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BETH-ÉSEL — BETHJÉS1M0TH


avec Azal ou’Êsél de Zach., xiv, 5, à l’est de la montagne des Oliviers.

BETHGADER (hébreu : Bêt-Gâdêr, « maison de la muraille ; » Septante : Bîtifî&œp), ville de la tribu de Juda. I Par., ii, 51. Elle doit être identique à Gader (hébreu : Gcdér ; Septante : TaSIp), une des vieilles cités ehananéennes prises par Josué, xii, 13, assimilée elle-même par certains auteurs à Gédor (hébreu : Gedôr), ville des montagnes de Juda, Jos., XV, 58, aujourd’hui Djédour.

Voir Gader, Gédor.

A. Legendre.


BETHGAMUL (hébreu : Bêt Gâmûl ; Septante : oTxo ; raijitoX), ville de Moab, mentionnée une seule fois dans la Bible, Jer., xlviii, 23. Elle se trouvait dans la plaine (hébreu : ham-misôr, y. 21), ou les hauts plateaux qui s’étendent à l’est de la mer Morte. Elle n’est pas citée dans les listes de Num., xxxii, 35-38 ; Jos., xiii, 16-20. Longtemps on a cherché à l’identifier avec Oumm el-Djetnâl, localité située au sud-ouest de Bosra, dans le Hauran, et renfermant certaines ruines. J. L. Porter, The giant citiez of Bashan, Londres, 1872, p. 69 ; J. Kitto, Cyclopœdia of Biblical Literature, Edimbourg, 1862, t. i, p. 351 ; Selah Merril dans le Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1876, p. 51-55. D’après les villes qui sont nommées avec elle dans le passage prophétique, il nous paraît impossible de la placer si haut : Dibon (hébreu : Dîbôn, aujourd’hui Dhibân), Cariathaïnl (hébreu : Qiryâfaïm, actuellement Qoureiyat), qui la précèdent, et Bethmaon (hébreu : Bêt Me’ôn, aujourd’hui Ma’in), qui la suit, la rapprochent de l’Arnon. Or, à quelque distance au nordest de Dibon, sur la route d’Oumtn er-Resâs, on rencontre un site ruiné dont le nom, Djemaïl, peut très bien représenter Bê(-Gâmùl, la première partie du mot étant tombée comme dans plusieurs cas semblables. C. R. Couder, Heth and Moab, Londres, 1889, p. 378. Il n’y a plus dans cet endroit que quelques restes anciens rappelant ceux d’Oumm er-Resâs. Cf. H. B. Tristram, The Land of Moab, Londres, 1874,

p. 150, note.

A. Legendre.


BETH-HAGGAN (hébreu : Bêt haggân, « maison du jardin, » Domus horti, comme a traduit Ja Vulgate, qui ne lui a pas conservé sa forme de nom propre ; Septante : BohOyocv). Ochôzias, roi de Juda, fuyant de Jezraël pour échapper à Jéhu, qui venait de faire périr Joram, roi d’Israël, prit le chemin de Beth-haggan, Domus horti, IV Reg., ix, 27. C’est incontestablement la ville qui est appelée ailleurs Engannim, « source des jardins, » aujourd’hui Djénin, qui est sur la route de Jezraël à Samarie. V. Guérin, Samarie, t. i, p. 329. Voir Engannim.


BETHHAGLA (hébreu : Bêt Bloglàh, « maison de la perdrix, » selon Gesenius, Thésaurus, p. 194 ; Septante : BatOoqfXaijj., Jos., xv, 6 ; omis, Jos., xviii, 19 ; Bsêsyaità ; Codex Alexandrinus : Bv, 6ïyXâ, Jos., xviii, 21), ville située sur la frontière nord-est de Juda, Jos., xv, 6, à la limite sud-est de Benjamin, Jos., xviii, 19, et appartenant à cette dernière tribu, Jos., xviii, 21. Saint Jérôme, Liber de situ et nominibus locorum hebr., t. xxiii, col. 863, au mot Area Atad, place Bethhagla à trois milles (un peu plus d’une lieue) de Jéricho, et à deux milles (près de trois kilomètres) du Jourdain. Il l’identifie avec l’aire d’Atad, où Joseph, accompagné de ses frères, de Juifs et d’Égyptiens, transporta de la terre de Gessen le corps de son père, qu’il pleura pendant sept jours. Gen., L, 10-13. Cette assimilation n’est pas certaine. Voir Atad, col. 1198. Le saint docteur emprunte à ce fait l’interprétation qu’il donne du mot Bethagla, domus gyri, « la maison du cerclé, de la promenade circulaire, » trouvant la raison d’une semblable désignation dans les courses ou danses funèbres qui furent exécutées autour du cadavre de Jacob, selon la coutume orientale dans la cérémonie des funé railles. Il faut pour cela qu’il ait lu nbl ? n’a, Bêt’Aglâhj

au lieu de rrbin ira, Bêt Bloglàh,

Bethhagla s’est conservée jusqu’à nos jours, d’une façon incontestable, sous le nom de Ain ou Qasr Hadjlà, .

S^st 1, Hadjld, suivant certains auteurs, iU^" ou sX&,

Hadjlah, suivant d’autres ; cf. G. Kampffmeyer, Alte Namen’irtv heutigen Palàstina und Syrien, dans la. Zeitschrift des deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. XVI, 1893, p. 22. Ces deux points, la source et le couvent (ou le château fort) d’Hadjlâ, peu distants l’un de l’autre, se trouvent dans la vallée du Jourdain, à la position exacte marquée par saint Jérôme ; ils répondent aussi parfaitement à la place qu’occupe la vieille cité chananéenne dans les différentes énumérations de Josué, xv, 6 ; xviii, 19, 21. Voir Benjamin, tribu et carte. Celle-ci s’élevait sans doute aux alentours de la fontaine actuelle, qui « jaillit au milieu d’un petit bassin de forme circulaire, maçonné et profond d’un mètre et demi, qu’environnfr un fourré de broussailles et d’arbres nains. L’eau de cette source est claire et abondante et forme un ruisseau qui autrefois était canalisé et fertilisait la plaine où elle se perd maintenant ». V. Guérin, Samarie, t. i, p. 56. Sauf quelques débris insignifiants, et notamment des cubes de mosaïques, épars sur le sol, l’ancienne ville a complètement disparu. À vingt minutes à l’ouest-sud-ouest de la fontaine était autrefois le couvent fortifié, qui, environné d’une enceinte flanquée de tours carrées, méritait bien le double nom de Qasr ou Deir Hadjld. Cette enceinte était bâtie avec des pierres régulières de moyenne dimension, dont quelques-unes sont taillées en bossage. Au dedans, une église, aujourd’hui relevée, était jadis décorée de peintures murales actuellement fort dégradées, et en quelques endroits presque entièrement effacées ; elles sont accompagnées de légendes grecques. Les arcades ogivales semblent annoncer un travail de l’époque des croisades. Le couvent, restauré depuis quelques années, remonte peut-être aux premiers siècles de l’ère chrétienne ; il est appelé par les Grecs Saint - Gérasime. — Voir Robinson, Biblical Besearches in Palestine, Londres, 1856, 1. 1, p. 544-546 ; W. M. Thomson, TheLandand the Book, Southern Palestine, Londres, 1881, p. 368-370 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1882, t. iii, p. 213-217.

A. Legendre.


BÉTHIA (hébreu : Bityâh, « fille de Jéhovah, » c’est-à-dire « adoratrice de Jéhovah » ; Septante : Betôca), fille de Pharaon et femme de Méréd, un des descendants de Juda. I Par., iv, 18. Ce Pharaon est-il un Israélite, ou bien un roi d’Egypte ? On ne voit pas comment Méréd, qui paraît d’une condition ordinaire, aurait pu épouser la fille de Pharaon, et Bithia ne paraît guère un nom égyptien. Cependant dans le même verset on parle d’une épouse qui était juive ; il semble qu’on veuille ainsi la distinguer de l’épouse étrangère. Ce ^. 18 et le précédent, ont beaucoup souffert de la main des copistes.

E. Levesque.


BETHJÉSIMOTH (hébreu : Bêf-hayeUmôt, « maison des déserts » ; Septante : B19a<n|j.oû6, Br^nio-if), Be16 « (Tsiv<16 et AWt(iwO, Auet(iwO), ville de Ruben, Jos., xiii, 20 ; appelée Bethsimoth dans Num., xxxiii, 49 ; Jos., xii, 3. Elle se retrouve aujourd’hui dans Soueimet, nom d’une ruine du Ghor (vallée du Jourdain), située à deux kilomètres au nord-est de la mer Morte, à dix kilomètres au sud-est de Jéricho et à quatre à l’est du Jourdain, que l’on s’accorde généralement à reconnaître pour identique avec la ville biblique. Cf. de Saulcy, Voyage de Terre Sainte, t. i, p. 320 et suiv. ; Riess, Bibel-Atlas, 2e édit., p. 6. Outre l’identité de racine, on trouve en effet, dans Soueimet, . toutes les conditions topographiques indiquées par la Bible, Josèphe et les Talmuds.

Bethjésimoth était l’une des villes de Séhon, roi d’Hé-