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BETHLÉHEM — BETH-MERKAH


appartient aux Grecs (fig.507). — On traverse, pour s’y rendre, une petite plaine fertile, nommée le champ de Booz. Cf. Ruth, ii, 2-3. — Près de la basilique de la Nativité, au sud, est une autre grotte appelée la grotte du Lait (fig. 508), où est un sanctuaire franciscain. Elle est creusée dans une pierre calcaire d’une éclatante blancheur. La légende attribue cette couleur à quelques gouttes du lait de la sainte Vierge tombées sur le sol, pendant qu’elle allaitait

608. — Intérieur de la grotte du Lait près de Bethléhetn. D’après une photographie.

le divin Enfant. — Voir V. Guérin, Judée, 1. 1, p. 120-207 ; R.Conder, TentworkinPalesline, t.i, Tp.’282 ; Notrevoyage aux pays bibliques, t. ii, p. 5-25. E. Le Camus.

2. BETHLÉHEM, petite ville de la tribu de Zabulon, Jos., xix, 15. Bien que le livre des Juges, xii, 8, ne le dise pas explicitement, il paraît que ce fut la patrie du juge Abesan, qui succéda à Jephté de Galaad, jugea Israël pendant sept ans et fut remplacé par un autre Zabulonite. Il est remarquable, en effet, que l’historien sacré, , ayant à mentionner peu après, chap. xvii, 7, Belhléhem Éphrata, l’appelle catégoriquement Bethléhem de Juda. Le site de cette petite ville a été retrouvé par Robinson et par V. Guérin, au milieu des collines boisées de la Galilée, à dix kilomètres ouest de Nazareth. On y voit les restes sans importance d’une synagogue et d’une église. „, E. Le Camus.

    1. BETHLEHEMITE##

BETHLEHEMITE (hébreu : Bêf hal-laïymi ; Septante : Bï16Xsf|jit’TTK ou Ba16Xes|itTY)i ;  ; Vulgate : Bethlehemites), .habitant de Bethléhem de Judâ. I Sam. (Reg.), xvi, 1, 18 ; xvii, 58 ; II Sam. (Reg.), xxi, 19 ; I Par., xx, 5. Dans ce dernier passage, le texte original porte seulemeut lahmî, qui ne peut désigner à lui seul un Bethléhémite. Cf. Adéodat, col. 216. Voir Bethléhem 1.

    1. BETHMAACHA##

BETHMAACHA, H Sam. (Reg.), xx, 14, 15, ville dont

le nom complet est Abel-Befh-Maacha. Voir Abel-Beth-Maacha.

    1. BETHMAON##

BETHMAON, nom, dans Jérémie, xlviii, 23, de la ville moabite qui est appelée ailleurs Beth-Baal-Méon et Baalméon. Voir Baalméon.

    1. BETHMARCHABOTH##

BETHMARCHABOTH (hébreu : Bêf ham-markâbôf, avec l’article, Jos., xix, 5 ; sans article, I Par., iv, 31, « maison des chars ; » Septante : Ba16|iax E P^ > Codex Alexandrinus : Ba16x|i|iap-/a<Tët16, Jos., xix, 5 ;

— Ba16|Aapi|ju19 ; Codex Alexandrinus : Ba10|iap"/aëw6, I Par., iv, 31), ville de la tribu de Siméon, située par conséquent au sud de la Palestine, Jos., xix, 5 ; I Par., iv, 31. Qu’indique cette « station de chars » dans une région peu habitée et à cette époque reculée ? il est difficile de le savoir d’une manière exacte. Le nom qui suit dans la même énumération, Hasersusa ( hébreu : Ifâsar Sûsâh), Jos., xix, 5 ; Hasarsusim (hébreu : Ifâsar Sûsim), I Par., iv, 31, « le village des chevaux, » désigne pareillement un dépôt ou un relais. Plus tard, sous Salomon, il y eut des « villes de chars » et des « villes de cavaliers », IH Reg., ix, 19 ; II Par., viii, 6, c’est-à-dire des garnisons établies sur différents points du territoire. Mais on sait aussi que, bien avant, les Chananéens possédaient des chariots de guerre. Jos., xi, 4 ; Jud., iv, 3. C’est même au nombre de ces chariots bardés de fer que se mesurait, dans ces temps antiques, la force d’un peuple ; ils sont mentionnés dans les campagnes de Thotmès III, de Ramsès II, de Ramsès III, comme butin de victoires remportées sur les habitants de Chanaan ; on les trouve représentés sur les monuments égyptiens. Cf. F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., Paris, 1889, t. iii, p. 282, note 2. Il’est donc probable que Bethmarchaboth était l’entrepôt d’un certain matériel de guerre.

Mais où se trouvait cette ville ? Celles qui la précèdent et la suivent, étant elles-mêmes pour la plupart inconnues, ne peuvent en rien éclairer la question. D’après sa destination, elle devait être dans la plaine. Aussi semblet-il difficile, malgré la ressemblance de nom, de l’identifier avec Mirkib ou Merqeb, comme le propose Van de Velde, Reise durch Syrien und Palâstina, Leipzig, 1855, t. ii, p. 144. Situé sur une hauteur, à quatre ou cinq heures à l’ouest de la pointe méridionale de la mer Morte, au milieu des montagnes dont les pentes descendent vers le lac, ce village ruiné n’est guère fait pour servir de dépôt de chars de guerre. Nous avouons cependant que, en dehors de la signification du mot, qu’il ne faut peut-être pas trop presser, il y a correspondance assez exacte au point de vue de l’onomastique et de la position. Aussi cette opinion est - elle acceptée par certains auteurs, comme R. von Riess, Bibel-Atlas, Fribourg-en-Brisgau, 2 B édit., 1887, p. 6, et regardée comme probable par d’autres, en particulier par M. Fillion, Atlas géographique de la Bible, Paris, 1890, p. 12. La liste parallèle de Jos., xv, 31, donne, au lieu de Bethmarchaboth, Médeména (hébreu : Madmannâh), et, au lieu de Hasersusa, Sensenna (hébreu : Sansanna). N’avonsnous point ici deux villes seulement, possédant chacune un nom et un surnom ? Peut-être. Dans ce cas, Bethmarchaboth se confond avec Médeména. Or Eusèbe et saint Jérôme, Onomaslica sacra, Gœttingue, 1870, p. 139, 279, aux mots Medemana et Mr)8eër)vâ (c’est à tort qu’ils voient ici la Médeména d’Isaïe, x, 31, qui se trouvait au nord de Jérusalem), signalent auprès de Gaza un village appelé Menois, Mt|vos£c. Si ce rapprochement est juste, Bethmarchaboth serait bien placée sur la grande route qui conduisait d’Egypte en Palestine. Voir Médeména.

A Le fi END R E

BETH-MERKAH ou BETH - HAM - MERKAH

(hébreu : Bêf hammerkâh, « maison de l’éloignement » ), II Sam. (Reg.), xv, 17. Les Septante ont traduit : olxo ; 4 [laxpiv, et la Vulgate : procul a domo ; mais il est pro-