, arabes, rabbiniques, il semble n’avoir rien omis. On peut lui reprocher des digressions inutiles, un peu de fatras où le naturaliste a peine à se retrouver ; cependant c’est un ouvrage qui conserve une très grande valeur. Richard Simon, Histoire critique du Vieux Testament, liv. iii, xx, Rotterdam, 1685, p. 481, a fait une critique de la Géographie sacrée et du Hierozoicon, à laquelle J. Leclerc répondit dans sa Bibliothèque universelle, t. xxiii, l re part., p. 276. Les œuvres complètes de Bochart ont été publiées, 2 in-f°, Leyde, 1675, et avec sa vie écrite (1692) par Et. Morin, Opéra omnia, 3 in-f », Leyde et Utrecht, 1692-1707 ; 4= édit., par Reland, plus correcte et meilleure, 3 in-f°, Leyde, 1712. Outre la Géographie et le Hierozoicon, on remarque, entre autres traités ou dissertations de Bochart : De serpente tentatore, Epistola dues ad Capéllum, où il soutient le sens littéral contre le sens allégorique de Moyse Amyrauld ; De Tharse annis et Abrahamie Charan excessu ; An Dudaim sint Tubera ? De manna ; Epistola de « coleha », quse Levitici, xix, 19, lino admisceri prohibetur ; De transportatione Christi in montem templique pinnaculurn (il soutient que ce fut une action réelle) ; De baptismo pro mortuis, etc. Epistola de paradisi situ est dans Ugolini, Thésaurus antiquitatum sacrarum, Y. vii, col. dcxxvii. Voir Nicéron, Mémoires, t. xxvii, p. 201-215 ; Ed. H. Smith, S. Bochart, recherches sur la vie et les ouvrages de cet auteur illustre, in-8°, Cæn, 1833 ; Paumier, Notice sur Samuel Bochart, in-8°, Rouen, 1840.

E. Levesque.


BOCHRI (hébreu : Bikri, « mon premier-né » on, « mon jeune chameau » ; Septante : Bo^opOi Benjamite, père de ce Séba qui se révolta contre David. II Reg., xx, 1. Cf. col. 1619.


BOCHRU (hébreu : Bokrû ; y> Septante : npwT<5Toxoî àu-coC), le second fils d’Asel, dans la postérité de Saùl. I Par., viii, 38 ; ix, 44. Les Septante l’ont pris pour un nom commun, « son premier-né, » se rapportant au nom précédent, Ezricam : ce qui est assez vraisemblable. Pour compléter le nombre des six enfants d’Asel, I Par., viii, 38, à la place de Bochru, la version grecque donne à Asel pour dernier enfant Asa, dont on ne lit le nom ni dans le texte massorétique ni dans la Vulgate.


BÔCKEL Ernest Gustave Adolphe, théologien protestant, né le 1° avril 1783 à Dantzig, mort le 3 janvier 1854 à Oldenburg. Après avoir étudié à Kœnigsberg (1801), il y devint professeur ; en 1808, il entra dans le ministère paroissial, où il occupa différents postes, jusqu’à ce qu’il devint superintendant général et conseiller ecclésiastique à Oldenburg. Parmi ses ouvrages, on remarque : Hoseas ùbersetzt, in-8°, Kœnigsberg, 1807 ; Adumbratio qusestionis de controversia inter Paulum et Petrutn Antiochiœ oborta ad illustrandum locum Gal., ii, ii-14, in-4°, Leipzig, 1817 ; Novæ clavis in Grœcos interprètes Veteris Testamenti, scriptoresque apocryphos ita adornatse ut etiam Lexici in Novi Fœderis libros usum prxbere possit atque editionis LXX interpretum hexaplaris specimina, in-4°, Vienne et Leipzig, 1820 ; Pauli Apostoli Epistola ad Romanos, in-S », 1821 ; Dos Buch Hiob ùbersetzt, in-8°, Hambourg, 1821, 1830 ; Die Denksprûche Salomo’s ùbersetzt, in-8°, Hambourg, 1829 ; Dos Neue Testament ùbersetzt mit kurzen Erlaûlerungen uni einem historischen Register, in-8°, Altona, 1832. Dans la publication de la Bible polyglotte de Stier, il fut chargé de la partie grecque de l’Ancien Testament. Voir Lexicon der hamburger Schrifsteller, t. r, p. 299 ; Allgemeine deutsche Biographie, t. ii, p. 769. E. Levesque.


BODENSCHATZ Jean Christophe Georges, savant orientaliste d’Allemagne, luthérien, né à Hof le 25 mai 1717,