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BÉTHORON


1. BÉTHORON (hébreu : Bêt gôrôn, « lieu de la cavité, » peut-être « du chemin creux et étroit », selon Gesenius, Thésaurus, p. 195 ; Septante : ’Ûpuvfv, Jos., x, 10, 11 ; Batôwpûv, Jos., xvi, 3, 5 ; xviii, 13, 14 ; xxi, 22 ;

I Reg., xiii, 18 ; III Reg., ix, 17 ; I Par., vi, 68 ; vii, 24 ;

II Par., viii, 5 ; xxv, 13 ; Judith, iv, 4 ; I Mach., iii, 16, 24 ; vu, 39 ; ix, 50 ; Baièo-oOpa, I Mach., iv, 29), nom de deux villes voisines, l’une « supérieure » (hébreu : Bêt gôrôn hâ’élyôn ; Septante : Baiôwpwv -J] &vw, Jos., xvi, 5 ; I Par., vu, 24 ; II Par., viii, 5), l’autre « inférieure » (hébreu : Bêp gôrôn haf-tahtôn ; Septante : Ba16a>pwv -J) xaTto, Jos., xvi, 3 ; xviii, 13 ; I Par., vii, 24 ; II Par.’, viii, 5 ; 5] xaTtoTdTTj, III Reg., ix, 17), situées sur la frontière de

sacra, Gœttingue, 1870, p. 102, 233, la placent à douze milles (à peu près dix-huit kilomètres) de Jérusalem. Deux villages actuels représentent encore de la façon la plus exacte les deux vieilles cités bibliques : Beit’Oûr

el-fôqâ, lïyjtft >* o »-a-j, est la reproduction incontestable de fV’iyn rn’n n » s, Bêt gôrôn hâ’élyôn, Bétho ron supérieur, et Beit’Our et-tahta, U^Oi ». g <-^VW, celle de jinnnn jfift n’a, Bêt gôrôn haf-tahtôn, Bétho ron inférieur. La permutation entre les deux gutturales, heth et’aln, s’explique très bien, et la comparaison des noms anciens avec les noms actuels de la Palestine en

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Béthoron-Ie-Hant. Vu de l’est. D’après une photographie de M. L. Heldet

Benjamin et d’Éphraïm, Jos., xvi, 3, 5 ; xviii, 13, 14, et assignées à cette dernière tribu. Jos., xxi, 22 ; I Par., vii, 24. Ces deux localités sont quelquefois citées ensemble, en raison de leur rapprochement. I Par., vii, 24 ; II Par., vni, 5. Quelquefois aussi l’Écriture ne fait aucune distinction ; leur histoire, en somme, se confond ; c’est pour cela que nous les unissons dans un seul et même article. Toutes deux furent fondées, ou plutôt, sans doute, rebâties par Sara, petite-fille d’Éphraïm. I Par., vii, 24. Villes de refuge, elles appartenaient aux Lévites descendant de Caath. Jos., xxi, 22 ; I Par., vi (hébreu, 53), 68. Elles furent plus tard fortifiées par Salomon. III Reg., ix, 17 ; II Par., viii, 5.

I. Identification, description. — L’Écriture elle-même nous donne sur Béthoron certains renseignements topographiques : cette ville se trouvait sur la route qui conduisait de Gabaon (El-Djîb) à la plaine des Philistins. Jos., x, 10 ; I Mach., iii, 24. Elle occupait une hauteur, avec une « montée » (hébreu : ma’âlêh Bêt gôrôn), Jos., x, 10, et une « descente » (môrad ; y.5cra6â(Ti{), Jos., x, 11 ; I Mach., iii, 21. Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica

offre plus d’un exemple. Cf. G. Kampffmeyer, Alte Namen im heutigen Palàslina und Syrien, dans la Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. xv, 1892, p. 25 ; t. xvi, 1893, p. 23. C’est le docteur Clarke qui, le premier, de nos jours, a reconnu, en 1801, cette identification, admise depuis par tous les critiques. Tout, en effet, concorde ici, les noms, la distinction des deux localités, la position, les détails topographiques dont nous parlons plus bas et qui répondent pleinement aux exigences de l’histoire.

Beit’Our el-fôqâ (fig. 509 et 510) est à neuf kilomètres à l’ouest-nord-ouest d’El-Djîb (Gabaon). Situé à 640 mètres au-dessus de la Méditerranée, ce village doit la dénomination qu’il porte à sa position, plus élevée que celle de Beit’Our ettahta (460 mètres d’altitude suivant les uns, 400 seulement selon d’autres). Il occupe le sommet d’une montagne, et ses habitants, au nombre de cent cinquante, cultivent aux alentours des jardins plantés de figuiers et d’oliviers. On y remarque les restes d’un petit château fort, qui a dû être plusieurs fois rebâti, aussi bien dans l’antiquité qu’à l’époque du.